À propos de la Stratégie nationale de construction navale

En 2010, le gouvernement s’est engagé à créer des emplois et à doter la Marine royale canadienne et la Garde côtière canadienne de navires s’avérant plus que nécessaires. La Stratégie nationale de construction navale aide à remettre en état nos chantiers navals, à rebâtir notre industrie maritime et à créer des emplois durables au Canada tout en assurant notre souveraineté et en protégeant nos intérêts au pays et à l’étranger.

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Élimination des cycles d’expansion et de ralentissement

Du milieu des années 1990 à 2010, l’industrie de la construction navale au Canada a connu un ralentissement considérable. Il n’y avait eu aucune nouvelle grande commande de construction de navires depuis de nombreuses années. Par rapport à d’autres pays, les chantiers navals du Canada étaient désuets et ne pouvaient pas accéder facilement à de l’équipement, aux voies d’approvisionnement et à des travailleurs qualifiés. Un changement d’approche s’imposait.

En 2010, le gouvernement a décidé d’appuyer l’industrie maritime du Canada et de construire des navires ici même, au Canada. Cette approche, appelée la Stratégie nationale de construction navale, vise à élaborer un plan de construction navale durable à long terme profitant à la population canadienne et à l’industrie maritime canadienne. Par l’intermédiaire de cette stratégie, nous revitalisons les chantiers navals canadiens et construisons des navires pour la Marine royale canadienne et la Garde côtière canadienne ici, au Canada.

La stratégie permet au gouvernement et aux chantiers navals de faire d’importants investissements dans l’industrie maritime du Canada, notamment en perfectionnant et en conservant l’expertise et en créant des emplois durables dans l’ensemble du pays. Elle offre la possibilité de prévoir les besoins en approvisionnement de navires fédéraux et vise à éliminer les cycles d’expansion et de ralentissement dans l’approvisionnement des navires qui ont défini la construction navale canadienne par le passé.

Le gouvernement n’est pas le seul à avoir contribué à l’élaboration de la stratégie. En effet, la stratégie a été élaborée à la suite de consultations de l’industrie. Des experts indépendants ont été consultés de façon continue en vue d’obtenir des évaluations, des conseils et de l’assistance de façon impartiale afin que le gouvernement prenne des décisions éclairées.

Experts et conseils par un tiers pour la Stratégie nationale de construction navale

De façon globale, on estime que les contrats attribués entre 2012 et 2019 dans le cadre de la stratégie ont contribué à notre produit intérieur brut à hauteur de 13 milliards de dollars et qu’ils ont créé ou maintenu près de 12 000 emplois par année dans l’économie canadienne, pendant la période allant de 2012 à 2022.

Retombées sociales et économiques pour le Canada

La Politique des retombées industrielles et régionales et la Politique des retombées industrielles et technologiques du gouvernement du Canada permettent de s’assurer que les entreprises canadiennes tirent profit des achats du Canada en matière de défense et de sécurité. Ces politiques jouent un rôle important dans l’optimisation des dépenses du Canada en matière de défense et de sécurité afin de générer des retombées économiques pour le pays. En vertu de ces politiques, les chantiers navals et leurs principaux fournisseurs doivent entreprendre des activités commerciales au Canada d’une valeur équivalente à celle du contrat et investir des sommes importantes dans des secteurs ciblés, comme :

En fait, le salaire moyen dans les chantiers navals canadiens est de 30 % supérieur à la moyenne du secteur manufacturier. Dans l’ensemble, l’industrie maritime canadienne est novatrice et soutient les travailleurs qualifiés, ayant une part d’emplois 2,5 fois plus élevée dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques (ingénieurs, scientifiques et chercheurs) que dans l’ensemble du secteur manufacturier.

La stratégie continue par ailleurs d’offrir des chances équitables dans le secteur maritime aux entreprises dirigées par des membres des groupes sous-représentés dans l’industrie de la construction navale, notamment les femmes, les Autochtones et les personnes handicapées. Des partenariats sont en cours d’établissement avec les 3 chantiers navals chargés de construire les gros navires, des ministères fédéraux, des établissements d’enseignement, des organismes de recherche et d’autres coentreprises en vue d’accroître la participation des groupes sous-représentés dans le secteur.

De plus, par la proposition de valeur, la stratégie oblige les chantiers navals à investir 0,5 % de la valeur des contrats dans le soutien de l’industrie maritime canadienne, plus précisément les 3 priorités suivantes :

À ce jour, les contrats des chantiers navals ont généré plus de 20 millions de dollars en obligations en vertu de la proposition de valeur de la stratégie.

Lien connexe

Les retombées industrielles et régionales, les retombées industrielles et technologiques et la proposition de valeur : Générer des retombées sociales et économiques pour la population canadienne 

Aperçu de la stratégie

La stratégie est axée sur 3 piliers :

  1. la construction de grands navires (les navires dont le déplacement est supérieur à 1 000 tonnes);
  2. la construction de petits navires (les navires dont le déplacement est inférieur à 1 000 tonnes);
  3. les projets de réparation, de radoub et d’entretien des navires.

1. Construction de grands navires (les navires dont le déplacement est supérieur à 1 000 tonnes)

À la suite d’un processus concurrentiel équitable, ouvert et transparent, le gouvernement a établi des relations stratégiques à long terme avec 3 chantiers navals canadiens pour la construction de grands navires : Vancouver Shipyards de Seaspan en Colombie-Britannique, Chantier Davie Canada Inc. à Lévis, au Québec, ainsi qu’Irving Shipbuilding Inc. à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ensemble, les 3 chantiers navals investissent des centaines de millions de dollars dans la modernisation de leurs installations afin de satisfaire aux besoins en construction navale d’une flotte canadienne moderne.

Projets actuels de construction de grands navires

2. Construction de petits navires (les navires dont le déplacement est inférieur à 1 000 tonnes)

Le deuxième pilier de la stratégie prévoit que les chantiers navals canadiens et les entreprises de tout le pays auront accès à des projets de construction de petits navires.

Explorez nos projets visant les petits navires et tenez-vous au fait de l’avancement des projets en cours et à venir ici :

Projets actuels de construction de petits navires

3. Projets de réparation, de radoub et d’entretien de navires

Dans le cadre du troisième pilier de la stratégie, tous les chantiers navals peuvent soumissionner pour la réparation, le radoub et l’entretien des navires. La prolongation de la durée de vie d’un navire nécessite des travaux de réparation et de modernisation afin d’améliorer sa fiabilité et sa sécurité. La modernisation de mi-durée permet de maintenir un navire en service pour l’ensemble de sa durée de vie opérationnelle et de préserver sa fiabilité et son efficacité.

Projets de réparation, de radoub et d’entretien

Partenaires

La Stratégie nationale de construction navale fait appel à la collaboration de partenaires fédéraux et non fédéraux dans le cadre des projets de construction navale.

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