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Bilan de 2022 : Stratégie nationale de construction navale

La Stratégie nationale de construction navale (SNCN) du Canada est le plan à long terme dont le Canada s’est doté pour renouveler les flottes de la Marine royale canadienne (MRC) et de la Garde côtière canadienne (GCC). La SNCN contribue à reconstruire l’industrie maritime nationale et à créer des emplois durables au Canada.

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Au sujet du présent rapport

Le présent rapport fait le point sur les activités menées dans le cadre de la SNCN du 1 janvier au 31 décembre 2022. Il comprend un bilan des activités liées aux 3 piliers de la SNCN :

En date du 31 décembre 2022, 6 grands navires et de nombreux petits navires ont été livrés depuis l'attribution des premiers contrats de construction en 2014.

Cependant, la construction navale demeure une entreprise très complexe, et des défis importants subsistent dans la concrétisation de l'objectif principal de la Stratégie, à savoir renouveler les flottes fédérales dans les délais voulus et à un coût abordable. Bien que l'expertise des chantiers navals et du gouvernement continue de se développer et que des gains d'efficacité soient découverts, certains défis demeurent, notamment les retards dans l'exécution des projets, l'augmentation des coûts budgétés et la capacité en ressources humaines de l'industrie maritime.

Construction de grands navires

On estime que les contrats de construction de grands navires attribués entre 2012 et 2022, dans le cadre de la SNCN, ont contribué au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de près de 12,63 milliards de dollars (1,52 milliard de dollars par an) et ont permis de créer ou de maintenir environ 9 500 emplois par an au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation de leurs employés.

Projets réalisés par Irving Shipbuilding

Mise à jour sur les projets de construction de grands navires réalisés par Irving Shipbuilding en 2022.

Conception des navires de combat canadiens

Parmi les projets en cours à Irving Shipbuilding Inc., les travaux de conception des futurs navires de combat canadiens (NCC) de la Marine royale canadienne (MRC), qui s’inscrivent dans l’initiative de construction navale la plus importante et la plus complexe au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale, avancent bien. L'examen de la conception préliminaire, qui donne le coup d’envoi à l'achèvement de la structure générale du navire, était presque terminé en décembre. La deuxième des 3 phases de la conception, soit la conception fonctionnelle, a été lancée. Cette phase comprend la conception détaillée et les travaux d'ingénierie qu'implique la construction du navire selon les exigences du Canada.

En collaboration avec ses partenaires, le gouvernement du Canada a poursuivi les préparatifs en vue du contrat de mise en œuvre (construction) des NCC. Des discussions préliminaires ont eu lieu en 2022, et l'élaboration et la négociation du contrat sont prévues pour 2023 et 2024.

Navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique

Le troisième de la série de navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique (NPEA), soit le futur Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Max Bernays, a été livré à la MRC en septembre.

Le deuxième NPEA, soit le NCSM Margaret Brooke, a été accueilli officiellement dans la flotte de la Marine lors d'une cérémonie de mise en service à la fin d'octobre.

La détection et la correction des défauts après la livraison constituent une partie normale du processus de construction navale. Elles permettent à la MRC de commencer en même temps ses préparatifs en vue d’utiliser le navire. Avant la livraison de ces navires, un certain nombre de défauts de construction ont été relevés et consignés par écrit dans le cadre d'un programme d'assurance de la qualité rigoureux. Le gouvernement du Canada travaille en étroite collaboration avec le constructeur naval pour corriger les défauts du NPEA tout en faisant avancer les essais et le calendrier opérationnel des navires.

Poursuite des travaux de construction

La construction des quatrième et cinquième NPEA s’est poursuivie, tandis que celle du sixième a commencé en août. De plus, un travail de conception approfondi a été effectué à l'égard des septième et huitième NPEA (variante pour le GCC).

Projets réalisés par Vancouver Shipyards de Seaspan

La construction du premier navire de soutien interarmées (NSI) de la MRC, soit le futur NCSM Protecteur, s'est poursuivie, tandis que la construction du deuxième NSI, soit le futur NCSM Preserver, a commencé en mai. Ce projet, comme tous les autres projets de la SNCN, ne se limite pas qu'aux chantiers navals. Plusieurs entreprises canadiennes mettent elles aussi l'épaule à la roue.

Les 3 navires hauturiers de science halieutique (NHSH) construits par Vancouver Shipyards Co. Ltd. de Seaspan, dans le cadre de la SNCN (soit le navire de la Garde côtière canadienne [NGCC] John Cabot, le NGCC Capt Jacques Cartier et le NGCC Sir John Franklin), ont été livrés, et il ne reste que quelques éléments de la garantie à régler. Le projet des NHSH sera le premier projet de grand navire de la SNCN à être achevé.

De plus, la conception du brise-glace polaire de la GCC s’est poursuivie, et celle des navires polyvalents a été entamée. Seaspan construira jusqu’à 16 de ces navires. La construction doit commencer après l’achèvement des NSI du navire hauturier de science océanographique (NHSO) et du brise-glace polaire.

Sélection d’un troisième chantier naval partenaire de la Stratégie nationale de construction navale

En 2022, le gouvernement du Canada a poursuivi la démarche visant à sélectionner un troisième chantier naval canadien partenaire de la SNCN. Il a besoin d’une capacité de construction navale supplémentaire au pays pour renouveler les flottes de la MRC et de la GCC, tout en favorisant des possibilités économiques pour le secteur maritime canadien.

Grâce à l'ajout d'un troisième chantier naval, le Canada disposera d'une capacité accrue pour obtenir de nouveaux navires en temps opportun. Le troisième chantier naval construira jusqu’à 6 nouveaux brise glaces de programme et un brise-glace polaire pour la GCC, auxquels s'appliquera la Politique des retombées industrielles et technologiques.

Le processus concurrentiel visant à sélectionner le troisième chantier naval partenaire de la Stratégie nationale de construction navale est similaire à celui qui a permis de sélectionner Seaspan et Irving en 2011. En réponse à une invitation à se qualifier lancée en 2019, Chantier Davie, de Lévis (Québec), a été le seul fournisseur préqualifié à passer à l’étape de la demande de proposition.

Chantier Davie a soumis sa réponse à la demande de proposition en juillet 2021. En juin 2022, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il entamerait des négociations avec Chantier Davie en vue de conclure une entente-cadre. Les négociations étaient toujours en cours en date du 31 décembre 2022.

Construction de petits navires

On estime que les contrats de construction de petits navires attribués entre 2012 et 2022, dans le cadre de la SNCN, ont contribué au PIB à hauteur de près de 389,4 millions de dollars (32,4 millions de dollars par an) et ont permis de créer ou de maintenir environ 300 emplois par an au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation de leurs employés.

Projets achevés en 2022

La GCC a pris livraison de ses 11e et 12e embarcations de recherche et de sauvetage (ERS) en juin et les a mises en service en septembre. La 11e ERS, soit le NGCC Chignecto Bay, a été construite par le chantier naval Forillon, à Gaspé (Québec), tandis que la 12e ERS, soit le NGCC Shediac Bay, a été construite par Hike Metal Products Ltd, à Wheatley (Ontario). Puis, en décembre, la GCC a pris livraison de sa 13e ERS (le NGCC Gabarus Bay construit par Hike Metal Products) et de sa 14e ERS (le NGCC Chedabucto Bay construit par le chantier naval Forillon).

Réparation, radoub et entretien de navires

On estime que les contrats de réparation, de radoub et d’entretien de navires attribués entre 2012 et 2022, dans le cadre de la SNCN, ont contribué au PIB à hauteur de près de 11,81 milliards de dollars (984,3 millions de dollars par an) et ont permis de créer ou de maintenir environ 8 864 emplois par an au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation de leurs employés. Ci-après figurent des exemples de projets de réparation, de radoub et d’entretien de navires qui ont été entrepris en 2022.

Printemps 2022

En mars, le gouvernement du Canada a attribué un contrat de 16,5 millions de dollars à Chantier Davie, de Lévis (Québec), pour la réalisation des travaux de prolongation de la durée de vie du NGCC Louis S. St Laurent, soit le plus gros brise-glace du Canada. Il s'agit de la première de 4 périodes de travaux programmées jusqu'en 2027. Ces périodes sont réparties en lots distincts sur 5 ans afin d'assurer une plus grande disponibilité opérationnelle pendant les travaux, car ce brise-glace est un élément clé de la flotte de la GCC.

Été 2022

Une attribution de contrat et une cérémonie d'inauguration du navire étaient parmi les faits saillants de l’été.

Remise en état d’un navire de recherche et de sauvetage

En juin, le NGCC Sir Wilfred Grenfell a repris du service sur la côte ouest après que Allied Shipbuilders, de North Vancouver, a effectué des travaux de radoub d'une valeur de 17,3 millions de dollars sur le navire de recherche et de sauvetage. Les travaux ont consisté notamment à :

  • peindre la coque et le pont
  • mettre à jour l’équipement et les réseaux de navigation
  • installer une nouvelle cale à cargaison et une nouvelle écoutille
  • remplacer les propulseurs
  • modifier le système de ballasts
  • installer de nouvelles machines

Contrat pour la prolongation de la durée de vie d'un brise-glace léger

En juillet, le gouvernement du Canada a attribué à Heddle Shipyards, de Hamilton (Ontario), un contrat de 36,14 millions de dollars pour la prolongation de la durée de vie opérationnelle du NGCC George R. Pearkes, un brise-glace léger. Les travaux commenceront à l'hiver 2023.

Déglaçage dans les régions de l'Atlantique et sur le Saint-Laurent

Le NGCC Jean Goodwill, l'un des 3 brise-glaces moyens acquis et convertis par Chantier Davie dans le cadre d'un contrat de 912,5 millions de dollars attribué en août 2018, a été mis en service en août. Il fera du déglaçage principalement dans les régions de l'Atlantique et dans la voie navigable du Saint Laurent, car d'autres brise-glaces doivent faire l'objet d'importants travaux de radoub.

Automne 2022

Des progrès ont été accomplis vers la réalisation de plusieurs projets en automne.

Poursuite des travaux sur les frégates de la classe Halifax

Le NCSM St John's est la première des frégates de la classe Halifax destinées à faire l'objet de travaux prolongés en cale sèche que Chantier Davie a achevée et livrée en 2022. Ces travaux en cale sèche sur le NCSM St John's ont coûté environ 235 millions de dollars. Les travaux en cale sèche se sont poursuivis en 2022 sur 3 autres frégates de la classe Halifax :

  • le NCSM Toronto à Chantier Davie, dont l'achèvement est prévu pour le printemps 2024
  • le NCSM Ville de Québec au chantier de Irving, dont l'achèvement est prévu pour le printemps 2023
  • le NCSM Calgary à Victoria Shipyards Limited, dont l'achèvement est prévu pour le printemps 2024

Livraison du troisième brise-glace

En octobre, Chantier Davie a livré le troisième de 3 brise-glaces, soit le NGCC Vincent Massey, à la suite de travaux de conversion et de radoub. La capacité des postes d'équipage, la capacité de déglaçage et le rayon d'action du navire ont tous été augmentés, et une grue lourde a été ajoutée.

Prolongation de la durée de vie du Terry Fox

Au début de novembre, Services publics et Approvisionnement Canada a attribué le contrat pour la prolongation de la durée de vie du NGCC Terry Fox (d'une valeur de 135,56 millions de dollars) à Heddle Shipyards.

Le contrat compte 2 phases :

  1. la phase d'ingénierie et d'approvisionnement approfondie qui vise à préparer le chantier naval à la deuxième phase
  2. la période de travaux d'une durée (estimative) de 20 mois, au cours de laquelle le navire sera en cale sèche

Entretien et soutien de petits navires de guerre et de navires auxiliaires

Un processus concurrentiel a été mené pour prolonger le contrat d’entretien et de soutien d’environ 70 petits navires de guerre et navires auxiliaires allant des petits bateaux aux navires de défense côtière, et leur équipement. Le contrat devrait être attribué au printemps 2023.

Remarque : Tous les chiffres relatifs aux contrats comprennent les taxes.

Défis

Bien que la SNCN serve de moteur économique et ait permis de livrer plusieurs navires et de réaliser des travaux de réparation et de radoub nécessaires, un certain nombre de défis importants continuent de nuire à sa mise en œuvre. Ils ont trait au budget, aux calendriers d'exécution et la capacité en ressources humaines.

Incidence de la pandémie mondiale

De plus, l'industrie canadienne de la construction navale, à l'instar d'autres industries dans le monde, a connu des retards en raison de la pandémie mondiale et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement, ainsi que de la pénurie de main-d'œuvre, de l'augmentation des coûts causée par l'inflation et les pressions sur la chaîne d'approvisionnement, du prix des produits de base et des tensions géopolitiques.

Le gouvernement du Canada a donc pris des mesures en 2022 pour :

  • établir des calendriers plus raisonnables
  • atténuer les difficultés d'ordre budgétaire
  • trouver des solutions à l'égard du développement des compétences et de la main-d'œuvre
  • soutenir l'amélioration des calendriers de livraison des chantiers navals
  • améliorer la gestion des risques

Méthode de gestion des risques

Le gouvernement du Canada a élaboré une méthode de gestion des risques formelle et solide pour la SNCN. La méthode, qui s’inspire des pratiques exemplaires internationales, permet de prévoir, de cerner et d’atténuer les principaux risques auxquels la SNCN est confrontée.

Avantages économiques pour le Canada en 2022

La Stratégie nationale de construction navale (SNCN) continue de revitaliser l’industrie maritime canadienne, en créant des emplois, en ayant des retombées économiques et en favorisant la prospérité dans les collectivités de l’ensemble du pays.

Progrès réalisés dans le cadre de la proposition de valeur de la Stratégie nationale de construction navale

La proposition de valeur (PV) de la SNCN a pour objectif d’avoir des retombées positives sur l’ensemble de l’industrie maritime pour en assurer la viabilité à long terme. Les grands chantiers navals sont tenus d’investir un montant égal à 0,5 % de la valeur de leurs contrats dans 3 aspects prioritaires :

  • le développement des ressources humaines
  • la technologie
  • le développement industriel

Irving Shipbuilding Inc. (ISI) et Vancouver Shipyards de Seaspan (VSY) continuent d’investir dans les 3 aspects prioritaires, en mettant l’accent sur le perfectionnement des compétences et la participation accrue des groupes sous-représentés au sein de l’industrie maritime canadienne. Entre autres initiatives, leurs investissements ont été consacrés à :

  • des approches collaboratives en matière d’innovation appliquée dans le secteur des technologies océaniques
  • l’équipement destiné à compléter les programmes d’éducation spécifiques à la marine
  • l’élaboration de programmes d’études postsecondaires visant à former du personnel qualifié pour l’industrie

En date du 31 décembre 2022, les chantiers navals partenaires de la SNCN avaient accumulé plus de 44,3 millions de dollars d’obligations au titre de la PV de la Stratégie. La valeur des investissements approuvés à la fin de 2022 dépassait 46,6 millions de dollars. Ce montant comprend les activités d’investissement terminées et les activités futures approuvées.

Progrès réalisés dans le cadre de la Politique des retombées industrielles et technologiques

La Politique des retombées industrielles et technologiques du Canada joue un rôle important dans la mise à contribution des dépenses en matière de défense et de sécurité du Canada pour la création d’avantages économiques pour le pays. Les grands chantiers navals de la SNCN entreprennent des activités commerciales au Canada équivalentes à la valeur de leurs contrats, et contribuent ainsi à :

  • générer de l’emploi au Canada directement lié à ce marché dans le cadre de la Stratégie
  • créer des débouchés pour les fournisseurs canadiens dans le secteur maritime
  • stimuler l’innovation par l’entremise de la recherche et du développement au Canada
  • faire progresser le perfectionnement des compétences
  • créer de nouvelles possibilités d’exportation

Bien que la politique cherche à encourager les avantages pour l’industrie canadienne, l’un des principes de base de cette politique relève du fait que les transactions d’affaires sont établies en fonction du marché. Ainsi, les chantiers navals qui se voient attribuer des contrats dans le cadre de la SNCN sont responsables de l’approvisionnement et de la sélection des matériaux pour leurs contrats de construction navale respectifs. Grâce à cette politique, des centaines d’entreprises canadiennes obtiennent du travail dans le cadre de contrats avec les grands chantiers navals sélectionnés dans le cadre de la SNCN et investissent elles-mêmes dans l’innovation tout en s’assurant des possibilités d’exportation.

Progrès réalisés dans le cadre des obligations économiques des chantiers navals

Les chantiers navals sont en bonne voie de remplir leurs obligations concernant les retombées économiques de la SNCN.

Détails des obligations actuelles par entrepreneur

Irving Shipbuilding Inc.

ISI a une obligation de retombées industrielles et technologiques (RIT) de plus de 4,5 milliards de dollars pour le projet de navires de patrouille extracôtiers et arctiques et pour la modernisation et les services de soutien aux frégates de la classe Halifax. Près de 3,4 milliards de dollars ont été réalisés à ce jour. Pour le contrat de définition du navire de combat canadien, ISIISI a une obligation de RIT de 937 millions de dollars jusqu’à présent, dont 808 millions de dollars sont associés à des activités en cours ou terminées. Son principal sous-traitant, Lockheed Martin Canada, a déclaré des activités de RIT de 598 millions de dollars en cours ou terminées dans le cadre de son obligation de RIT s’élevant à 745 millions de dollars.

Vancouver Shipyards de Seaspan

Sur la côte ouest, VSY progresse dans le respect de ses obligations, notamment en ce qui concerne :

  • les navires hauturiers de science halieutique
  • le navire hauturier de science océanographique
  • les navires de soutien interarmées

À ce jour, VSY a réalisé plus de 2,6 milliards de dollars de RIT. Environ 315 millions de dollars d’activités sont en cours. Ce montant fait partie d’une obligation totale d’un peu plus de 5 milliards de dollars pour ces 3 projets.

VSY a une obligation de RIT de près de 1,3 milliard de dollars pour la modernisation et les services de soutien aux frégates de la classe Halifax. Le chantier naval a réalisé près de 814 millions de dollars à ce jour.

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