Modernisation du parlement (Cité parlementaire) : Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre – 10 juin 2022

Navigation pour document « Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre : 10 juin 2022 »

État de la vision et du plan à long terme pour la Cité parlementaire

Messages clés

Le Programme de réhabilitation de l’édifice du Centre

Réaménagement de l’îlot 2

Avenir de la rue Wellington

Incidences des grèves de l’industrie de la construction

Consultation parlementaire, gouvernance et décisions importantes

Espace des peuples autochtones

Principaux points de données

Contexte

La VPLT ont été initialement approuvés en 2001 puis modifiés en 2006 en vue de la réhabilitation et de la modernisation de la Cité parlementaire du Canada. Ce programme soutient l’engagement prévu au mandat de faire avancer les travaux de réhabilitation et de redonner vie aux places et aux immeubles d’importance nationale. Tous les grands projets continuent de respecter le calendrier et le budget.

En 2017, la VPLT est passée d’une stratégie axée sur des immeubles pris isolément à une approche axée sur un complexe. Cette approche approuvée par tous les partenaires parlementaires tient compte d’éléments importants et interreliés, tels que la sécurité, l’expérience du visiteur, la conception urbaine et le paysage, la manipulation de matériel, les déplacements de personnes et de véhicules, la durabilité environnementale et l’accessibilité. La VPLT est pour la deuxième fois en cours de modification afin de transformer la Cité en un complexe intégré qui va au-delà de la Colline du Parlement.

Ayant comme objectif d’attribuer 5 % des marchés à des entreprises autochtones, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a établi des accords avec des organisations, notamment l’Association nationale des sociétés autochtones de financement et le Conseil canadien pour le commerce autochtone, afin d’aider à atteindre cet objectif en ce qui concerne la Cité parlementaire.

L’édifice de l’Ouest et l’édifice du Sénat du Canada restaurés, ainsi que le nouveau Centre d’accueil des visiteurs (phase 1), ont été transférés au Parlement à l’automne 2018. Ces projets ont fait suite à l’achèvement de 21 projets importants depuis celui de la Bibliothèque du Parlement en 2006, y compris l’édifice du 180, rue Wellington (2016) et l’édifice Sir‑John‑A.‑Macdonald (2015). Les efforts visent désormais la restauration et la modernisation de l’édifice du Centre et la transformation de la Cité en un complexe parlementaire intégré qui répond aux besoins à long terme du Parlement, notamment en ce qui concerne la manutention de matériel, la circulation des personnes et des biens, l’accessibilité, la durabilité et la sécurité.

Rue Wellington

La Cité parlementaire, y compris la rue Wellington et ses environs (par exemple, la rue Sparks), représente un environnement complexe impliquant de nombreux intervenants dont les responsabilités sont variées et se chevauchent. Les manifestations illégales survenues à Ottawa ont fait ressortir trois problèmes importants qui perdurent depuis longtemps et qui sont liés au nombre élevé d’acteurs concernés et aux obstacles juridictionnels concernant : 

Même si ces problèmes et risques ont longtemps été au centre de la gestion de la VPLT pour la Cité parlementaire, les manifestations illégales ont permis de démontrer sans équivoque les risques élevés associés au fait que de multiples entités gèrent un espace qui joue en rôle central dans les activités des institutions démocratiques du Canada.

Les efforts de restauration et de modernisation de la Cité parlementaire et de la Cité judiciaire ont pour effet de réorienter les activités vers le côté sud de la rue Wellington. Au cours de la prochaine décennie, environ 50 % des parlementaires seront installés du côté sud de la rue Wellington. De plus, la Société de transport de l’Outaouais planifie aussi d’utiliser la rue Wellington pour son projet de tramway public.

La priorité immédiate pour assurer une responsabilité claire au sein de la Cité est d’éliminer les obstacles juridictionnels qui empêchent de fournir une réponse claire et coordonnée aux problèmes de sécurité nouveaux et continus. À ce stade, un consensus émerge parmi les intervenants concernant des problèmes de base et certaines voies à suivre pour l’avenir. Cependant, sans une coordination entre les nombreux acteurs, il existe un risque important que cette harmonie ne serve pas à formuler des recommandations générales qui visent une action claire.

Projet de réhabilitation de l’édifice du Centre

Les travaux portant sur l’édifice du Centre constituent le projet de réhabilitation patrimonial le plus vaste et le plus complexe jamais entrepris au Canada. Les travaux avancent bien, parallèlement à l’enlèvement minutieux ou à la protection in situ de plus de 20 000 biens patrimoniaux. Les travaux de démolition sélective à l’intérieur et l’enlèvement des matières dangereuses sont avancés d’environ 70 %, ce qui comprend l’enlèvement d’environ 16 millions de livres de matériaux contenant de l’amiante jusqu’à maintenant. Les travaux d’excavation pour le nouveau Centre d’accueil du Parlement progressent bien également et sont terminés à environ 65 %, et plus de 27 000 chargements de camion de roche ont été retirés du site. Les travaux de conception sont aussi bien avancés, et la conception schématique définitive a été soumise à la Commission de la capitale nationale en avril 2022. Le coût du projet est estimé entre 4,5 à 5 milliards de dollars, et la majeure partie de la construction devrait être terminée d’ici 2030 ou 2031. La réouverture de l’édifice est prévue pour 2032.

La remise en état de la maçonnerie sur la façade nord de l’édifice du Centre a débuté, et est maintenant terminée à environ 25 %, ce qui représente environ 5 % de l’ensemble des travaux de maçonnerie. La remise en état de la maçonnerie comprend la réparation et le rejointoiement de l’édifice complet, dont la tour de la Paix. Ces travaux comprendront l’enlèvement d’environ 35 % des pierres pour effectuer des réparations et, dans certains cas, le remplacement des pierres endommagées.

Une bâche est nécessaire pour créer un milieu à l’abri des intempéries et sécuritaire en vue de ces travaux importants. La Cité parlementaire est un élément clé de l’industrie touristique de la capitale nationale, qui attire environ 3 millions de visiteurs par année. Une bâche en trompe‑l’œil sera installée pour reproduire l’image de l’édifice du Centre. La Chambre des communes et le Sénat ont approuvé son installation. Cette bâche permettra d’atténuer l’impact visuel des activités de construction et fournira une expérience positive pour les visiteurs, des deux côtés de la rivière des Outaouais. La Ville d’Ottawa, la Ville de Gatineau, Tourisme Ottawa, Tourisme Outaouais et la Commission de la capitale nationale ont tous exprimé leur soutien face à cette initiative.

L’installation de la bâche en trompe-l’œil a commencé le 1er juin sur la façade nord et elle sera installée sur les côtés et l’avant du bâtiment au fur et à mesure que le programme de réhabilitation de la maçonnerie avancera. L’image de l’horloge de la tour de la Paix sur le trompe-l’œil sera réglée à 11 h 45, heure à laquelle a débuté l’inauguration de la tour de la Paix et de son carillon en 1927. Le coût d’une bâche standard sur toutes les façades de l’immeuble est d’environ 1,5 million de dollars. Les coûts supplémentaires associés au trompe-l’œil sont d’environ 2,4 millions de dollars.

Répercussion des arrêts des travaux

Les manifestations des convois de camions de 2022 ont interrompu les travaux sur les sites de l’édifice du Centre et du Centre d’accueil des visiteurs du Parlement du 28 janvier au 21 février. Les coûts associés à ce retard sont estimés à trois millions de dollars et ont été absorbés par l’enveloppe pour les risques.

Depuis le 2 mai, plusieurs syndicats du secteur de la construction ont déclenché des grèves, notamment ceux représentant les opérateurs de grues, d’équipement et de chariots élévateurs, la main-d’œuvre dans le domaine de la démolition et les charpentiers. Ces grèves ont des répercussions importantes sur les projets de construction dans toute la province de l’Ontario, y compris sur la réhabilitation de l’édifice du Centre. Elles ont eu pour effet d’interrompre toutes les activités majeures de construction sur le site, à l’exception de la réhabilitation de la maçonnerie de l’édifice du Centre, dont les travaux se poursuivent, mais à un rythme beaucoup plus lent. Les répercussions sur le calendrier et les coûts sont actuellement à l’étude et dépendront en grande partie de la durée de l’interruption des travaux et de l’augmentation des taux de rémunération.

SPAC surveille la situation de près et continuera de travailler avec le directeur des travaux, la coentreprise de PCL/Ellis Don, afin d’atténuer les répercussions et de reprendre de l’élan vis-à-vis la construction dès que les grèves prendront fin.

Réaménagement de l’îlot 2

La réhabilitation et la modernisation de l’îlot 2 – soit l’îlot urbain délimité par les rues Metcalfe, Wellington, O’Connor et Sparks – transformeront un ensemble d’édifices patrimoniaux désuets en un établissement accessible, durable et moderne pour le Parlement. Ce projet est un élément essentiel de la réorientation vers un complexe intégré, dans le cadre duquel de nombreux objectifs sont poursuivis en même temps. Le réaménagement de cet îlot fournira un avantage important au Parlement du Canada et à notre capitale; il soutiendra le regroupement du Parlement en un complexe moderne; et en fin de compte, il permettra de vider les principaux édifices, comme l’édifice de l’Est et l’édifice de la Confédération afin de procéder à leur restauration.

Ces travaux comportent aussi la création de 2 nouveaux ouvrages intercalaires de chaque côté de l’Espace des peuples autochtones (l’ancienne ambassade des États‑Unis) et comprendront le réaménagement des bâtiments adjacents, ce qui créera des ensembles interreliés flexibles, tout cela en préservant le caractère patrimonial de l’îlot. Au cours des prochaines années, SPAC travaillera avec le Sénat et la Chambre des communes pour achever la séquence pour la prochaine tranche de la VPLT.

Dans le cadre du réaménagement de l’Îlot 2, la sculpture en hommage à Terry Fox devra être relocalisée. En prévision du réaménagement, SPAC travaille en étroite collaboration avec Ia famille Fox, la Commission de la capitale nationale et la Ville d’Ottawa pour trouver un endroit approprié et digne pour la sculpture qui permettra de continuer à honorer ce héros national.

Concours de conception

Le 16 mai, la ministre a annoncé le gagnant du concours pour la conception de l’îlot 2 : l’équipe de Zeidler Architecture Inc. (Toronto, Canada) en association avec David Chipperfield Architects (Londres, Royaume-Uni).

Les négociations sont en cours avec le gagnant du concours face à un contrat de services d’architecture et de génie. Une estimation des coûts sera établie après ces négociations, et lorsque la portée entière du projet sera déterminée en partenariat avec le Parlement (cible : automne 2022).

Édifice Victoria

L’édifice Victoria n’avait pas été inclus initialement dans le programme de l’îlot 2 parce qu’il n’y avait pas de locaux transitoires disponibles dans le secteur. Grâce aux travaux de planification continus, des locaux transitoires supplémentaires pour les locataires de l’édifice Victoria ont été trouvés au 40, rue Elgin, ce qui a permis à SPAC de devancer la remise en état de l’édifice Victoria dans le cadre des travaux portant sur l’îlot 2. Le 40, rue Elgin accueille déjà les bureaux de sénateurs.

L’avancement des travaux à l’édifice Victoria a permis de faire des économies importantes sur les coûts – environ 65 millions de dollars d’économies en coûts comparativement aux coûts de l’option de base et environ 200 millions de dollars d’économies en coûts comparativement à l’avancement du calendrier du projet de l’édifice de l’Est au lieu de l’édifice Victoria. SPAC a acquis les locaux supplémentaires au 40, rue Elgin en prenant en charge un bail de la CCN pour ceux‑ci, au coût de 137 M$ pour une période de 20 ans. Dans son état final, le 40, rue Elgin accueillera 63 bureaux de sénateurs et les services de soutien connexes ainsi que 87 places de stationnement.

Espace pour les peuples autochtones au 100, rue Wellington

Dans le cadre de l’engagement pris par le gouvernement du Canada à renouveler les relations avec les peuples autochtones et à faire progresser la réconciliation, le premier ministre a annoncé en 2017 que l’édifice du 100, rue Wellington (l’ancienne ambassade des États-Unis) serait transformé en un lieu national pour les peuples autochtones. Ce projet comprend également le réaménagement de l’ancien immeuble de la Banque canadienne impériale de Commerce (CIBC) situé au 119, rue Sparks et d’un espace situé entre les 2 immeubles. Ce sont tous deux des édifices patrimoniaux désignés par le gouvernement fédéral.

Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord est le chef du projet de développement de l’espace. SPAC continue d’aider Relations Couronne-Autochtones, la Nation algonquine et les organisations autochtones nationales à aménager ce lieu national pour les peuples autochtones dans la Cité parlementaire.

Pour le moment, l’Espace des peuples autochtones ne fait pas partie du projet de réaménagement de l’îlot 2, mais il sera possible de l’intégrer si c’est ce que souhaitent les partenaires autochtones.

Favoriser l’accessibilité et la durabilité

SPAC est résolu à faire de la Cité parlementaire un modèle d’excellence en matière d’accessibilité universelle. Elle permettra d’atteindre et, dans certains cas, de dépasser les normes d’accessibilité. L’édifice de l’Ouest et l’édifice du Sénat du Canada comprennent un accès libre et des caractéristiques d’accessibilité améliorés dans les Chambres, les galeries publiques, les bureaux, les lieux de rassemblement, les toilettes et les corridors. La VPLT contribue à réduire l’empreinte carbone du gouvernement. Depuis 2005, SPAC a réduit de 66 % ses émissions de gaz à effet de serre à l’intérieur de la Cité parlementaire et devrait les réduire de 80 % d’ici 2030, tout en détournant plus de 95 % d’ici 2040 des matériaux de démolition des sites d’enfouissement.

Navigation pour document « Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre : 10 juin 2022 »

Date de modification :