Archivé : Réponse de Commission de l’immigration et du statut de réfugié

De : Services publics et Approvisionnement Canada

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M. Wernick,

Nous apprécions l’opportunité de partager la perspective de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) en ce qui concerne la paye de nos employés. Même si je sais que vous devez recevoir le même message de la part de beaucoup de mes homologues, il est dommage que cette initiative qui a été planifiée et exécutée par le centre se soit avérée être un tel désastre dès son lancement. Nos employés en paient le prix et comprennent mal l’impuissance de chaque administrateur général face à la situation qui perdure depuis un an et demi. 

Comme administrateur général de la CISR, je me sens dépourvu face à cette situation car je ne suis pas en mesure de rassurer mes employés qu’ils reçoivent bien les montants qui leur sont dus en temps opportun et qu’ils puissent avoir les conseils adéquats en temps opportun sur leur salaire et leurs avantages sociaux.

La CISR est un tribunal comptant un peu plus de 1 000 employés. Pendant la dernière année, la CISR a vu une augmentation sans précédent et largement imprévue de 92 pour cent des demandes d’asile. Donc, nous avons été obligés de rediriger nos ressources internes afin de rencontrer nos obligations légiférées.

Cela étant dit, la CISR a mis en place une petite équipe qui tente de répondre aux questions de base en lien avec la rémunération. Ils font aussi certaines analyses dans des dossiers urgents afin d’aider à expliquer à l’employé la problématique pour qu’il puisse bien remplir le formulaire rétroaction Phénix ou afin d’escalader à notre agente de liaison au Centre de paye. Par contre, la CISR a perdu tous les employés dans cette unité au cours des derniers quatre mois et nous tentons de recruter, ce qui n’est pas chose facile. 

Nos employés dans cette unité ont des accès limités dans le système Phénix et ils ne peuvent faire aucun changement. Ces employés dont la mission est d’aider leurs collègues sont pris entre les employés qui sont furieux, découragés et, même parfois harcelants, et le Centre de paye qui ne réagit pas, ne répond pas ou fait des erreurs additionnelles. 

Dans le cadre de la phase 1 de la consolidation du Centre de paye, la CISR a entrepris une situation du réaménagement des effectifs pour nos 10 conseillers en rémunération. Toutes les ressources consacrées aux activités de rémunération ont donc été transférées au centre de façon permanente et irréversible. Cela fait maintenant cinq ans que nous n'avons personne à la Commission qui a des compétences en rémunération. Néanmoins, et ce dès le premier jour, la CISR a appuyé les activités résiduelles. Néanmoins, ce travail a pris une envergure qui n’avait pas été prévue par personne et qui ne peut pas être appuyé avec les ressources restantes. La liste suivante décrit les actions concrètes que la CISR a prises: 

  • La CISR a créé une équipe interne, à même ses ressources, à un coût de 315K $ par année pour gérer le résidu de la paye suite à la mise en œuvre de Phénix et prévoit dépenser au moins le même montant, si non plus, cette année financière, et ce, sans faire aucune transaction de paye mais plutôt afin de tenter de gérer du mieux que l’on peut les problématiques suite au nouveau système;
  • Une formation interne avait été offerte à nos gestionnaires avant la mise en œuvre de Phénix avec l’information limitée reçue sur le nouveau système;
  • La formation initiale offerte par l’École de la fonction publique pour les gestionnaires et les employés avaient été promue;
  • Des communications internes ont été envoyées par l’entremise de courriels à tous les employés et notre site intranet sur différents aspects de la paye au fur et à mesure que nous recevions des nouveautés;
  • Certains outils envoyés par le SCT ou le Centre de paye ont été publiés sur notre site intranet, certains n’étaient pas pertinents donc nous tentions de balancer trop d’information avec pas assez. En plus, nous avons créé un outil additionnel sur comment lire son talon de paye qui autrement serait totalement incompréhensible;
  • La CISR participe sans faute à tous les appels/réunions pour lesquels elle est convoquée à ce sujet;
  • La CISR offre des paiements prioritaires ainsi que des avances de salaire d’urgence, le cas échéant, lorsqu’un employé se retrouve sans paye, avec une petite paye ou des sommes importantes manquantes;
  • La CISR envoie des rappels réguliers aux gestionnaires sur l’importance d’approuver les transactions en suspens et aux employés de changer leur gestionnaire de l’article 34, quand il y a un changement; et
  • La CISR fournit des données, des rapports et de l’information à la demande des organismes centraux et du ministère des SPAC.

Au cours des prochains mois la Commission va :

  • Embaucher un FI-02 afin de revoir et réconcilier les trop-payés;
  • Embaucher un AS-02 qui aurait de l’expérience/compétence en rémunération afin d’aider le service des finances avec l’exercice de revoir les trop-payés (il est toutefois important de noter qu’il est très difficile de recruter une personne avec ces compétences);
  • Envoyer des communications au sujet des impôts, des erreurs communes sur les PAR et autres informations pertinentes;
  • Promouvoir et exiger des gestionnaires et employés qu’ils (elles) la nouvelle formation officielle; et
  • Faire un rappel aux employés de mettre à jour leurs informations personnelles.

Je pense sincèrement que nous faisons tout ce que nous pouvons, avec nos ressources limitées, pour appuyer les collègues de Services publiques et approvisionnements dans l’exécution de leur mandat en administration des services en rémunération. Il va sans dire que nous souhaitons voir une résolution satisfaisante le plus tôt possible.

J’espère que la présente sera utile au gouvernement dans ses efforts sincères de redresser cette situation déplorable.

Mario Dion

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