États financiers consolidés

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Tableau 1Gouvernement du Canada
État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités
Exercice clos le 31 mars 2024

(en millions de dollars)

  2024 2023
Budget
(note 3d)
Réel Réel
Revenus (note 4, note 5 et note 24)
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu
Particuliers 213 748 217 696 207 872
Sociétés 85 466 82 468 93 945
Non-résidents 13 730 12 541 13 187
Total des revenus d'impôt sur le revenu 312 944 312 705 315 004
Autres taxes et droits 70 796 69 415 64 224
Total des revenus fiscaux 383 740 382 120 379 228
Cotisations d'assurance-emploi 28 218 29 560 26 914
Produits issus de la tarification de la pollution 10 127 10 503 8 041
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 5 634 3 217 6 452
Revenus nets des opérations de change et revenus de placements 2 502 4 290 2 374
Autres revenus de programmes 26 556 29 859 24 806
Total des autres revenus 34 692 37 366 33 632
Total des revenus 456 777 459 549 447 815
Charges (note 6 et note 24)
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 75 914 76 036 69 392
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 100 119 100 173 90 784
Assurance-emploi et mesures de soutien 24 228 23 130 21 836
Prestations pour enfants 25 600 26 339 24 553
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 4 838) (négatif 3 544)
Subvention salariale d'urgence du Canada (négatif 420) (négatif 257)
Retour des produits issus de la tarification de la pollution 11 174 9 858 6 996
Autres paiements de transfert 85 846 96 371 99 199
Total des paiements de transfert 322 881 326 649 308 959
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 123 732 140 014 129 596
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 446 613 466 663 438 555
Frais de la dette publique 43 881 47 273 34 955
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 490 494 513 936 473 510
Déficit lié aux activités annuel avant les pertes actuarielles nettes (négatif 33 717) (négatif 54 387) (négatif 25 695)
Pertes actuarielles nettes (note 12 et note 24) (négatif 6 383) (négatif 7 489) (négatif 9 627)
Déficit lié aux activités annuel (négatif 40 100) (négatif 61 876) (négatif 35 322)
Déficit accumulé lié aux activités au début de l'exercice (négatif 1 183 618) (négatif 1 183 618) (négatif 1 148 296)
Déficit accumulé lié aux activités à la fin de l'exercice (note 7) (négatif 1 223 718) (négatif 1 245 494) (négatif 1 183 618)

Tableau 2Gouvernement du Canada
État consolidé de la situation financière
au 31 mars 2024

(en millions de dollars)

  2024 2023
Passifs
Créditeurs et charges à payer
Créditeurs fiscaux 87 737 84 747
Autres créditeurs et charges à payer (note 8) 79 894 57 771
Provision pour passifs éventuels (note 9) 56 588 75 999
Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 10) 22 643 23 134
Revenus reportés (note 5) 17 194 17 789
Total des créditeurs et charges à payer 264 056 259 440
Dette portant intérêt
Dette non échue (note 11) 1 376 822 1 265 040
Régimes de retraite et autres avantages futurs (note 12)
Régimes de retraite du secteur public 165 354 166 425
Autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 196 350 177 949
Total des régimes de retraite et autres avantages futurs 361 704 344 374
Autres passifs (note 14) 6 963 7 339
Total de la dette portant intérêt 1 745 489 1 616 753
Comptes d'opérations de change passifs (note 18) 44 106 44 151
Dérivés (note 13) 4 131 4 689
Total des passifs 2 057 782 1 925 033
Actifs financiers
Trésorerie et créances
Trésorerie et équivalents de trésorerie (note 15) 75 059 49 006
Impôts à recevoir (note 16) 203 045 180 982
Autres créances (note 17) 13 999 13 532
Total de la trésorerie et des créances 292 103 243 520
Comptes d'opérations de change actifs (note 18) 180 140 169 390
Dérivés (note 13) 2 928 3 260
Prêts, placements et avances
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (note 19) 165 344 151 051
Autres prêts, placements et avances (note 20) 44 458 62 059
Total des prêts, placements et avances 209 802 213 110
Actifs découlant des régimes de retraite du secteur public (note 12) 20 055 12 996
Total des actifs financiers 705 028 642 276
Dette nette (négatif 1 352 754) (négatif 1 282 757)
Actifs non financiers
Immobilisations corporelles (note 21) 104 552 97 337
Stocks (note 21) 8 214 9 405
Charges payées d'avance et autre 3 837 3 002
Total des actifs non financiers 116 603 109 744
Déficit accumulé (note 7) (négatif 1 236 151) (négatif 1 173 013)
Déficit accumulé comprend:
Déficit accumulé lié aux activités (négatif 1 245 494) (négatif 1 183 618)
Gains de réévaluation accumulés 9 343 10 605
Total (négatif 1 236 151) (négatif 1 173 013)
Obligations contractuelles et droits contractuels (note 23)

Tableau 3Gouvernement du Canada
État consolidé des gains et pertes de réévaluation
Exercice clos le 31 mars 2024

(en millions de dollars)

  2024 2023
Gains de réévaluation accumulés au début de l'exercice 10 605 5 758
(Pertes) gains nets non réalisés imputables aux :
Dérivés (négatif 1 075) 3 350
Autres prêts, placements et avances – placements de portefeuille 40 (négatif 122)
Total (pertes) gains nets non réalisés (négatif 1 035) 3 228
Montants reclassés au cours de l'exercice a l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités
Dérivés (négatif 8) (négatif 12)
Autres prêts, placements et avances – placements de portefeuille 2 3
Total des montants reclassés au cours de l'exercice à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités (négatif 6) (négatif 9)
Autres éléments du résultat global des sociétés d'État entreprises
Variation nette des gains (pertes) non réalisés sur les instruments financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 146 (négatif 51)
Variation nette de la juste valeur des dérivés désignés comme couvertures 48
(Pertes) gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés (négatif 367) 1 631
Total autres éléments du résultat global des sociétés d'État entreprises (négatif 221) 1 628
(Pertes) gains de réévaluation nets de l'exercice (négatif 1 262) 4 847
Gains de réévaluation accumulés à la fin de l'exercice 9 343 10 605

Tableau 4Gouvernement du Canada
État consolidé de la variation de la dette nette
Exercice clos le 31 mars 2024

(en millions de dollars)

  2024 2023
Budget Réel Réel
Dette nette au début de l'exercice (négatif 1 282 757) (négatif 1 282 757) (négatif 1 247 307)
Variation de la dette nette au cours de l'exercice
Déficit lié aux activités annuel (négatif 40 100) (négatif 61 876) (négatif 35 322)
Variation due aux immobilisations corporelles
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 10 419) (négatif 13 585) (négatif 10 703)
Amortissement des immobilisations corporelles 7 822 5 633 5 644
Produits de cession d'immobilisations corporelles 28 62 26
Perte nette sur cession et la radiation d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 101 675 481
Total de la variation due aux immobilisations corporelles (négatif 2 468) (négatif 7 215) (négatif 4 552)
Variation due aux stocks 1 191 (négatif 379)
Variation due aux charges payées d'avance et autres (négatif 835) (négatif 44)
Augmentation de la dette nette excluant les (pertes) de réévaluation (négatif 42 568) (négatif 68 735) (négatif 40 297)
(Pertes) gains de réévaluation nets de l'exercice (négatif 1 262) 4 847
Augmentation nette de la dette nette (négatif 42 568) (négatif 69 997) (négatif 35 450)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 1 325 325) (négatif 1 352 754) (négatif 1 282 757)

Tableau 5Gouvernement du Canada
État consolidé des flux de trésorerie
Exercice clos le 31 mars 2024

(en millions de dollars)

  2024 2023
Redressé
(note 2b)
Activités de fonctionnement
Déficit lié aux activités annuel (négatif 61 876) (négatif 35 322)
Éléments sans effet sur la trésorerie
Quote-part des pertes (bénéfices) annuels des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 660 (négatif 3 878)
Taux d'intérêt effectif 15 082 9 329
Provision pour évaluation des autres prêts, placements et avances 3 431 6 688
Amortissement des immobilisations corporelles 5 633 5 644
Perte nette sur cession et la radiation d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 675 481
(Gain) perte net de change et intérêts courus sur dérivés (négatif 224) 6 444
Charges et intérêts au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs 32 363 33 720
Provision pour créances douteuses 12 638 6 249
Pertes nettes sur les radiations et réductions pour moins-value des stocks et charges payées d'avance 1 499 1 524
Gain net de change sur des opérations de change et sur des autres soldes en devises (négatif 237) (négatif 5 969)
Gain net sur placements et intérêts sans effet sur la trésorerie des comptes d'opérations de change (négatif 1 350) (négatif 170)
Variation des impôts à recevoir (négatif 30 015) (négatif 18 162)
Paiements effectués au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs (négatif 22 092) (négatif 20 510)
Variation des créditeurs et charges à payer 4 242 (négatif 3 221)
Variation nette des liquidités données en nantissement (négatif 249) (négatif 2 623)
Variation nette des autres comptes (négatif 7 130) (négatif 4 577)
Trésorerie utilisée par les activités de fonctionnement (négatif 46 950) (négatif 24 353)
Activités d'investissement en immobilisations
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 13 560) (négatif 10 891)
Produits de cession d'immobilisations corporelles 62 26
Trésorerie utilisée par les activités d'investissement en immobilisations (négatif 13 498) (négatif 10 865)
Activités de placement
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
Dividendes reçus et autres opérations portant sur les capitaux propres 1 515 11 505
Achats d'autres placements (négatif 7 569)
Émission de prêts et avances (négatif 65 098) (négatif 63 334)
Remboursement de prêts et avances 57 332 52 058
Émission d'autres prêts, placements et avances et prêts des comptes d'opérations de change (négatif 12 971) (négatif 13 773)
Remboursement d'autres prêts, placements et avances et prêts des comptes d'opérations de change 26 999 8 737
Émission d'avances au Compte du fonds des changes (négatif 41 234) (négatif 47 464)
Remboursement d'avances du Compte du fonds des changes 30 548 33 331
Trésorerie utilisée par les activités de placement (négatif 10 478) (négatif 18 940)
Activités de financement
Émission d'emprunts en monnaie canadienne 773 261 587 867
Remboursement d'emprunts en monnaie canadienne (négatif 681 572) (négatif 584 412)
Émission d'emprunts en devises 24 573 23 825
Remboursement d'emprunts en devises (négatif 18 195) (négatif 23 900)
Rentrée en monnaie canadienne sur les swaps de devises 9 808 7 324
Paiement en monnaie canadienne sur les swaps de devises (négatif 17 603) (négatif 22 893)
Rentrée en devises sur les swaps de devises 17 603 22 879
Paiement en devises sur les swaps de devises (négatif 10 896) (négatif 8 348)
Trésorerie générée par les activités de financement 96 979 2 342
Augmentation (diminution) nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie 26 053 (négatif 51 816)
Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l'exercice 49 006 100 822
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la fin de l'exercice (note 15) 75 059 49 006
Renseignement supplémentaire
Trésorerie utilisée pour les intérêts 31 090 19 338

Notes afférentes aux états financiers consolidés du gouvernement du Canada

1. Sommaire des méthodes comptables importantes

Périmètre comptable

Le périmètre comptable du gouvernement du Canada comprend toutes les organisations du gouvernement qui constituent l’entité légale du gouvernement ainsi que les autres organisations du gouvernement, incluant les sociétés d’État, qui sont des entités légales distinctes, mais qui sont sous le contrôle du gouvernement. Aux fins de la communication de l’information financière, le contrôle se définit comme le pouvoir d’orienter les politiques financières et administratives d’un organisme de sorte que les activités de celui-ci procureront des avantages attendus au gouvernement ou l’exposeront à un risque de perte. Toutes les organisations désignées comme ministères et sociétés d’État dans la Loi sur la gestion des finances publiques sont incluses dans le périmètre comptable. La définition de contrôle aux fins de présentation de l’information financière peut être satisfaite par d’autres organisations non énumérées dans la Loi sur la gestion des finances publiques, ces organisations sont donc incluses dans le périmètre comptable du gouvernement si leurs revenus, charges, actifs ou passifs sont importants.

Certaines sociétés d’État et certains organismes sans but lucratif dépendent du gouvernement pour une portion de leur financement. Des exemples de sociétés d’État consolidées qui ont reçu un financement important du gouvernement incluent: l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, la Banque de l’infrastructure du Canada, Énergie atomique du Canada Limitée, la Société Radio-Canada, l’Autorité du pont Windsor-Détroit et VIA Rail Canada Inc. Les organismes sans but lucratif consolidés qui reçoivent un financement important sont la Fondation canadienne pour l’innovation et la Fondation du Canada pour l’appui technologique au développement durable. Les activités financières de toutes ces entités sont consolidées dans les présents états financiers ligne par ligne et selon une méthode de comptabilité uniforme après élimination des principales opérations et principaux soldes réciproques. Des précisions sont fournies sur ces entités consolidées à la section 4 (non auditée) de ce volume.

Les sociétés d’État entreprises sont des entreprises publiques en mesure de se procurer une bonne partie de leurs revenus grâce à leurs activités commerciales et sont par conséquent considérées financièrement autonomes. Les principales sociétés d’État entreprises comprennent la Banque du Canada, la Société canadienne d’hypothèques et de logement, la Société canadienne des postes et Exportation et développement Canada. En outre, il existe un certain nombre d’entreprises publiques financièrement autonomes qui ne sont pas des sociétés d’État, mais qui sont contrôlées par le gouvernement. Celles-ci comprennent les diverses administrations portuaires canadiennes. Les participations dans les entreprises publiques sont comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation. Des précisions sont fournies sur ces sociétés d’État entreprises à la section 9 (non auditée) de ce volume.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), qui comprend les actifs du RPC sous l’administration de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, est exclu du périmètre comptable parce que les changements au RPC nécessitent l’accord des deux tiers des provinces participantes et il n’est donc pas contrôlé par le gouvernement.

Méthode de comptabilité

Ces états financiers consolidés sont préparés conformément aux méthodes comptables du gouvernement énoncées ci-après, lesquelles s’appuient sur les normes comptables canadiennes pour le secteur public. La présentation et les résultats qui découlent de l’utilisation des méthodes comptables énoncées ne donnent lieu à aucune différence importante par rapport aux normes comptables canadiennes pour le secteur public.

Conversion des devises

Les opérations conclues en devises sont converties en dollars canadiens selon les taux de change en vigueur au moment des opérations. Les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis selon les taux en vigueur le 31 mars. Le gouvernement a choisi de reconnaître les gains et les pertes découlant de la conversion des devises, y compris ceux qui ont été réalisés avant le règlement ou la décomptabilisation de l’instrument financier, directement à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités pour tous les instruments financiers. 

Les gains et les pertes nets résultant de la conversion de devises sont présentés en fonction des activités auxquelles ils se rapportent. Les gains et les pertes nets relatifs aux réévaluations des comptes d’opérations de change, de la dette étrangère, des swaps de devises, des contrats à terme sur devises, et aux prêts, placements et avances sont présentés avec les revenus de placement provenant des comptes d’opérations de change à titre de revenus nets des opérations de change et revenus de placements. Les gains et les pertes nets liés aux paiements de transfert sont présentés avec les charges de paiements de transfert à titre d’autres paiements de transfert. Les gains et les pertes nets liés à la vente ou à l’achat de biens ou de services en devises par les ministères sont présentés dans les autres charges. Les valeurs comptables des instruments financiers libellées en devises sont communiquées dans leurs notes respectives aux états financiers.

Évaluation de la juste valeur

La juste valeur est le montant de la contrepartie dont conviendraient des parties compétentes agissant en toute liberté dans des conditions de pleine concurrence. Aux fins des rapports financiers, les évaluations de la juste valeur sont classées au niveau 1, 2 ou 3 selon le degré d'observabilité et l'importance des données dans ces évaluations. Les trois niveaux hiérarchiques de la juste valeur sont les suivants :

La hiérarchie de la juste valeur exige l’utilisation de données de marché observables, lorsque ces données existent. De plus, dans l’évaluation de la juste valeur, un instrument financier est classé au plus bas niveau de la hiérarchie pour lequel une donnée importante a été examinée.

Incertitude relative à la mesure

La préparation des états financiers consolidés exige que le gouvernement effectue des estimations et formule des hypothèses qui ont une incidence sur les montants constatés et communiqués au titre des actifs, des passifs, des revenus et des charges dans les états financiers consolidés et les notes complémentaires au 31 mars. Les estimations reposent sur des faits et des circonstances, l’historique, la conjoncture économique générale et rendent compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant connexe à la date des états financiers. Les estimations et les hypothèses sous-jacentes sont révisées chaque année au 31 mars. Les révisions des estimations comptables sont constatées au cours de la période de révision des estimations si elles ne touchent que cette période ou au cours de la période de révision et des périodes ultérieures si elles touchent à la fois la période actuelle et les périodes ultérieures.

Une incertitude relative à la mesure importante existe lorsqu’il est raisonnablement possible qu’un écart important survienne dans l’année quant au montant constaté ou communiqué. Dans l’année s’entend d’une période qui n’excède pas un an à compter du 31 mars. Le gouvernement a déterminé qu’il existe une incertitude relative à la mesure importante en ce qui a trait à/aux :

Il est raisonnablement possible que la réévaluation par le gouvernement de ces estimations et hypothèses puissent nécessiter une modification importante des montants constatés et/ou des renseignements communiqués dans les états financiers consolidés. Se reporter aux notes spécifiques pour plus d’informations sur l’incertitude relative à la mesure.

Des incertitudes relatives à la mesure existent au 31 mars 2024 à la lumière de la grande incertitude qui persiste à l’échelle mondiale et des tensions géopolitiques accrues. Les états financiers consolidés reflètent les impacts dans la mesure où ils sont connus et estimables à la date du rapport. Le gouvernement continue d’évaluer et de surveiller les effets de ces incertitudes relatives à la mesure sur sa situation financière, y compris les estimations et les hypothèses connexes utilisées dans la préparation de ses états. L’impact potentiel total sur les hypothèses utilisées pour l’année est inconnu, car il dépendra de développements futurs qui sont incertains.

De plus, ces incertitudes relatives à la mesure ont eu un impact sur diverses estimations, hypothèses et jugements dans ces états financiers consolidés; les domaines les plus critiques sont discutés dans les notes spécifiques ci-dessous.

Méthodes comptables importantes supplémentaires

Afin de faciliter la compréhension de ces états financiers consolidés, les méthodes comptables importantes relatives aux postes suivants des états financiers sont détaillées dans la note de référence.

2. Modifications comptables

a) Adoption de nouvelles normes comptables

À partir du 1er avril 2023, le gouvernement a adopté de nouvelles normes comptables et une note d’orientation publiées par le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP). Il s’agit notamment de la norme comptable du secteur public SP 3400 Revenus, de la norme SP 3160 Partenariats public-privé et de la note d’orientation du secteur public – 8 Éléments incorporels achetés (NOSP-8).

Conformément à la norme SP 3400 et à la NOSP-8, les changements apportés aux états financiers consolidés ont été appliqués prospectivement à partir du 1er avril 2023, et les périodes antérieures n’ont pas été retraitées lors de la transition. L'adoption de la NOSP-8 à partir du 1er avril 2023 a entraîné la comptabilisation d'un montant insignifiant d'actifs incorporels achetés acquis dans l'état consolidé de la situation financière.

La norme SP 3160 a été appliquée rétroactivement, sans retraitement des périodes antérieures. L’application de la norme SP 3160 n’a pas nécessité d’ajustement aux actifs et passifs précédemment comptabilisés. Il n’y a pas eu d’impact sur le solde d’ouverture du déficit accumulé lié aux activités.

Par conséquent, les méthodes en matière de comptabilisation et d’évaluation de ces nouvelles normes appliquées à l’information comparative reflètent celles présentées dans les états financiers consolidés de 2023. Le gouvernement a reclassé les autres revenus de programmes présentés dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités au 31 mars 2023. Des revenus de placements de 1 113 millions de dollars ont été reclassés des autres revenus de programmes aux revenus nets des opérations de change et revenus de placements. Ce reclassement a été effectué pour améliorer la comparabilité en raison de l’adoption prospective de la norme SP 3400 sur les revenues en 2024. Cela n’a pas eu d’impact sur le total des autres revenus pour la période comparative.

b) Changement de méthode comptable et reclassement dans l'état consolidé des flux de trésorerie

Le gouvernement a modifié sa méthode comptable pour classer certains flux de trésorerie des comptes d’opérations de change et swaps de devises dans l’état consolidé des flux de trésorerie. Selon la nouvelle méthode, les flux de trésorerie liés à l’acquisition et à la cession d’actifs des comptes d’opérations de change sont classés comme des activités de placement, et les flux de trésorerie liés au financement de ces activités par l’émission et le remboursement de passifs des comptes d’opérations de change et swaps de devises sont classés comme des activités de financement. Auparavant, ces flux de trésorerie étaient classés dans les activités de fonctionnement.

Le classement des flux de trésorerie en tant qu’activités de placement en vertu de la nouvelle méthode aboutit à une meilleure présentation de ces transactions compte tenu de l’objet et de la nature des comptes d’opérations de change, qui contiennent les réserves officielles de liquidités internationales du Canada et d’autres actifs et passifs liés à l’adhésion du Canada au Fonds monétaire international (FMI). Pour les flux de trésorerie classés comme activités de financement, la nouvelle méthode représente mieux la substance des transactions associées, qui consiste à emprunter des devises dans le but de les investir dans les comptes d’opérations de change.

Ce changement de méthode comptable a été appliqué rétroactivement avec redressement de la période antérieure. Il n’y a pas eu d’impact sur le solde d’ouverture du déficit accumulé.

En plus, certains autres chiffres comparatifs ont été reclassés afin de se conformer à la présentation de l'exercice en cours.

Le tableau qui suit présente l’effet du changement de méthode comptable et des reclassements de l’état consolidé des flux de trésorerie pour l’exercice clos le 31 mars 2023 :

Tableau 6Rapprochement du retraitement des postes significatifs des états financiers consolidés
(en millions de dollars)

  2023
État consolidé des flux de trésorerie Tel qu'établi antérieurement Effet de la modification de convention comptable ReclassementLien vers la note 1 du tableau 6 Tel que redressé
Activités de fonctionnement
Éléments sans effet sur la trésorerie
(Gain) perte net de change et intérêts courus sur dérivés 5 406 1 038 6 444
Gain net de change sur des opérations de change et sur des autres soldes en devises (négatif 6 345) 376 (négatif 5 969)
Gain net sur placements et intérêts sans effet sur la trésorerie des comptes d'opérations de change (négatif 170) (négatif 170)
Provision pour évaluation des autres prêts, placements et avances 4 879 1 809 6 688
Variation des comptes d'opérations de change actifs (négatif 13 859) 13 859
Variation des comptes d'opérations de change passifs (négatif 638) 638
Variation nette des autres comptes (négatif 4 984) 407 (négatif 4 577)
Trésorerie utilisée par les activités de fonctionnement (négatif 42 310) 15 741 2 216 (négatif 24 353)
Activités d'investissement en immobilisations
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 10 484) (négatif 407) (négatif 10 891)
Trésorerie utilisée par les activités d'investissement en immobilisations (négatif 10 458) (négatif 407) (négatif 10 865)
Activités de placement
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques Émission de prêts et avances (négatif 64 071) 737 (négatif 63 334)
Émission d'autres prêts, placements et avances et prêts des comptes d'opérations de change (négatif 13 602) (négatif 171) (négatif 13 773)
Remboursement d'autres prêts, placements et avances et prêts des comptes d'opérations de change 11 044 68 (négatif 2 375) 8 737
Émission d'avances au Compte du fonds des changes (négatif 47 464) (négatif 47 464)
Remboursement d'avances du Compte du fonds des changes 33 331 33 331
Trésorerie utilisée par les activités de placement (négatif 3 066) (négatif 14 065) (négatif 1 809) (négatif 18 940)
Activités de financement
Émission d'emprunts en devises 23 769 56 23 825
Remboursement d'emprunts en devises (négatif 23 206) (négatif 694) (négatif 23 900)
Rentrée en monnaie canadienne sur les swaps de devises 7 324 7 324
Paiement en monnaie canadienne sur les swaps de devises (négatif 22 893) (négatif 22 893)
Rentrée en devises sur les swaps de devises 22 879 22 879
Paiement en devises sur les swaps de devises (négatif 8 348) (négatif 8 348)
Trésorerie générée par les activités de financement 4 018 (négatif 1 676) 2 342
Diminution nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie (négatif 51 816) (négatif 51 816)

3. Pouvoirs de dépenser et d'emprunter

a) Pouvoirs de dépenser

Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles approuvées, ou par l’entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées. Lorsque le Parlement est dissous aux fins d’élections générales, l’article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Au cours de l’exercice 2024, il n’y a eu aucune exigence d’émettre des mandats spéciaux pour soutenir les dépenses. Le gouvernement utilise la méthode de la comptabilité d’exercice intégrale pour la préparation de son budget et des présents états financiers consolidés. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont établis selon une comptabilité axée sur les dépenses, qui n’utilise qu’une méthode de comptabilité d’exercice partielle. Au cours de l’exercice, les dépenses ont été effectuées en vertu des autorisations indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 7Pouvoirs de dépenser et d'emprunter
(en millions de dollars)

  2024 2023
Limites des dépenses annuelles approuvées par le Parlement 249 276 225 478
Dépenses autorisées en vertu d'autres lois 259 825 222 245
Total des dépenses budgétaires autorisées 509 101 447 723
Moins : montants disponibles pour emploi dans les exercices ultérieurs et montants devenus périmés 34 220 56 820
Total des dépenses budgétaires nettes 474 881 390 903
Effet de la consolidation et de la comptabilité d'exercice intégrale, excluant les pertes actuarielles nettes 39 055 82 607
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 513 936 473 510
Pertes actuarielles nettes 7 489 9 627
Total des charges 521 425 483 137

Le total des dépenses budgétaires nettes présenté dans le tableau qui précède diffère du total des charges comptabilisées à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. L’écart est attribuable à divers facteurs. Les opérations des comptes à fins déterminées consolidés et de certaines sociétés d’État et autres entités contrôlées sont consolidées dans les états financiers, mais ne sont pas comprises dans les autorisations budgétaires de dépenser disponibles pour emploi. Les paiements de transfert à des organisations comprises dans le périmètre comptable du gouvernement sont portés contre une autorisation budgétaire de dépenser au cours de l’exercice où ils sont versés à l’organisation, mais ils ne sont comptabilisés comme une charge consolidée que lorsque le transfert est autorisé et que le bénéficiaire ultime à l’extérieur du périmètre comptable du gouvernement répond à tous les critères d’admissibilité. Les provisions pour évaluation des actifs et des passifs ne sont également pas comprises dans les pouvoirs de dépenser.

Outre les autorisations budgétaires de dépenser, des dépenses non budgétaires de 332 454 millions de dollars (307 701 millions de dollars en 2023) ont été autorisées à titre de prêts, placements et avances. Un montant net de 47 245 millions de dollars (84 014 millions de dollars en 2023) a été utilisé, un montant de 1 millions de dollars (17 millions de dollars en 2023) est devenu périmé et un montant de 285 208 millions de dollars (223 670 millions de dollars en 2023) est disponible pour emploi au cours des exercices ultérieurs. Les montants disponibles pour emploi dans les exercices ultérieurs excluent les montants engagés pour emploi au travers de garanties et d’ententes de prêts.

Des précisions sont fournies dans le volume II des Comptes publics du Canada concernant la provenance et l’utilisation des autorisations (non auditées) ainsi que les détails concernant les dépenses ministérielles.

b) Dépassement de la limite autorisée

Au cours de l’exercice, Affaires mondiales Canada a dépassé sa limite d’autorisation de 50 millions de dollars pour les avances de fonds de roulement relativement aux avances consenties aux missions à l’étranger, conformément au crédit 630 de la Loi de crédits no 2, 1954, modifié par le crédit L12 de la Loi de crédits no 3 de 1989-1990. Les détails (non vérifiés) de ce dépassement d’autorisation se trouvent dans les sections ministérielles du volume II des Comptes publics du Canada.

c) Pouvoirs d'emprunt

En vertu de la Loi autorisant certains emprunts (LACE) et de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP), le Parlement autorise la ministre des Finances (la « ministre ») à emprunter pour le compte de Sa Majesté du chef du Canada.

Loi autorisant certains emprunts : Montant maximal

L’autorisation d’emprunter est accordée par l’entremise de l’article 3 de la LACE jusqu’au montant maximal de l’encours total de la dette prévu à l’article 4 de la Loi.

Sous réserve d’exceptions limitées, les emprunts contractés par la ministre – ainsi que les sommes empruntées par les sociétés d’État mandataires et les obligations hypothécaires du Canada (OHC) garanties par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, excluant ces achats effectués par le ministre et non revendues – ne peuvent dépasser le montant maximal des emprunts stipulé dans la LACELACE, qui était de 1 831 000 millions de dollars depuis le 6 mai 2021. Le 20 juin 2024, le projet de loi C-69 a reçu la sanction royale pour modifier le LCE, ce qui augmentera le montant maximal à 2 126 000 millions de dollars.

Au 31 mars 2024, l’encours des emprunts soumis au montant maximal était de 1 688 386 millions de dollars (1 573 818 millions de dollars au 31 mars 2023).

Loi sur la gestion des finances publiques : Pouvoirs d'emprunt annuels

En plus du montant maximal de l’encours total de la dette, conformément à la partie IV de la LGFP, le gouverneur en conseil (GC) précise une somme maximale globale du principal que la ministre des Finances est autorisée à emprunter.

Pour l’exercice 2024, le GC a précisé un montant maximal de 517 000 millions de dollars (contre 513 300 millions de dollars pour l’exercice 2023). Le pouvoir du GC est calculé comme la somme des montants suivants : i) l’encours maximal des bons du Trésor qui devraient être en circulation au cours de l’année, ii) la valeur totale des nouvelles émissions d’obligations négociables et iii) la valeur totale des nouvelles émissions pour le Compte du fonds de changes, plus une marge pour s’adapter à l’évolution de la conjoncture économique. Au cours de l’exercice 2024, la ministre a emprunté 475 268 millions de dollars (contre 394 509 millions de dollars au cours de l’exercice 2023).

d) Source des montants du budget

Les montants du budget inclus à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé liés aux activités et à l’état consolidé de la variation de la dette nette proviennent des montants qui ont été budgétisés pour l’exercice 2024 dans le plan budgétaire de mars 2023 (Budget de 2023). Pour améliorer la comparabilité avec les résultats réels de 2024, les montants du Budget de 2023 ont été reclassés afin de se conformer à la présentation de l’exercice en cours dans les états financiers consolidés, sans aucune incidence globale sur le déficit annuel budgétisé de 2024.

Puisque les soldes réels d’ouverture du déficit accumulé lié aux activités et de la dette nette n’étaient pas disponibles lors de la préparation du Budget de 2023, les montants correspondants inscrits à la colonne budget ont été ajustés aux soldes d’ouverture redressés.

4. Revenus fiscaux

Les revenus fiscaux comprennent les revenus provenant des impôts sur le revenu des particuliers, des sociétés et des non-résidents, ainsi que d'autres taxes et droits.

Méthodes comptables importantes

Les revenus fiscaux sont constatés dans l’exercice où survient l’événement qui donne lieu au revenu et lorsque ceux-ci sont approuvés par l’entremise de lois ou que la capacité d’imposer et de percevoir l’impôt correspondant a été accordée par une convention législative. La méthode comptable est appliquée de la manière suivante pour les sources de revenus fiscaux ci-dessous :

  • Les impôts sur le revenu sont constatés lorsque le contribuable a gagné le revenu qui est assujetti à l’impôt. Le revenu est calculé net des déductions fiscales et des crédits autorisés en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, y compris les impôts remboursables résultant de l’activité de l’année en cours. Pour les contribuables non-résidents (particuliers et sociétés), les revenus sont constatés lorsque les contribuables reçoivent un revenu dont l’impôt est retenu sur le revenu actif et inactif qu’ils ont gagné au Canada.
  • Les revenus provenant de la taxe sur les produits et services (TPS) qui inclue la partie fédérale de la taxe de vente harmonisée (TVH) sont constatés au moment de la vente des produits ou de la prestation des services. Ces revenus sont présentés après déduction des crédits de taxe sur les intrants, des remboursements de la TPS et des crédits trimestriels de TPS. Le crédit trimestriel de TPS pour les particuliers et les familles à faible revenu est comptabilisé dans l’exercice où s’est produit l’événement qui a donné lieu au crédit trimestriel de TPS.
  • Les revenus des droits de douane et de la taxe sur les produits et services à l'importation sont constatés lorsque les marchandises sont autorisées à entrer au Canada.
  • Les revenus provenant des taxes d'accise sont constatés au moment où le contribuable vend des marchandises taxables en vertu de la Loi sur la taxe d'accise.
  • Les revenus provenant des droits d'accise sont constatés lorsque le contribuable fabrique des marchandises taxables en vertu de la Loi sur l'accise et la Loi de 2001 sur l'accise.

Les revenus fiscaux sont évalués d’après les montants faisant l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation, et des montants estimatifs qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation, en fonction des paiements reçus qui se rapportent à l’exercice terminé le 31 mars. Les revenus comprennent également des rajustements entre les revenus estimatifs d’exercices antérieurs et les montants réels, ainsi que les revenus des nouvelles cotisations établies pour les années antérieures. Les revenus ne comprennent pas d’estimations pour des impôts et taxes non déclarés ou l’incidence des cotisations futures qui ne peuvent pas encore être déterminées de façon fiable.

Les impôts et taxes faisant l’objet d’opposition sont des cas où le contribuable a produit un avis d’opposition suite à une cotisation. Un montant pour impôts fédéraux faisant l’objet d’un avis d’opposition est constaté en réduction des revenus fiscaux pour les cas où il a été déterminé que le gouvernement avait peu ou aucune possibilité d’éviter un règlement. Les montants faisant l’objet d’opposition pour lesquels un passif n’a pas été comptabilisée sont présentés à la note 4b). 

Les dépenses fiscales qui réduisent les impôts et taxes payés ou payables sont considérées comme un dégrèvement et sont déduites des revenus fiscaux correspondants. Les crédits d’impôt remboursables, les déductions ou exonérations prévus par le gouvernement sont considérés des dégrèvements lorsqu’ils offrent un allègement fiscal aux contribuables et portent sur les types de revenus fiscaux qui sont une source de revenus. Les dépenses fiscales qui procurent un avantage financier par le truchement d’un régime fiscal et qui ne sont pas liées à l’allègement des impôts et taxes payés ou payables, sont enregistrées comme des paiements de transfert et ne sont pas déduites des revenus fiscaux.

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l'exercice et les remboursements qui ne sont pas encore émis sont présentés respectivement comme impôts à recevoir (note 16) et créditeurs fiscaux à l’état consolidé de la situation financière. Ces montants comprennent également d’autres créances et créditeurs ayant trait à des sommes perçues par le régime fiscal telles que les impôts et taxes des provinces et des territoires, ainsi que les cotisations d’assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs.

Les impôts et taxes perçus au nom des autorités provinciales et territoriales ne sont pas inclus dans les revenus fiscaux. Ils sont comptabilisés comme dus aux autorités provinciales et territoriales, présentés dans les créditeurs et charges à payer, et distribués par le ministère des Finances selon les conditions des accords correspondants.

Incertitude relative à la mesure

Les revenus fiscaux sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation de montants estimés qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que des avis d’opposition aux cotisations d’impôts et de taxes fédéraux produits par les contribuables. Les hypothèses clés utilisées dans l’estimation des revenus fiscaux sont les acomptes provisionnels, les retenues à la source, les renseignements historiques sur les taux de remboursement ainsi que les paiements reçus lors de la production des déclarations de revenus. Des facteurs pertinents tels de nouvelles activités administrées, des modifications législatives et des facteurs économiques peuvent aussi être considérés. Celles-ci sont aussi des indicateurs des revenus fiscaux gagnés, mais non cotisés au 31 mars. Les estimations sont révisées dans les années subséquentes et comparées aux résultats réels afin d’évaluer si une amélioration de la méthodologie d’estimation est requise.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2024 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques. Ces incertitudes relatives à la mesure vont avoir un impact sur l’estimation des revenus fiscaux. Les expériences historiques liées aux estimations des revenus fiscaux non évaluées peuvent ne pas être pertinentes afin de prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d’un écart important au cours de l’année à venir.

a) Autres taxes et droits

Tableau 8Autres taxes et droits
(en millions de dollars)

  2024 2023
Taxe sur les produits et services 51 416 45 962
Taxes sur l'énergie 5 599 5 657
Droits de douane à l'importation 5 571 6 057
Autres taxes et droits d'accise 6 829 6 548
Total des autres taxes et droits 69 415 64 224

b) Impôts et taxes fédéraux faisant l'objet d'un avis d'opposition

En date du 31 mars 2024, 23 686 millions de dollars d'impôts et taxes fédéraux font l'objet d'avis d'opposition (21 347 millions de dollars en 2023).

5. Revenus non fiscaux

Les revenus non fiscaux comprennent des opérations avec contrepartie et sans-contrepartie ainsi que d’autres revenus non fiscaux. Le gouvernement dispose de trois grands types d’opérations avec contrepartie et sans contrepartie : les cotisations d’assurance-emploi, les produits issus de la tarification de la pollution et les autres revenus de programmes.

Les opérations avec ou sans contreparties comprennent des opérations avec contrepartie (où des biens ou des services sont fournis en contrepartie d’une obligation de prestation), et des opérations sans contrepartie (où il n’existe pas d’obligation de prestation pour fournir un bien ou un service). De par leur nature, ces opérations peuvent être récurrentes ou non récurrentes. Les opérations récurrentes sont considérées comme des activités courantes et continues qui font partie du cours normal des opérations et dont on peut raisonnablement s'attendre à ce qu'elles se reproduisent dans les années à venir. 

Les autres revenus non fiscaux, qui ne sont pas définies comme des opérations avec ou sans contrepartie, comprennent les revenus des sociétés d’État entreprises et d’autres entreprises publiques, ainsi que les intérêts sur les dépôts bancaires, les revenus sur les prêts, les investissements et les avances, et les autres revenus constatés sur les investissements.

Méthodes comptables importantes

Les opérations avec ou sans contrepartie sont constatés dans l’exercice où elles sont gagnées, c’est-à-dire lorsque les obligations de prestation sont remplies et/ou lorsqu’ils sont autorisés par la législation et l’opération passé est survenue. La méthode comptable est appliquée de manière suivant pour les opérations avec ou sans contrepartie :

  • Les cotisations d’assurance-emploi sont des opérations sans contrepartie qui sont prélevées en vertu des dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi et sont constatées en tant que revenus dans l’exercice au cours duquel les gains assurables ont été gagnés. Cela se produit lorsque les travailleurs, par le biais de leur emploi, ont générés les cotisations et la contribution de l’employeur.
  • Les produits issus de la tarification de la pollution sont des opérations sans contrepartie et comprennent les revenus tirés de la redevance sur les combustibles et les produits de la redevance pour les émissions excédentaires en vertu du système de tarification fondé sur le rendement (STFR). Dans le contexte du cadre fédéral sur la tarification de la pollution par le carbone, les redevances sur les combustibles et les excès d’émissions sont perçues conformément à la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre et s’appliquent aux administrations qui demandent à bénéficier du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone, en tout ou en partie, et à celles qui ne satisfont pas aux exigences du modèle fédéral en matière de rigueur. 
    •  Les produits de la redevance sur les combustibles sont comptabilisés comme un revenu dans la période au cours de laquelle la redevance est gagnée, c'est-à-dire à la production et à la livraison du carburant par un distributeur enregistré en vertu de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre.
    •  Les compensations pour les émissions excédentaires prévus par la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre sont comptabilisées lors de la confirmation par l'installation assujettie que la compensation sera versée.
  • Les autres revenus de programmes provenant de la vente de biens et services sont des opérations avec contreparties et comprennent : les gains sur la vente de droits et privilèges, la location et l’utilisation de biens publics, les services de nature réglementaire et non réglementaire, les ventes de biens et de produits d’information et les autres frais et droits. Les autres revenus de programmes sont constatés lorsqu’ils sont acquis au fur et à mesure que les biens et services sont fournis, soit à un moment donné, soit sur une période donnée en fonction de la livraison des biens et services et quand l’obligation de prestation est satisfaite. 
  • Les autres revenus divers sont principalement compris des intérêts et pénalités (qui sont des opérations sans contrepartie), mais comprennent également d’autres revenus divers avec ou sans contrepartie. Les autres revenus divers tel que les intérêts et pénalités sont constatés comme autres revenus lorsqu’ils sont acquis. Les intérêts sont imputés aux soldes en souffrance en utilisant des taux déterminés trimestriellement, qui, dans la plupart des cas, est sur la base des taux des bons du Trésor, à quatre-vingt-dix jours arrondis à 4 %. Le taux d’intérêt applicable au 31 mars 2024 sur le solde est de 10 % (8 % en 2023).

Les principaux revenus constatés sur une période donné comprennent :

  • Les droits de licence de spectre sont constatés en tant que droits et privilèges sous ventes de biens et de services dans les autres revenus de programmes au fur et à mesure que l’accès à la fréquence est fourni, répondant ainsi à l’obligation de prestation, sur une base linéaire pendant la durée de la licence. Les revenus reportés se composent de droits de licence de spectre et d’autres montants reçus à l’avance pour la livraison de biens et la prestation de services, qui seront reconnus à titre de revenus dans un exercice ultérieur au fur et à mesure qu’ils seront gagnés.
  • Les revenues des services policiers sont présentés en tant que services de nature non réglementaire sous les ventes de biens et de services dans les autres revenus de programme et sont constatés à mesure que l’obligation de prestation est satisfaite. Les services policiers sont accordés en vertu de diverses ententes sur les services de police.

Les méthodes comptables suivantes s'appliquent pour les autres revenus non fiscaux :

  • Les revenus des sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques reflète la participation du gouvernement des gains et pertes de ces organisations qui font partie du périmètre comptable du gouvernement consolidé selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation. Le cas échéant, des ajustements sont également effectués pour présenter les comptes de ces organisations sur une base cohérente avec les méthodes comptables du gouvernement et pour éliminer les comptes et opérations inter-organisations significatifs.
  •  Les autres revenus des sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques comprennent les intérêts perçus sur les prêts consentis aux sociétés d’État entreprises et aux autres entreprises publiques. Les intérêts perçus sur les prêts aux sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques sont constatés au fur et à mesure qu’ils sont gagnés et conformément aux conditions sous-jacentes des prêts, et sont évalués selon la méthode du taux d’intérêt effectif.
  • Les revenus nets des opérations de change comprennent les revenus provenant des investissements détenus dans le Compte du fonds des changes et le Fonds monétaire international, aussi bien que des gains nets ou des pertes nettes résultant de la conversion de ces investissements en dollars canadiens au 31 mars. Les revenus nets des opérations de change comprennent également les gains nets ou les pertes nettes résultant de dettes étrangères et des réévaluations des swaps de devises. Les revenus nets des opérations de change sont déterminés par référence aux taux de change en vigueur au moment de la transaction et à la date de clôture de l’exercice, le cas échéant, pour les éléments libellés en devises.
  • Les intérêts des dépôts bancaires, les revenus des autres prêts, placements et avances et les autres revenus sont constatés en tant que revenus de placements au fur et à mesure et sont gagnés conformément aux conditions de l’instrument financier sous-jacent, mesuré à l’aide de la méthode du taux d’intérêt effectif.

Incertitude relative à la mesure

Les cotisations d’assurance-emploi sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation de montants estimés des cotisations gagnées qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation ainsi que de l’estimation du taux d’exactitude des paiements annuels liés aux prestations de chômage et de travail indépendant. Les résultats réels peuvent différer de manière significative de ces estimations. Les estimations établies par la gestion sont revues périodiquement et les changements d’estimations sont comptabilisés, le cas échéant, lorsqu’ils sont connus.

Il n’y a pas d’autre incertitude importante relative à la mesure afférente aux revenus non fiscaux.

a) Revenus non fiscaux ventilés

Tableau 9Revenus non fiscaux ventilés
(en millions de dollars)

  2024 2023
Opérations avec ou sans contrepartie
Cotisations d'assurance-emploi (sans contrepartie) 29 560 26 914
Produits issus de la tarification de la pollution (sans contrepartie) 10 503 8 041
Autres revenus de programmes (avec et sans contrepartie)
Ventes de biens et de services (avec contrepartie)
Droits et privilèges 2 848 2 957
Location et utilisation de biens publics 912 789
Services de nature réglementaire 2 959 2 414
Services de nature non réglementaire 5 273 5 106
Ventes de biens et de produits d'information 998 1 092
Autres frais et charges 996 931
Total des ventes de biens et services 13 986 13 289
Divers (avec et sans contrepartie)
Intérêts et pénalités (sans contrepartie) 14 390 10 656
Autres (avec et sans contrepartie) 1 483 861
Total divers 15 873 11 517
Total des autres revenues de programmes 29 859 24 806
Autres revenus non fiscaux
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 3 217 6 452
Revenus nets des opérations de change et revenus de placements 4 290 2 374
Total autres revenus non fiscaux 7 507 8 826
Total revenus non fiscaux 77 429 68 587

Il n’y a pas de revenus importants provenant d’opérations non récurrentes. Les revenus non récurrents proviennent habituellement de gains sur la vente d’actifs, des montants adjugés par une cour et des revenus provenant de la confiscation de licences. 

Il n’y a pas de revenus importants qui n’ont pas été constaté par le gouvernement parce qu’il ne s’attendait pas à percevoir le paiement.

b) Produits issus de la tarification de la pollution

Au 31 mars 2024, les produits des redevances sur les carburants constatés s’élevaient à 10 278 millions de dollars (7 740 millions de dollars en 2023).

Au 31 mars 2024, les revenus des redevances sur les émissions excédentaires conformément au système de tarification basé sur le rendement pour les installations industrielles à fortes émissions s’élevaient à 225 millions de dollars (301 millions de dollars en 2023).

c) Revenus reportés

Les revenus reportés comprennent :

Tableau 10Les revenus reportés comprennent
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Solde d'ouverture Revenus et autres crédits Gagnées et autres charges Solde de clôture Solde de clôture
Revenus reportés
Droits de licences de spectre 16 155 612 1 316 15 451 16 155
Autres revenus reportés 1 550 3 744 3 634 1 660 1 550
Autres revenus reportés – Comptes à fins déterminés 84 30 31 83 84
Total 17 789 4 386 4 981 17 194 17 789

La majorité des revenus reportés proviennent de la vente aux enchères de fréquences radio. Les montants des ventes aux enchères sont payés immédiatement dans leur intégralité et sont constatés habituellement en tant que revenus sur une période de 20 ans (10 ans pour certaines ventes aux enchères plus anciennes) pour les licences issues des ventes aux enchères de spectre.

6. Charges

Le gouvernement a trois principaux types de charges : les paiements de transfert, les autres charges et les frais de la dette publique.

Les paiements de transfert sont des paiements monétaires ou des transferts de biens, de services ou d’actifs à des tiers. Ces transferts n’entraînent pas l’acquisition par le gouvernement de biens, de services ou d’actifs.

Les autres charges comprennent les charges de fonctionnement liées au personnel, aux services professionnels et spéciaux, à la réparation et à l’entretien, aux services publics, aux fournitures et à l’approvisionnement, ainsi que l’amortissement des immobilisations corporelles. Les autres charges incluent aussi des provisions qui tiennent compte des changements de la valeur des actifs et des passifs, y compris les provisions pour créances douteuses, les prêts, placements et avances. Les charges au titre des prestations des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont comprises dans les charges liées au personnel à l’exception des pertes actuarielles nettes qui sont présentées séparément à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités.

Les frais de la dette publique comprennent les intérêts effectifs calculés sur la dette de marché, y compris les montants découlant de l’extinction de la dette ainsi que les intérêts sur les obligations relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants.

Méthodes comptables importantes

Les paiements de transfert sont passés en charge durant l’année où le transfert est autorisé et lorsque le bénéficiaire répond à tous les critères d’admissibilité. Certains paiements de transfert aux particuliers sont soumis à des seuils de revenus imposés par la loi, en vertu desquels les bénéficiaires à revenus élevés sont tenus de rembourser une partie des prestations qu’ils ont reçues. Les montants en trop ou en moins payés identifiés suite à une vérification après paiement sont enregistrés dans l’année où l’existence et les montants ont été déterminés.

Les autres charges sont généralement comptabilisées lorsque les biens sont reçus ou les services sont rendus.

Les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont comptabilisés à mesure que les employés rendent leurs services selon la méthode de répartition des prestations au prorata des services, sauf les avantages futurs des anciens combattants et les indemnités des accidents du travail pour lesquels les avantages sont comptabilisés lorsque survient un événement donnant lieu à un passif; et les avantages relatifs aux droits à des prestations de congés de maladie cumulés qui sont comptabilisés selon une méthode de répartition des prestations. Les coûts ou les réductions de coûts ponctuels des services passés liés aux modifications et compressions de régimes sont comptabilisés lorsque les modifications et les compressions sont approuvées. Les coûts ou les réductions de coûts ponctuels des services passés liés aux règlements de régimes sont comptabilisés lorsque les prestations sont payées.

Afin d’améliorer la présentation de l’information financière et la prise de décisions pour les utilisateurs des états financiers consolidés, les impacts des réévaluations des obligations relatives aux régimes de retraite du secteur public et aux autres avantages futurs des employés et des anciens combattants ont été isolés, car ils sont souvent importants et pourraient éventuellement masquer les événements sous-jacents et les tendances des dépenses courantes du gouvernement. Ces montants sont présentés dans l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités au poste des pertes actuarielles nettes.

Les frais de la dette publique sont constatés au moment où ils sont engagés. Les intérêts sur la dette de marché et l’amortissement des primes et escomptes sont comptabilisés dans les charges de la dette publique selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Les charges d’intérêts liées aux régimes de retraite du secteur public et aux autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont calculées sur la base des obligations moyennes au titre des prestations constituées des différents régimes et sont présentées nettes du rendement prévu sur la valeur moyenne des placements de retraite liée au marché.

Incertitude relative à la mesure

Les incertitudes relatives à la mesure qui ont un impact sur certaines charges sont décrites dans les notes afférentes aux états financiers consolidés suivantes : Provisions pour passifs éventuels (note 9), Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 10), Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 12), Impôts à recevoir (note 16), Autres créances (note 17), Autres prêts, placements et avances (note 20) et Immobilisations corporelles et stocks (note 21).

Les diverses mesures de soutien liées à la pandémie de la COVID-19 ont été conçues afin d'émettre les paiements de façon accélérée. Les activités de vérification après paiement du gouvernement ont commencé peu après l'émission des paiements et devraient se poursuivre pendant un certain nombre d'années. La valeur cumulative future des trop-payés de prestations liées à la pandémie de la COVID-19 pour lesquels des montants non admissibles n'ont pas été déterminés à la date de clôture de l'exercice, mais pourrait toutefois être importante.

Les charges apparaissant à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités comprennent :

a) Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement

Les principaux paiements de transfert à d’autres paliers de gouvernement incluent le transfert canadien en matière de santé, le transfert canadien en matière de programmes sociaux, les accords pancanadiens sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et les accords fiscaux en vertu de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les autres principaux transferts incluent les contributions dans le cadre du programme fédéral du Fonds pour le développement des collectivités du Canada, le transfert en matière de soins à domicile et services de santé mentale, et certaines mesures de soutien liées à la COVID-19.

Tableau 11Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement
(en millions de dollars)

  2024 2023
Transfert canadien en matière de santé 49 431 47 141
Transfert canadien en matière de programmes sociaux 16 417 15 938
Système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants 5 612 4 489
Accords fiscaux 21 738 19 731
Autres principaux transferts 6 975 3 485
Total des principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 100 173 90 784

b) Assurance-emploi et mesures de soutien

En vertu de la Loi sur l’assurance-emploi, l’assurance-emploi inclut des prestations de chômage et de travail indépendant et mesures de soutien payées aux/pour les particuliers de 21 141 millions de dollars (19 561 millions de dollars en 2023) et des paiements aux provinces et territoires reliés aux ententes sur le développement du marché du travail de 2 374 millions de dollars (2 344 millions de dollars en 2023). La Loi sur l’assurance-emploi a été modifiée pour autoriser les prestations d’urgence dans le cadre du Plan d’intervention économique du gouvernement. Au 31 mars 2024, des trop-payés de prestations à recouvrir de 385 millions de dollars (69 millions de dollars en 2023) ont été enregistrés pour la Prestation d’assurance-emploi d’urgence (PAEU). Se reporter à la note 6c) pour obtenir des renseignements sur la Prestation canadienne d'urgence (PCU).

c) Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs

Le gouvernement a fourni le soutien financier aux travailleurs pendant la pandémie de COVID-19 par l’entremise de la Prestation canadienne d’urgence (qui a pris fin le 3 octobre 2020), de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (qui a pris fin le 7 mai 2022) et des Prestations canadiennes de la relance économique. Les Prestations canadiennes de la relance économique comprenaient trois prestations de la relance économique temporaires à compter du 27 septembre 2020 : la Prestation canadienne de la relance économique (qui a pris fin le 23 octobre 2021), la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (qui a pris fin le 7 mai 2022) et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (qui a pris fin le 7 mai 2022).

Les détails de l’aide au revenu liée à la COVID-19 pour les travailleurs ainsi que les trop-payés à être recouverts sont les suivants :

Tableau 12Détails du soutien du revenu COVID-19 fourni aux travailleurs
(en millions de dollars)

  2024 2023
Prestation canadienne d'urgence – trop-payés (négatif 3 019) (négatif 1 687)
Prestation canadienne de la relance économique 5 247
Prestation canadienne de la relance économique – trop-payés (négatif 1 818) (négatif 2 094)
Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement 1 6
Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement – trop-payés (négatif 7) (négatif 16)
Total de l'aide au revenu liée à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 4 838) (négatif 3 544)

d) Subvention salariale d'urgence du Canada

La subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) a offert une subvention salariale aux employeurs admissibles qui ont subi une baisse de leurs revenus admissibles entre le 15 mars 2020 et le 23 octobre 2021. Au 31 mars 2024, des trop-payés de prestations à recouvrir de 420 millions de dollars ont été enregistrés (257 millions de dollars en 2023).

e) Retour des produits issus de la tarification de la pollution

Tous les produits directs provenant du système fédéral de tarification du carbone sont restitués dans les provinces et territoires où ils ont été perçus. Pour l’exercice clos le 31 mars 2024, ces dépenses pour les produits retournés comprennent 9 648 millions de dollars (6 872 millions de dollars en 2023) en paiement à la Remise canadienne sur le carbone pour les particuliers.

f) Autres paiements de transfert

Les autres paiements de transfert, totalisant 96 371 millions de dollars (99 199 millions de dollars en 2023), comprennent les montants divers versés ou payables dans le cadre de programmes fédéraux afin de stabiliser les cours du marché des marchandises, de mettre au point de nouvelle technologies, d’effectuer de la recherche, de fournir de l’aide au développement international, de soutenir les soins de santé et les infrastructures des collectivités des Premières Nations et Inuits, de soutenir le logement social et les familles et de promouvoir des activités éducatives et culturelles. Ils comprennent également les charges des autres entités consolidées ainsi que d’autres paiements divers. Les divers types de paiements de transfert sont fournis par les ministères en fonction de leurs mandats législatifs ministériels.

De plus, les autres paiements de transfert comprennent certaines mesures de soutien liées à la pandémie de la COVID-19, dont les plus importantes sont :

Des précisions sont fournies au tableau 3.6 de la section 3 (non auditée) de ce volume.

g) Frais de la dette publique

Tableau 13Frais de la dette publique
(en millions de dollars)

  2024 2023
Frais de la dette publique reliés à la dette non échue et aux swaps de devises
Intérêts sur la dette de marché 36 247 26 322
Intérêts nets sur swaps de devises 183 (négatif 331)
Intérêts sur les obligations découlant de contrats de location-acquisition 151 161
Intérêts sur les obligations en vertu des partenariats public-privé 129 127
Total 36 710 26 279
Charges d'intérêts relatives aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 9 139 7 913
Autres passifs 1 424 763
Total des frais de la dette publique 47 273 34 955

h) Charges totales par secteur

Le gouvernement a défini les secteurs par portefeuilles ministériels, lesquels regroupent les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables devant le Parlement. Des informations sectorielles supplémentaires sont fournies à la note 24. Le tableau suivant présente les charges totales par secteur après l'élimination des opérations internes :

Tableau 14Charges totales par secteur
(en millions de dollars)

  2024 2023
Portefeuilles ministériels
Affaires mondialesLien vers la note 1 du tableau 14 8 262 10 090
Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec 395 410
Agence de promotion économique du Canada atlantiqueLien vers la note 1 du tableau 14 392 355
Agriculture et Agroalimentaire 5 424 3 352
Anciens Combattants 532 456
Bureau du secrétaire du gouverneur général 26 26
Conseil du TrésorLien vers la note 1 du tableau 14 4 956 4 879
Conseil privéLien vers la note 1 du tableau 14 539 576
Défense nationale 33 063 32 653
Développement économique des Prairies et du Nord canadienLien vers la note 1 du tableau 14 376 680
Emploi et Développement de la main-d'œuvreLien vers la note 1 du tableau 14 124 372 109 955
Environnement et Changement climatique 3 847 3 207
Femmes, Égalité des genres et Jeunesse 319 322
Finances 135 130 124 549
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté 6 802 5 701
Infrastructure et CollectivitésLien vers la note 1 du tableau 14 13 654 11 496
Innovation, Sciences et IndustrieLien vers la note 1 du tableau 14 10 384 9 303
Justice 2 443 2 216
Parlement 935 813
Patrimoine canadienLien vers la note 1 du tableau 14 5 027 5 995
Pêches, Océans et Garde côtière canadienne 3 654 3 086
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord 20 864 26 701
Ressources naturelles 4 816 3 117
Revenu national 59 914 50 107
Santé 14 645 12 146
Sécurité publique, Institutions démocratiques et Affaires intergouvernementalesLien vers la note 1 du tableau 14 18 776 15 003
Services aux Autochtones 23 885 23 836
Services publics et Approvisionnement 6 884 6 394
Transports 5 356 4 762
Provision pour évaluation et autres éléments (négatif 1 736) 1 324
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 513 936 473 510
Pertes actuarielles nettesLien vers la note 2 du tableau 14 7 489 9 627
Total des charges 521 425 483 137

i) Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnement

Le tableau suivant présente le total des charges selon les principaux articles de charges :

Tableau 15Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnement
(en millions de dollars)

Articles de charges 2024 2023
Paiements de transfert 326 649 308 959
Autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes
Personnel, excluant les pertes actuarielles nettes 71 902 67 356
Transports et communications 3 379 3 140
Information 473 479
Services professionnels et spéciaux 17 776 15 664
Location 4 029 3 557
Réparation et entretien 4 257 4 181
Services publics, fournitures et approvisionnements 6 468 9 017
Autres subventions et charges 26 039 20 490
Amortissement des immobilisations corporelles 5 633 5 644
Perte nette sur cession de biens 58 68
Total des autres charges, excluant les pertes actuarielles nettes 140 014 129 596
Total des charges de programmes, excluant les pertes actuarielles nettes 466 663 438 555
Frais de la dette publique 47 273 34 955
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 513 936 473 510
Pertes actuarielles nettes 7 489 9 627
Total des charges 521 425 483 137

7. Déficit accumulé

Le déficit accumulé englobe le déficit accumulé lié aux activités et les gains et pertes de réévaluation accumulés.

Déficit accumulé lié aux activités

Le déficit accumulé lié aux activités correspond aux passifs nets du gouvernement moins les gains et pertes de réévaluation accumulés. Certains comptes à fins déterminées sont compris dans les revenus et les charges du gouvernement. Les lois habilitantes exigent que les revenus reçus pour les fins déterminées dans les lois soient crédités à ces comptes et que les paiements qui s'y rattachent soient imputés à ces comptes. Toute insuffisance des revenus par rapport aux paiements doit être comblée à même les revenus futurs ou les virements crédités à ces comptes. Le tableau suivant présente le solde de ces comptes consolidés qui sont inclus dans le déficit accumulé lié aux activités :

Tableau 16Déficit accumulé
(en millions de dollars)

  2024 2023
Déficit accumulé lié aux activités, excluant les comptes à fins déterminées consolidés (négatif 1 228 654) (négatif 1 163 098)
Comptes à fins déterminées consolidés
Compte des opérations de l'assurance-emploi (négatif 18 437) (négatif 22 177)
Autres comptes d'assurance 722 828
Autres comptes consolidés 875 829
Déficit accumulé lié aux activités (négatif 1 245 494) (négatif 1 183 618)

Gains et pertes de réévaluation accumulés

Les gains et pertes de réévaluation sont les revenus et les charges comptabilisés à l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation découlant de la réévaluation des instruments financiers dans la catégorie de juste valeur. Lorsqu’un instrument financier est décomptabilisé, les gains et pertes de réévaluation présentés précédemment sont reclassés à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les autres éléments (revenus ou pertes) du résultat des sociétés d’État d’entreprise et autres entreprises publiques sont également présentés dans les gains et pertes de réévaluation accumulés.

8. Autres comptes créditeurs et charges à payer

Les autres comptes créditeurs et charges à payer sont principalement composés de montants dus aux fournisseurs et aux employés qui ont été facturés ou courus.

Méthodes comptables importantes

Les autres comptes créditeurs et charges à payer sont constatés lorsque le gouvernement devient parti aux dispositions contractuelles du passif financier et sont évalués au coût du règlement de l’obligation, parce qu’ils sont dus à court terme ou payables sur demande.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante relative à la mesure afférente aux autres comptes créditeurs et charges à payer.

Les autres comptes créditeurs et charges à payer comprennent ce qui suit :

Tableau 17Autres créditeurs et charges à payer
(en millions de dollars)

  2024 2023
Créditeurs 54 689 43 002
Salaires et avantages sociaux courus 6 872 7 739
Dette échue 666 720
Effets à payer à des organisations internationalesLien vers la note 1 du tableau 17 91 91
Compte relatif aux accords fiscaux provinciaux, territoriaux et autochtones 16 533 5 247
Autre 1 043 972
Total des autres comptes créditeurs et charges à payer 79 894 57 771

9. Provision pour passifs éventuels

Un passif éventuel découle du cours normal des activités et sa résolution ultime est inconnue. Un passif éventuel est une obligation potentielle qui peut devenir une obligation réelle advenant la réalisation ou non d'un ou plusieurs événements futurs qui échappent en partie au contrôle exercé par le gouvernement.

Méthodes comptables importantes

Pour les revendications, s'il est probable que l'événement futur surviendra ou ne surviendra pas et qu'une estimation raisonnable de la perte peut être établie, une provision est comptabilisée et une charge est comptabilisée dans les autres charges. Si la probabilité de l'événement ne peut être déterminée ou que l'événement est probable, mais il est impossible d'établir une estimation raisonnable du montant de la perte, l'éventualité est présentée.

En ce qui concerne les garanties, une provision est comptabilisée lorsqu'il est déterminé qu'une perte est probable et que le montant de la provision peut être estimé. La provision est révisée de façon continue et les variations dans le montant de la provision sont comptabilisées dans les autres charges au cours de l'exercice où elles deviennent connues.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs éventuels sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation d’estimations reliées à la réalisation de l’événement futur ainsi qu’à la valeur de la perte potentielle. Le montant estimé de la provision pour les revendications est continuellement examiné et affiné à la lumière de plusieurs facteurs, y compris les négociations en cours, les règlements ou ententes et les décisions rendues par la cour et les tribunaux administratifs. Les décisions de la magistrature contenant des éléments qui s’appliquent à d’autres réclamations déposées contre le Canada pourraient également entraîner des modifications importantes des passifs éventuels enregistrés.

En ce qui concerne les garanties, la méthode d’estimation tient compte de la nature de la garantie, de l’historique des pertes, des évaluations des entreprises individuelles, des marchés ou domaines particuliers, ainsi que de l’économie canadienne et mondiale qui peuvent résulter en des changements aux passifs éventuels enregistrés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes de la provision pour passifs éventuels :

Tableau 18Passifs éventuels et actifs éventuels
(en millions de dollars)

  2024 2023
Revendications
Causes en instance et imminentes et autres réclamations 19 725 42 702
Revendications particulières 26 336 23 559
Revendications territoriales globales 9 957 9 265
Provision pour garanties accordées par le gouvernement 570 473
Total de la provision enregistrée 56 588 75 999

a) Revendications

Lorsque le gouvernement a évalué une revendication comme probable et mesurable, une provision estimée est déterminée en utilisant l’expérience historique, les faits et les circonstances qui sont pertinents. Dans les cas où l’estimation de la perte est fondée sur une fourchette de montants, le montant comptabilisé à l’intérieur de la fourchette est la meilleure estimation de la direction de la perte éventuelle qui peut être un montant inférieur au maximum de la fourchette. Il pourrait exister un risque significatif que le passif soit supérieur au montant qui a été comptabilisé.

Le gouvernement a des revendications pour lesquelles le dénouement est susceptible de donner lieu à un passif, mais la direction ne peut raisonnablement en évaluer le montant à la date des états financiers. Ces revendications sont continuellement réévaluées à mesure qu’elles progressent dans le processus juridique. Jusqu’à ce que plus d’informations soient disponibles permettant de faire une estimation raisonnable du passif ou de l’étendue, aucun montant n’est comptabilisé ou divulgué.

Les revendications pour lesquelles le dénouement ne peut être déterminé et pour lesquelles aucun montant n’a été comptabilisé s’élèvent à 3 314 millions de dollars (3 375 millions de dollars en 2023). Le règlement de ces revendications peut donner lieu à un passif qui, le cas échéant, peut différer du montant estimé.

Causes en instance et imminentes et autres réclamations

Il existe des milliers de causes en instance et imminentes ainsi que des cas de réclamations en cours contre le gouvernement. Ces réclamations comprennent des cas où les sommes réclamées sont mentionnées et d’autres cas qui n’en mentionnent aucune. Bien que le montant total de ces recours soit important, leur dénouement n’est pas connu dans tous les cas. Par conséquent, les provisions comptabilisées sont fondées sur les meilleures estimations de la direction des pertes potentielles.

Revendications particulières

Les revendications particulières portent sur d’anciens griefs des Premières Nations concernant les obligations du Canada en vertu de traités historiques ou la manière dont il a géré les fonds et les autres biens des Premières Nations. Ces griefs passés peuvent être transmis par l’intermédiaire du système juridique ou du programme de règlement des revendications particulières. Le gouvernement du Canada négocie des règlements avec la Première Nation lorsqu’une revendication démontre une obligation légale non résolue. Il y a présentement 747 (698 en 2023) revendications particulières en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l’étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressé au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend également des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires ainsi qu’une estimation pour les griefs soumis, mais qui n’ont pas encore été évalués.

Revendications territoriales globales 

Les revendications territoriales globales visent des régions du Canada où les droits fonciers des Autochtones n’ont pas encore fait l’objet de traités ni d’autres mesures juridiques. Il y a présentement 104 (101en 2023) revendications territoriales globales en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l’étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressé au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend aussi des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires.

b) Garanties accordées par le gouvernement

Les garanties accordées par le gouvernement comprennent les garanties sur les emprunts effectués par les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques, les garanties de prêts, les programmes d’assurance gérés par le gouvernement ou sociétés d’État mandataires entreprises et d’autres garanties explicites. Au 31 mars, les garanties accordées par le gouvernement incluent :

Tableau 19Provision et passif éventuel
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Principal non remboursé Principal non remboursé
Garanties avec une limite autorisée (limite 2024 : 409 628 $; limite 2023 : 402 518 $) 299 789 284 554
Garanties qui n'ont aucune limite autorisée (y compris les emprunts des sociétés d'État mandataires entreprises et autres entreprises publiques) 319 212 317 834
Total 619 001 602 388
Moins : provision pour garanties 570 473
Risque net en vertu des garanties 618 431 601 915
Les emprunts détenus par le gouvernement du Canada
Garanties qui n'ont aucune limite autorisée – obligations hypothécaires du CanadaLien vers la note 1 du tableau 19 7 580

La limite autorisée représente le montant total des diverses catégories d’autorisations utilisés par des organismes gouvernementaux, tel que stipulé dans des lois, des ententes légales ou d’autres documents, qui peuvent être en vigueur à n’importe quel moment. Le principal non remboursé représente le montant total des garanties accordées à la fin de l’exercice.

c) Autres

Cotisations fiscales faisant l'objet d'un appel

Les passifs éventuels comprennent les impôts fédéraux qui ont déjà fait l’objet de cotisations, mais pour lesquels il y a un appel devant la Cour canadienne de l’impôt, la Cour d’appel fédérale ou la Cour suprême du Canada. En date du 31 mars 2024, un montant de 7 354 millions de dollars (6 753 millions de dollars en 2023) faisait l’objet d’appels devant les tribunaux, pour lequel la probabilité d’un résultat défavorable n’était pas déterminable ou pour lequel un montant ne pouvait être raisonnablement estimé. Le gouvernement a comptabilisé au poste des créditeurs fiscaux ou en réduction des sommes à recevoir des contribuables, selon le cas, les montants estimatifs faisant l’objet d’appels qu’il est probable de perdre et qui peuvent faire l’objet d’une estimation raisonnable.

Organisations internationales

Le gouvernement détient du capital rachetable à l’égard duquel certaines organisations internationales ont le pouvoir d’exiger des paiements. Au 31 mars 2024, le capital rachetable s’élève à 40 949 millions de dollars (40 461 millions de dollars en 2023). Aucun montant (aucun en 2023) n’a été demandé par les organisations internationales ou payé par le gouvernement au cours de l’année par rapport au capital rachetable.

Programmes d'assurance des sociétés d'État entreprises mandataires

Quatre sociétés d’État entreprises mandataires administrent des programmes d’assurance pour le gouvernement. Advenant que ces sociétés manquent de fonds pour s’acquitter de leurs obligations, le gouvernement devra fournir les montants nécessaires. La Société d’assurance-dépôts du Canada administre le Fonds d’assurance-dépôts qui assure, jusqu’à concurrence de 100 000 dollars par déposant, les dépôts assurables effectués auprès de chacune des banques, compagnies de fiducie ou de prêts qui en sont membres; la Société canadienne d’hypothèques et de logement administre le Fonds d’assurance hypothécaire qui assure les prêts hypothécaires consentis par les institutions privées sur les propriétés résidentielles au Canada et le Fonds de garanties des titres hypothécaires qui garantit le paiement ponctuel du principal et des intérêts aux investisseurs de titres en vertu de la Loi nationale sur l’habitation par l’entremise du Programme des titres hypothécaires et des obligations émises par la Fiducie du Canada pour l’habitation par l’entremise du Programme des obligations hypothécaires du Canada, dont le gouvernement a acheté 7 580 million de dollars (incluant l’intérêts courus) au cours de l’année (néant en 2023) – se référer à Autres placements dans la note 19a); Exportation et développement Canada assure les exportations et les investissements à l’étranger afin de faciliter le commerce d’exportation; et Financement agricole Canada vend de l’assurance-vie et de l’assurance-accidents collectives du créancier à ses clients dans le cadre d’un programme d’assurances qui est administré par une grande société d’assurance, et ce programme d’assurances représente un risque limité pour Financement agricole Canada.

Au 31 mars 2024, le total des assurances en vigueur s’élève à 2 165 120 millions de dollars (2 001 600 millions de dollars en 2023). Le gouvernement prévoit que les quatre sociétés pourront combler le coût des réclamations courantes et éventuelles. Par conséquent, le gouvernement assume un risque de crédit limité lié aux montants de l’assurance en vigueur pour ces sociétés d’État entreprises.

10. Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Les passifs environnementaux représentent le montant nécessaire pour assainir les sites contaminés aux normes environnementales minimales actuelles.

Les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations représentent le montant estimatif des coûts légalement obligatoires nécessaires pour mettre hors service les immobilisations corporelles.

Méthodes comptables importantes

Un passif environnemental pour l’assainissement des sites contaminés est comptabilisé lorsque tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une norme environnementale, la contamination dépasse la norme environnementale, le gouvernement est directement responsable ou accepte la responsabilité, il est prévu que des avantages économiques futurs seront abandonnés et il est possible de procéder à une estimation raisonnable du montant en cause. Le passif rend compte de la meilleure estimation de la direction concernant le montant nécessaire pour assainir les sites afin que ces derniers respectent la norme environnementale minimale d’exploitation précédant leur contamination.

On comptabilise un passif au titre des anciens sites où se trouvent des munitions explosives non explosées (UXO) lorsqu’il existe une base de mesure appropriée et qu’il est possible de faire une estimation raisonnable. Ces passifs sont des obligations actuelles qui résultent d’opérations ou d’événements passés et dont le règlement prévu donnera lieu au renoncement d’avantages économiques futurs.

Une obligation liée à la mise hors service d’une immobilisation est comptabilisée quand tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une obligation légale à engager des coûts de mise hors service relativement à une immobilisation corporelle contrôlée par le gouvernement, l’opération ou l’événement passé à l’origine du passif est survenu, il est prévu que des avantages économiques futurs seront abandonnés et il est possible de procéder à une estimation raisonnable du montant en cause. Le montant estimatif de mise hors service est normalement capitalisé à l’immobilisation corporelle connexe et amorti sur la durée de vie utile estimative de l’immobilisation. Une obligation liée à la mise hors service d’immobilisation peut survenir en relation avec une immobilisation qui n’est pas comptabilisée ou n’est plus en utilisation productive. Dans ce cas, le coût de la mise hors service de l’immobilisation serait passé en charge. Le solde du passif est la meilleure estimation du gouvernement du montant requis pour retirer l’immobilisation à la date des états financiers.

Lorsque les flux de trésorerie futurs requis pour régler un passif sont estimables, prévisibles et devraient se produire dans le futur, une technique de valeur actuelle est utilisée. Le taux d’actualisation utilisé reflète le coût d’emprunt du gouvernement, associé au nombre estimé d’années pour terminer l’assainissement ou la mise hors service.

Le passif comptabilisé est rajusté chaque année, au besoin, pour tenir compte du passage du temps sous forme de charges de désactualisation, d’ajustements de la valeur actuelle, de l’inflation, des nouvelles obligations, des variations des estimations de la direction et des coûts réels engagés.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs environnementaux sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison des technologies en constante évolution utilisées dans les activités d’assainissement des sites contaminés, de l’utilisation d’une valeur actualisée des coûts estimés futurs, des taux de l’inflation et du fait que les sites n’ont pas tous fait l’objet d’une évaluation complète de l’étendue et de la nature des coûts de remise en état. Des modifications apportées aux hypothèses sous-jacentes, l’échéancier des dépenses, la technologie utilisée, des révisions aux normes environnementales ou des changements de réglementation pourraient entraîner des changements importants aux passifs comptabilisés.

Les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations sont également assujetties à une incertitude relative à la mesure, car les coûts de mise hors service d’immobilisations sont généralement fondés sur des estimations à long terme. Ces estimations reposent sur des hypothèses concernant le calendrier et le coût des futures activités de mise hors service d’immobilisations, l’utilisation d’une valeur actualisée des coûts estimés futurs et les taux de l’inflation. Le gouvernement utilise diverses techniques, y compris des modèles, une analyse des coûts historiques et des avis d’experts pour faire ces estimations. Des modifications de ces techniques ou hypothèses pourraient avoir un impact significatif sur les passifs comptabilisés.

Les efforts continus du gouvernement pour évaluer les sites contaminés, les sites touchés par les UXO et les obligations liées à la mise hors service des immobilisations pourraient entraîner des passifs supplémentaires.

Les passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations incluent :

Tableau 20Passifs environnementaux
(en millions de dollars)

  2024 2023
Passifs d'assainissement pour les sites contaminés 10 037 10 118
Autres éléments de passifs environnementaux 120 136
Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 12 486 12 880
Total des passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 22 643 23 134

a) Assainissement des sites contaminés

« L’approche fédérale en matière de lieux contaminés » du gouvernement établit un cadre de gestion des sites contaminés en utilisant une approche fondée sur les risques. Selon cette démarche, le gouvernement a dressé l’inventaire des sites contaminés identifiés qui sont situés sur des terres fédérales ou sur des terres où le gouvernement a assumé la responsabilité du nettoyage, ce qui permet de les classer, de les gérer et de les enregistrer de manière cohérente. Cette démarche systématique aide à repérer les sites à haut risque afin d’affecter les ressources limitées aux sites qui présentent le risque le plus élevé pour la santé humaine et pour l’environnement.

Le gouvernement a relevé environ 5 939 sites (6 138 sites en 2023) qui pourraient être contaminés et faire l’objet d’une évaluation, d’un assainissement et d’un suivi. Parmi ces derniers, le gouvernement a recensé 2 314 sites (2 476 sites en 2023) pour lesquels des mesures sont requises et un passif de 9 762 millions de dollars (9 868 millions de dollars en 2023) a été comptabilisé. Cette estimation du passif a été déterminée d’après l’évaluation des sites par des experts environnementaux. De plus, un modèle statistique se fondant sur une projection du nombre de sites qui passeront à l’étape des travaux d’assainissement et sur lequel on applique les coûts courants et historiques est utilisé pour estimer le passif d’un groupe des sites non évalués. Ce groupe comprend 2 709 sites non évalués (2 816 sites en 2023) dont 1 264 sites (1 212 sites en 2023) sont prévus passer à l’étape des travaux d’assainissement et pour lesquels un passif estimé de 275 millions de dollars (250 millions de dollars en 2023) a été comptabilisé. La combinaison de ces deux estimations, totalisant 10 037 millions de dollars (10 118 millions de dollars en 2023), constitue la meilleure estimation de la direction concernant les coûts nécessaires pour assainir les sites afin qu’ils respectent la norme minimale environnementale d’exploitation précédant leur contamination, en fonction de l’information connue en date du 31 mars. Aucun passif n’a été comptabilisé pour les 916 sites restants (846 sites en 2023). Certains de ces sites sont à différents stades de tests et d’évaluations, et si l’assainissement est nécessaire, un passif sera comptabilisé dès qu’une estimation raisonnable pourra être déterminée. Pour d’autres sites, le gouvernement ne prévoit pas renoncer à des avantages économiques futurs (il y a absence probable de toute incidence environnementale significative ou menace pour la santé humaine). Ces sites seront réexaminés et un passif pour assainissement sera comptabilisé si l’on prévoit renoncer à des avantages économiques futurs.

Lorsque l’estimation du passif repose sur des besoins de trésorerie futurs, le montant est rajusté pour tenir compte de l’inflation à partir d’une prévision de l’indice des prix à la consommation (IPC) de 2,0 % (2,0 % en 2023). L’inflation est prise en compte dans le montant non actualisé. On a utilisé le coût d’emprunt du gouvernement du Canada qui s’appuie sur la courbe de rendement des obligations à coupon zéro du gouvernement du Canada pour actualiser les dépenses futures estimatives. Les taux d’actualisation de mars 2024 vont de 4,53 % (4,50 % en 2023) pour les emprunts qui échoient à 1 an à 3,29 % (3,01 % en 2023) pour les emprunts qui échoient à 30 ans ou plus.

Tableau 21Assainissement des sites contaminés
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives
Anciens sites d'exploration minéraleLien vers la note 1 du tableau 21 129 104 6 129 9 945 128 108 6 245 9 974
Matières radioactivesLien vers la note 2 du tableau 21 7 6 1 177 1 336 7 6 1 338 1 508
Sites militaires et anciens sites militairesLien vers la note 3 du tableau 21 409 203 615 735 439 221 528 600
Pratiques relatives aux combustiblesLien vers la note 4 du tableau 21 1 684 1 031 442 477 1 587 1 037 461 493
Installations marines/sites aquatiquesLien vers la note 5 du tableau 21 1 682 1 085 707 821 1 909 1 095 589 658
DéchargesLien vers la note 6 du tableau 21 1 084 579 372 409 1 038 645 390 436
AutreLien vers la note 7 du tableau 21 944 570 595 648 1 030 576 567 609
Total 5 939 3 578 10 037 14 371 6 138 3 688 10 118 14 278

De plus, durant l’année, 588 sites (628 sites en 2023) ont été fermés, car ils ont été soit assainis, soit évalués et ne répondent plus aux critères de comptabilisation d’un passif. Les recouvrements estimés liés aux passifs environnementaux s’élevaient à 27 millions de dollars à la fin de l’année (26 millions de dollars en 2023) et sont déclarés comme autres créances.

b) Autres éléments de passifs environnementaux

Le gouvernement a relevé environ 512 sites (522 en 2023) où l’on soupçonne la présence de munitions explosives non explosées (UXO) pour lesquels des actions de déminage pourraient s’avérer nécessaires. De ces sites, 37 (34 en 2023) sont confirmés comme étant des sites touchés par les UXO. Selon les meilleures estimations de la direction, on a comptabilisé un passif de 120 millions de dollars (136 millions de dollars en 2023) en vue des activités d’élimination sur 8 des sites à UXO confirmés (7 en 2023). À la suite d’une évaluation et d’un examen des risques, 35 sites suspects (22 en 2023) ont été fermés. Les 469 sites suspects restants (493 en 2023) sont actuellement soit encore en phase d’évaluation, soit l’évaluation est terminée, mais aucune décision n’a encore été prise concernant l’atténuation des risques ou la fermeture du site. De ces sites, l’obligation d’activités d’élimination est probable pour 0 site (16 en 2023), impossible à déterminer pour 51 (36 en 2023) et improbable pour les 418 autres (441 en 2023).

c) Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Le gouvernement a comptabilisé des obligations liées à la mise hors service d’immobilisation pour le retrait de l’amiante et autres matières dangereuses dans les bâtiments, déclassement d’installation nucléaires, démilitarisation ou désarmement et autres obligations liées à la mise hors service d’immobilisations.

Les changements survenus au cours de l’exercice dans les obligations liées à la mise hors service d’immobilisations sont comme suit :

Tableau 22Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation ou désarmement Autres Total Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation ou désarmement Autres Total
Solde d'ouverture 2 641 8 723 780 736 12 880 2 834 9 304 844 740 13 722
Nouveaux passifs 24 50 10 84 6 15 12 33
Passifs réglés (négatif 27) (négatif 595) (négatif 2) (négatif 624) (négatif 21) (négatif 522) (négatif 1) (négatif 544)
Révision des estimations (négatif 233) 276 (négatif 106) (négatif 191) (négatif 254) (négatif 247) (négatif 277) (négatif 98) (négatif 33) (négatif 655)
Charge de désactualisationLien vers la note 1 du tableau 22 78 267 35 20 400 69 218 20 17 324
Solde de clôture 2 483 8 671 759 573 12 486 2 641 8 723 780 736 12 880

Les dépenses futures non actualisées et ajustées en fonction de l’inflation liées aux projets et incluses dans le passif s’élèvent à 24 067 millions de dollars (23 514 millions de dollars en 2023). Les recouvrements estimés liés aux obligations liées à la mise hors service d’immobilisations s’élevaient à néant à la fin de l’exercice (néant en 2023).

Les principales hypothèses qui ont été utilisées pour déterminer le montant de la provision sont les suivantes :

Tableau 23Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

  2024 2023
  Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation ou désarmement Autres Amiante et autres matières dangereuses Déclassement d'installation nucléaire Démilitarisation ou désarmement Autres
Taux d'actualisation 3,3 % - 4,5 % 3,3 % 3,3 % - 4,5 % 3,3 % - 4,5 % 2,8 % - 4,5 % 3,0 % 2,8 % - 4,5 % 3,0 % - 4,5 %
Période pendant laquelle les dépenses non actualisées doivent être engagées 1-58 ans 161 ans 1-40 ans 1-69 ans 1-60 ans 162 ans 1-41 ans 1-70 ans
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 %

11. Dette non échue

La dette non échue comprend la dette contractée sur les marchés, les obligations de location-acquisition et l'obligation en vertu des partenariats public-privé.

Méthodes comptables importantes

La dette contractée sur les marchés est comptabilisée à l’état consolidé de la situation financière lorsque le gouvernement devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument financier et est évaluée au coût amorti. À la comptabilisation initiale, le coût amorti est calculé en prenant en compte les coûts de transactions, y compris les coûts d’émission de dette, et tout escompte ou toute prime découlant de l’émission de dette lorsque la valeur nominale de l’instrument émis diffère des produits reçus. Subséquemment, la méthode du taux d’intérêt effectif est appliquée pour déterminer le coût amorti de l’instrument et réaffecter la portion non amortie et l’intérêt aux frais de la dette publique sur la durée à courir jusqu’à l’échéance, ou une période plus courte s’il y a lieu.

Lorsque l’échange ou le rachat d’une obligation négociable se traduit par l’extinction de la dette, la différence entre la valeur comptable de l’instrument d’emprunt et la contrepartie nette qui est versée est considérée comme un gain ou une perte à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités et l’instrument d’emprunt est décomptabilisé. Une extinction survient au rachat de l’obligation ou lorsqu’une obligation est échangée avec un détenteur d’obligations et que les modalités de la dette originale et celles de la dette de remplacement diffèrent substantiellement les unes des autres. On considère que les modalités des obligations échangées diffèrent substantiellement lorsque la valeur actualisée des flux de trésorerie aux termes des nouvelles modalités, y compris tout montant versé au moment de l’échange et actualisé au moyen du taux d’intérêt effectif moyen de la dette originale, diffère d’au moins 10 % par rapport à la valeur actualisée du flux de trésorerie restant de la dette originale. Si un échange d’obligations avec un détenteur d’obligations ne se traduit pas par une extinction, les coûts ou les frais engagés, quels qu’ils soient, viennent rajuster la valeur comptable de la dette, et sont amortis sur la durée restante de la dette de remplacement. La détention par le gouvernement de ses propres titres, le cas échéant, est déduite de la dette contractée sur les marchés jusqu’à ce qu’ils soient légalement annulés afin de comptabiliser la dette non échue due à des tierces parties.

Les obligations découlant de contrat de location-acquisition représentent la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu des contrats de location-acquisition.

Les obligations en vertu des partenariats public-privé (PPP) sont des passifs financiers qui découlent des ententes que le gouvernement a conclues avec des partenaires du secteur privé pour concevoir, construire, acquérir, ou améliorer certaines immobilisations corporelles. Ces passifs sont constatés sur la durée de la construction des actifs du PPP et réduits par les paiements effectués aux partenaires de PPP. Le gouvernement évalue ensuite les obligations au titre des PPPPPP au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif. Le taux contractuel implicite est utilisé pour comptabiliser les charges d’intérêts.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante relative à la mesure afférente à la dette non échue.

La dette non échue comprend :

Tableau 24Dette non échue
(en millions de dollars)

  2024 2023
Dette contractée sur les marchés
Payable en monnaie canadienne 1 350 669 1 243 896
Payable en devises 21 246 16 034
Total 1 371 915 1 259 930
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 366 2 546
Obligation en vertu des partenariats public-privé 2 541 2 564
Total de la dette non échue 1 376 822 1 265 040

Des intérêts courus à payer de 7 033 millions de dollars (5 447 million de dollars en 2023) sont inclus dans la dette contractée sur les marchés.

a) Dette contractée sur les marchés

Le tableau suivant présente l'échéance contractuelle et les taux d'intérêt des émissions de titres d'emprunt par devise et par catégorie d'instruments à leur valeur brute et les taux d'intérêt effectifs annuels moyens pondérés au 31 mars 2024 :

Tableau 25Dette contractée sur les marchés
(en millions de dollars)

Exercice d'échéance Obligations négociables Bons du Trésor Bons du Canada Total
CAD USD CAD USD
2025 155 391 4 062 267 400 2 172 429 025
2026 195 609 4 740 200 349
2027 92 435 4 740 97 175
2028 49 861 49 861
2029 60 500 5 417 65 917
2030 et ultérieurs 527 603 527 603
Total partiel 1 081 399 18 959 267 400 2 172 1 369 930
Moins : Titres détenus par le gouvernement sur la dette non échue et redressements de consolidationLien vers la note 1 du tableau 25 (négatif 179) 167 (négatif 12)
Total des remboursements en principal futurs à l'échéance 1 081 578 18 959 267 233 2 172 1 369 942
Moins : rajustement au coût amortiLien vers la note 2 du tableau 25 6 108 129 (négatif 4 250) (négatif 14) 1 973
Total de la dette contractée sur les marchés 1 087 686 19 088 262 983 2 158 1 371 915
Nature du taux d'intérêtLien vers la note 3 du tableau 25 FixeLien vers la note 4 du tableau 25 Fixe Variable Variable  
Taux d'intérêt effectif annuel moyen pondéré 2,39 2,43 5,04 5,28  
Fourchette des taux d'intérêt 0,42 - 9,05 0,86 - 3,91 4,68 - 5,29 5,02 - 5,50  

b) Obligation découlant de contrats de location-acquisition

L’obligation nette en vertu de contrats de location-acquisition au 31 mars 2024 s’élève à 2 366 millions de dollars (2 546 millions de dollars en 2023). Les intérêts de 151 millions de dollars (161 millions de dollars en 2023) liés à cette obligation sont présentés à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités et font partie des frais de la dette publique. Au 31 mars 2024, les paiements minimaux exigibles en vertu de ces contrats se résument ainsi :

Tableau 26Obligation découlant de contrats de location-acquisition
(en millions de dollars)

Exercice Montant
2025 396
2026 335
2027 311
2028 306
2029 307
2030 et ultérieurs 1 646
Total des paiements minimaux exigibles en vertu des contrats 3 301
Moins : intérêts théoriques au taux d'actualisation moyen de 5,16 % 935
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 366

Des précisions sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

Un nombre important de contrats de location-acquisition ont une durée depuis leur entrée en vigueur qui se retrouve dans un intervalle de 10 à 25 ans.

c) Obligation en vertu des partenariats public-privé

Dans le cadre des PPP, les partenaires du secteur privé financent les immobilisations corporelles construites, acquises ou améliorées. Le financement peut être partiel ou total, en fonction de l’accord conclu. L’obligation en vertu des PPP représente des passifs financiers dus aux partenaires du secteur privé pour la composante immobilisations corporelles des PPP. L’obligation totale pour les passifs financiers en vertu des PPP au 31 mars 2024 s’élève à 2 541 millions de dollars (2 564 millions de dollars en 2023). Les intérêts de 129 millions de dollars (127 millions de dollars en 2023) liés à cette obligation sont présentés à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités et font partie des frais de la dette publique, et les intérêts de 17 millions de dollars (17 millions de dollars en 2023) sont capitalisés comme immobilisations corporelles. Les périodes de remboursement s’échelonnent entre 25 et 35 ans après que les actifs soient prêts à être utilisés. Au 31 mars 2024, les paiements minimaux exigibles des passifs financiers en vertu des partenariats public-privé se résument ainsi :

Tableau 27Obligation en vertu des partenariats public-privé
(en millions de dollars)

Exercice Montant
2025 193
2026 193
2027 192
2028 195
2029 193
2030 et ultérieurs 3 560
Total des paiements minimaux exigibles en vertu des partenariats public-privé 4 526
Moins : intérêts théoriques au taux d'actualisation moyen de 5,67 % 1 985
Obligation en vertu des partenariats public-privé 2 541

Des précisions sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

12. Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants

Les obligations au titre des prestations constituées en vertu des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont présentées nettes des actifs de retraite, des gains actuariels nets non constatés ou des pertes actuarielles nettes non constatées, et des provisions pour moins-value ainsi que des cotisations et des prestations versées par certaines des sociétés d’État et autres entités consolidées après leur date d’évaluation du 31 décembre jusqu’au 31 mars, à l’état consolidé de la situation financière.

Méthodes comptables importantes

Les prestations de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et anciens combattants sont comptabilisées selon une méthode actuarielle. Cette évaluation actuarielle vise à déterminer la valeur actualisée des prestations acquises et se fonde sur diverses hypothèses actuarielles. Lorsque les données réelles des régimes diffèrent des estimations ou lorsque les hypothèses actuarielles changent, des gains ou pertes actuariels surviennent. Les gains et pertes actuariels ne sont pas comptabilisés immédiatement, mais plutôt constatés sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés, laquelle varie selon les régimes, ou sur l’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre. La constatation commence dans l’exercice qui suit la détermination des gains et pertes actuariels. De plus, suite à une modification de régime, les pertes actuarielles nettes non constatées sont comptabilisées immédiatement, pour un montant n’excédant pas la réduction correspondante de l’obligation au titre des prestations constituées; similairement, les gains actuariels nets non constatés sont comptabilisés immédiatement pour un montant n’excédant pas l’augmentation correspondante de l’obligation au titre des prestations constituées. À la suite d’une compression ou règlement de régime, les gains ou pertes actuariels nets non constatés, reliés à l’obligation qui a subi une compression ou un règlement, sont comptabilisés immédiatement.

Les régimes de retraite et des autres avantages futurs comprennent essentiellement des placements détenus par l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (OIRPSP) qui sont évalués à des valeurs liées au marché. Selon cette méthode d’évaluation, le rendement prévu des placements est comptabilisé immédiatement alors que la différence entre le rendement prévu et réel des placements est comptabilisée dans les gains et pertes actuariels sur une période de cinq ans. La valeur liée au marché des placements est ajustée, si nécessaire, afin de s’assurer qu’elle ne dépasse pas les limites de plus ou moins 10 % de la valeur de marché des placements à la fin de l’exercice; tout montant en dehors de cette limite est comptabilisé immédiatement par le biais des gains et pertes actuariels.

Les cotisations à recevoir des employés pour les rachats de services passés sont actualisées à leur juste valeur approximative.

Incertitude relative à la mesure

Étant donné que les obligations au titre des prestations constituées relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont déterminées par calcul actuariel, la réalité peut diverger de façon importante des hypothèses utilisées dans le calcul des obligations au titre des prestations constituées. Les hypothèses actuarielles utilisées dans l’évaluation des obligations au titre des prestations constituées sont présentées à la section g) ci-dessous, et une analyse de sensibilité montrant les obligations au titre des prestations constituées qui aurait été affectées par les changements des hypothèses actuarielles principales se trouvent à la section h).

L’environnement économique reste soumis à une grande incertitude qui persiste à l’échelle mondiale et aux tensions géopolitiques accrues, ce qui pourraient avoir une incidence sur les hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer la valeur actuarielle des obligations au titre des prestations constituées et la valeur de marché du portefeuille de l'OIRPSP. Les obligations au titre des prestations constituées et les placements détenus par l'OIRPSP au 31 mars 2024, ainsi que le rendement des placements pour l’exercice, tiennent compte des facteurs macroéconomiques susmentionnés dans la mesure où celles‐ci sont connues à la date de clôture de l’exercice.

a) Aperçu des régimes

i. Prestations de retraite

Le gouvernement parraine un certain nombre de régimes de retraite à prestations déterminées couvrant presque tous les employés de la fonction publique fédérale ainsi que ceux de certains organismes de la fonction publique tels que définis dans la Loi sur la pension de la fonction publique, les gouvernements territoriaux, les membres des Forces canadiennes (incluant la force de réserve), les membres de la Gendarmerie royale du Canada, les juges de nomination fédérale et les parlementaires, y compris les sénateurs. Les régimes de retraite de la fonction publique, des Forces canadiennes – Force régulière et de la Gendarmerie royale du Canada constituent les trois principaux régimes de retraite du secteur public parrainés par le gouvernement. De plus, certaines sociétés d’État et autres entités consolidées parrainent leurs propres régimes de retraite à prestations déterminées qui couvrent presque tous leurs employés. Dans la présente note, l’expression « employés » est utilisée d’une manière générale et s’applique aux participants des régimes de tous ces groupes.

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont conçus pour fournir aux employés un revenu de retraite au cours de leur vie et, dans le cas des régimes parrainés par le gouvernement, sont indexés au taux d’inflation. L’indexation pour les régimes de retraite des sociétés d’État et autres entités consolidées varie selon les différents régimes. En cas de décès, les régimes de retraite fournissent un revenu aux survivants et aux personnes à charge admissibles du participant.

Les prestations de retraite s'accumulent généralement comme suit :

ii. Autres avantages futurs

En plus des régimes de retraite, le gouvernement et les sociétés d’État et autres entités consolidées parrainent différents types de régimes d’avantages futurs dont les conditions peuvent varier. Les employés peuvent se prévaloir des prestations pendant ou après l’emploi ou à la retraite. Les autres avantages futurs incluent les prestations d’invalidité et autres indemnités accordées aux anciens combattants, aux membres actifs et aux membres retraités des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi qu’à leurs survivants et personnes à charge, les prestations de soins de santé et de soins dentaires offerts aux retraités et aux personnes à leur charge, les droits à des prestations de congés de maladie cumulés, les indemnités de départ et les indemnités d’accidents de travail.

b) Modalités de financement

Le gouvernement a une obligation légale concernant le paiement des prestations de retraite qu'il parraine. Conformément aux lois sur les pensions, les transactions de prestations de retraite capitalisées et non capitalisées sont comptabilisées dans les comptes de pension à même les comptes du Canada. Des précisions sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

i. Prestations de retraite capitalisées

Les régimes de retraite sont généralement financés par les cotisations des employés et des employeurs ainsi que par des revenus de placements. Les prestations de retraite capitalisées par le gouvernement sont liées aux services postérieurs à mars 2000 qui s’inscrivent dans les limites de la Loi de l’impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public ainsi qu’à tous les services pour le régime de retraite des Forces canadiennes – Force de réserve. Un montant égal aux cotisations nettes des prestations payées et autres frais est investi par l'OIRPSP. Les prestations de retraite capitalisées se rapportent également aux sociétés d’État et autres entités consolidées où les actifs des régimes de retraite sont détenus dans des fiducies externes juridiquement distinctes des sociétés d’État et autres entités consolidées.

ii. Prestations de retraite non capitalisées

Pour les prestations de retraite non capitalisées, des investissements séparés ne sont pas maintenus. Ceux-ci sont liés aux services antérieurs à avril 2000 et seulement aux services postérieurs à mars 2000 qui dépassent les limites de la Loi de l’impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public, à toutes les périodes de service pour les régimes de retraite des juges de nomination fédérale et des parlementaires, ainsi qu’aux régimes de retraite de certaines sociétés d’État et autres entités consolidées. Les cotisations des employés et de l’employeur pour les régimes de retraite non capitalisés parrainés par le gouvernement font partie des fonds généraux du gouvernement. Les cotisations se chiffrent à 3 590 millions de dollars (1 456 millions de dollars en 2023) dont 180 millions de dollars (164 millions de dollars en 2023) représentent les cotisations régulières versées par l’employeur, 3 333 millions de dollars (1 220 millions de dollars en 2023) représentent les cotisations spéciales, et 77 millions de dollars (72 millions de dollars en 2023) représentent les cotisations versées par les employés.

iii. Autres avantages futurs

Les autres régimes d’avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement et presque tous ceux parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées ne sont pas capitalisés. Les régimes de soins de santé et de soins dentaires des employés retraités sont des régimes contributifs pour lesquels les cotisations des participants à la retraite sont versées afin d’obtenir une couverture. Ces cotisations se sont élevées à 536 millions de dollars (522 millions de dollars en 2023). Les coûts des prestations acquises et des prestations versées sont présentés nets de ces cotisations. Des précisions additionnelles sont fournies à la section 6 (non auditée) de ce volume.

c) Évaluations actuarielles

i. Aux fins de financement

En vertu de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, des évaluations actuarielles des régimes de retraite parrainés par le gouvernement sont établies au moins tous les trois ans afin de déterminer l’état des régimes de retraite, ainsi que pour prendre des décisions éclairées en ce qui concerne le financement des obligations au titre des prestations de retraite du gouvernement. Le rapport d’évaluation actuarielle relatif à un régime de retraite doit être présenté au ministre responsable de ce régime de retraite dans un délai de dix-huit mois suivant la date d’évaluation. Le ministre a alors trente jours de séance pour déposer le rapport d’évaluation actuarielle au Parlement. Les hypothèses actuarielles sous-jacentes aux évaluations pour fins de financement sont basées sur les meilleures estimations de l’actuaire.

Les plus récentes évaluations triennales des régimes de retraite ont été effectuées au 31 mars 2022 pour les régimes des Forces canadiennes – Force régulière et Force de réserve, des parlementaires et des juges de nomination fédérale; au 31 mars 2020 pour le régime de la fonction publique; et au 31 mars 2021 pour le régime de la Gendarmerie royale du Canada.

Les régimes de retraite privés fédéraux parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées sont assujettis à la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension et tenus de respecter les directives du surintendant des institutions financières. Les évaluations actuarielles sont effectuées au moins tous les trois ans, ou plus souvent selon la situation financière du régime.

ii. Aux fins de comptabilisation

Des évaluations actuarielles des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont effectuées chaque année pour évaluer et présenter les obligations et imputer les coûts des prestations pour la période. Les évaluations actuarielles sont effectuées au 31 mars, sauf celles de certaines sociétés d’État et autres entités consolidées qui sont menées au 31 décembre. Les évaluations actuarielles sont basées sur les évaluations actuarielles les plus récentes pour fins de financement lorsque nécessaire, par rapport à la majorité des hypothèses démographiques. Les autres hypothèses sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations du gouvernement ou de la direction des sociétés d’État et autres entités consolidées.

d) Changement aux régimes

Aucune modification, restriction ou règlement de régime n’a eu lieu cette année. 

En 2023, des modifications ont été apportées au régime de soins de santé de la fonction publique. Ces modifications comprennent l’introduction d’améliorations significatives des prestations, compensées par des mesures de contrôle des coûts visant à moderniser le régime et à mieux l’aligner sur les meilleures pratiques du secteur des régimes de soins de santé parrainés par l’employeur. Ces modifications ont entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 1 322 millions de dollars.

e) Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Les passifs et les actifs nets découlant des avantages futurs comprennent divers éléments. Les précisions se détaillent comme suit :

i. Obligations au titre des prestations constituées

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les obligations au titre des prestations constituées sont les suivants :

Tableau 28Obligations au titre des prestations constituées
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées au début de l'exercice 199 295 167 272 366 567 223 206 189 174 178 306 367 480 231 478
Prestations acquises 8 605 416 9 021 12 036 8 350 470 8 820 12 310
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 12 409 4 943 17 352 6 835 10 456 4 168 14 624 5 570
Prestations versées (négatif 6 135) (négatif 9 684) (négatif 15 819) (négatif 7 548) (négatif 5 482) (négatif 9 337) (négatif 14 819) (négatif 6 757)
Frais d'administration (négatif 150) (négatif 70) (négatif 220) (négatif 127) (négatif 116) (négatif 74) (négatif 190) (négatif 108)
Transferts nets à d'autres régimes (négatif 293) (négatif 24) (négatif 317) (négatif 555) (négatif 31) (négatif 586)
Coûts (réduction de coûts) liés à la modification (négatif 1 322)
(Gains) pertes actuariels (négatif 2 398) (négatif 4 914) (négatif 7 312) (négatif 6 491) (négatif 2 532) (négatif 6 230) (négatif 8 762) (négatif 17 965)
Obligations au titre des prestations constituées à la fin de l'exercice 211 333 157 939 369 272 227 911 199 295 167 272 366 567 223 206
ii. Actifs de retraite et des autres avantages futurs

Les actifs de retraite et des autres avantages futurs comprennent les placements détenus par l'OIRPSP et les fiducies externes des sociétés d'État et autres entités consolidées ainsi que des cotisations à recevoir des employés ayant choisi l'option du rachat de services passés.

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les placements de retraite sont les suivants :

Tableau 29Actifs des régimes de retraite et des autres avantages futurs
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs
Placements au début de l'exercice 241 394 222 255 1
Rendement prévu sur la valeur moyenne des placements liée au marché 15 048 12 281
Cotisations
Employés 4 695 4 105
Sociétés de la fonction publique, gouvernements territoriaux, sociétés d'État et autres entités 215 215
Gouvernement 4 805 4 202
Prestations versées, transferts et autres (négatif 6 663) (négatif 6 083) (négatif 1)
Gains actuariels 5 787 4 419
Placements à la fin de l'exercice 265 281 241 394
Cotisations à recevoir des employés pour des services passés 327 361
Total des actifs de retraite et des autres avantages futurs à la fin de l'exercice 265 608 241 755

Au 31 mars, la valeur de marché des placements s’élève à 277 141 millions de dollars (255 574 millions de dollars en 2023). Le rendement réel des placements est de 18 512 millions de dollars (9 429 millions de dollars en 2023) et le taux de rendement net réel des placements, calculé selon une méthode pondérée en fonction du temps, est de 7,2 % (3,9 % en 2023) pour l’exercice.

iii. Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Le rapprochement des obligations au titre des prestations constituées et du montant des passifs et des actifs nets découlant des avantages futurs se détaille comme suit :

Tableau 30Passifs et actifs net découlant des avantages futurs
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées 211 333 157 939 369 272 227 911 199 295 167 272 366 567 223 206
Moins : actifs de retraite et des autres avantages futurs 265 608 265 608 241 755 241 755
Total partiel (négatif 54 275) 157 939 103 664 227 911 (négatif 42 460) 167 272 124 812 223 206
Plus : gains (moins pertes) actuariels nets non constatés 32 918 7 415 40 333 (négatif 31 560) 27 830 (négatif 847) 26 983 (négatif 45 255)
Moins :
Cotisations de la date d'évaluation au 31 mars
Prestations versées de la date d'évaluation au 31 mars 1 2
Total partiel (négatif 21 357) 165 354 143 997 196 350 (négatif 14 630) 166 425 151 795 177 949
Plus : Provision pour moins-value 1 302 1 302 1 634 1 634
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 20 055) 165 354 145 299 196 350 (négatif 12 996) 166 425 153 429 177 949
Les passifs et actifs nets découlant des avantages futurs sont constatés et présentés à l'état consolidé de la situation financière comme suit :
Passifs découlant des régimes de retraite du secteur publicLien vers la note 1 du tableau 30 165 354 165 354 166 425 166 425
Passifs découlant des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 196 350 177 949
Moins : actifs découlant des régimes de retraite du secteur publicLien vers la note 1 du tableau 30 20 055 20 055 12 996 12 996
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 20 055) 165 354 145 299 196 350 (négatif 12 996) 166 425 153 429 177 949

f) Charges au titre des prestations et des intérêts

Les composantes des charges relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants se détaillent comme suit :

Tableau 31Charges au titre des prestations et des intérêts
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Charges au titre des prestations
Prestations acquises, nettes des cotisations des employés 3 697 333 4 030 12 036 4 045 393 4 438 12 310
Coûts (réduction de coûts) liés à la modification (négatif 1 322)
Provision pour moins-value (négatif 332) (négatif 332) 754 754
Total des charges au titre des prestations incluses dans les charges de personnel 3 365 333 3 698 12 036 4 799 393 5 192 10 988
(Gains) pertes actuariels constatés durant l'exercice (négatif 3 063) 3 348 285 7 205 (négatif 2 546) 3 623 1 077 8 550
Total des charges au titre des prestations 302 3 681 3 983 19 241 2 253 4 016 6 269 19 538
Charges d'intérêts
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 12 409 4 943 17 352 6 835 10 456 4 168 14 624 5 570
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur liée au marché des placements (négatif 15 048) (négatif 15 048) (négatif 12 281) (négatif 12 281)
Total des charges d'intérêts (négatif 2 639) 4 943 2 304 6 835 (négatif 1 825) 4 168 2 343 5 570

Les pertes actuarielles nettes de 7 489 millions de dollars (9 627 millions de dollars en 2023) sont présentées à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les pertes actuarielles nettes incluent les gains actuariels de 3 063 millions de dollars (2 546 millions de dollars en 2023) sur les prestations de retraite capitalisées, les pertes actuarielles de 3 348 millions de dollars (3 623 millions de dollars en 2023) sur les prestations de retraite non capitalisées et les pertes actuarielles de 7 205 millions de dollars (8 550 millions de dollars en 2023) sur les autres avantages futurs.

g) Hypothèses actuarielles

Les hypothèses utilisées dans les évaluations actuarielles aux fins de comptabilisation sont fondées sur les meilleures estimations des expériences à long terme et des prévisions à court terme du gouvernement ou de la direction des sociétés d’État et autres entités consolidées, ainsi que sur la majorité des hypothèses démographiques sous-jacentes aux évaluations actuarielles les plus récentes aux fins de financement lorsque nécessaire. Les hypothèses incluent notamment des estimations relatives aux taux d’actualisation, aux taux d’inflation, aux taux de rendement des placements, aux augmentations générales des salaires, à la composition de la main-d’œuvre, aux taux de départ à la retraite et aux taux de mortalité.

Les taux d’actualisation utilisés pour évaluer la valeur actuarielle des obligations pour les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement se détaillent comme suit :

Les principales hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer les obligations au titre des prestations constituées au 31 mars pour les régimes parrainés par le gouvernement ainsi que pour établir les charges connexes au titre des prestations et des intérêts pour l’année se détaillent comme suit :

Tableau 32Hypothèses actuarielles
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Obligations au titre des prestations constituées Charges au titre des prestations et des intérêts Obligations au titre des prestations constituées Charges au titre des prestations et des intérêts
Taux d'actualisation
Prestations de retraite capitaliséesLien vers la note 1 du tableau 32 6,1 % 6,2 % 6,0 % 5,5%
Prestations de retraite non capitaliséesLien vers la note 2 du tableau 32 3,4 % 3,0 % 3,0 % 2,4%
Autres avantages futurs des employés et anciens combattantsLien vers la note 2 du tableau 32 3,3 % 3,0 % 3,0 % 2,4%
Taux de rendement prévu des placements 6,2 % 5,5%
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0%
Augmentation générale des salaires à long terme 2,5 % 2,6 % 2,6 % 2,6%
Taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé
Taux tendanciel initial du coût des soins de santé 5,5 % 6,5 % 6,5 % 6,5%
Niveau auquel le taux tendanciel devrait se stabiliser 4,3 % 4,3 % 4,3 % 4,3%
Année prévue où le taux devrait se stabiliser 2039 2039 2039 2041

Les taux d’actualisation utilisés pour évaluer les catégories importantes de régimes de retraite et autres avantages futurs parrainés par les sociétés d’État et autres entités consolidées sont basés sur une variété de méthodologies. Pour évaluer la valeur actuarielle de leurs obligations au titre des prestations constituées, ces sociétés d’État et autres entités consolidées utilisent des taux de rendement prévus sur les placements allant de 5,2 % à 6,2 % (de 5,2 % à 6,3 % en 2023) pour les prestations de retraite capitalisées, des taux d’actualisation allant de 3,1 % à 4,9 % (de 3,3 % à 4,9 % en 2023) pour les prestations de retraite non capitalisées, et des taux d’actualisation allant de 3,1 % à 4,9 % (de 3,3 % à 4,9 % en 2023) pour les autres avantages futurs des employés. L’augmentation générale des salaires à long terme a varié de 2,5 % à 4,0 % (de 2,5 % à 4,0 % en 2023). Le taux d’inflation à long terme est demeuré constant à 2,0 % (2,0 % en 2023).

La durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés correspond à des périodes variant de 4 à 23 ans (4 à 23 ans en 2023) selon le régime; plus spécifiquement, de 11 à 15 ans (11 à 15 ans en 2023) pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public. L’espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre est de 5 à 7 ans (5 à 7 ans en 2023).

h) Analyse de sensibilité

Des variations dans les hypothèses peuvent causer des augmentations ou diminutions importantes dans l’estimation des obligations au titre des prestations constituées. Le tableau suivant illustre les effets possibles d’un écart de 1 % dans les hypothèses actuarielles principales.

Tableau 33Analyse de sensibilité
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
  Capitalisées Non Capitalisées Capitalisées Non Capitalisées
Effet potentiel sur les obligations au titre des prestations constituées causé par :
Une hausse de 1 % des taux d'actualisation (négatif 30 000) (négatif 16 000) (négatif 35 800) (négatif 28 700) (négatif 17 800) (négatif 36 700)
Une baisse de 1 % des taux d'actualisation 38 600 19 200 48 100 36 900 21 600 49 800
Une hausse de 1 % du taux d'inflation 26 700 18 300 43 300 26 200 20 400 44 400
Une baisse de 1 % du taux d'inflation (négatif 22 000) (négatif 15 600) (négatif 31 200) (négatif 21 500) (négatif 17 100) (négatif 30 700)
Une hausse de 1 % de l'augmentation générale des salaires 8 700 200 300 8 100 300 300
Une baisse de 1 % de l'augmentation générale des salaires (négatif 7 500) (négatif 400) (négatif 300) (négatif 7 200) (négatif 300) (négatif 300)
Une hausse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé 6 000 6 400
Une baisse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé (négatif 4 500) (négatif 4 700)

i)    Événement postérieur à la date des états financiers

Le 25 novembre 2024, il a été annoncé que la Caisse de retraite de la fonction publique affichait un excédent non autorisé de 1 943 millions de dollars, étant donné que le ratio de financement de la caisse dépassait le montant maximal autorisé de 125% en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique. Conformément à la Loi sur la pension de la fonction publique, le gouvernement a l'intention de transférer cet excédent non autorisé au Trésor. Ce transfert n'aura pas d'impact significatif sur les actifs et les passifs déclarés au cours de la période d’examen des événements postérieurs.

Il a également été annoncé que les considérations et les prochaines étapes seront étudiées en ce qui concerne l'excédent non autorisé. L'impact des prochaines étapes liées à cet événement ne peut pas être estimé à ce stade.

13. Dérivés

Les dérivés sont des contrats financiers dont la valeur est dérivée des mouvements d’un ou plusieurs actifs, indices, taux d’intérêt, taux de change ou autres facteurs liés au marché sous-jacents. Le gouvernement utilise des dérivés à des fins de couverture et conjointement avec ses autres activités de gestion des risques.

Méthodes comptables importantes

Les dérivés sont évalués à la juste valeur et comptabilisés comme des actifs dérivés ou des passifs dérivés à l’état consolidé de la situation financière. Les gains et les pertes à la juste valeur non réalisés découlant de dérivés, à l’exclusion de ceux qui sont liés aux changements dans les taux de change, sont présentés à l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation. Tous les gains et toutes les pertes de change découlant de la réévaluation ou du règlement de swaps de devises ou de contrats à terme sur devises sont comptabilisés dans les revenus nets des opérations de change à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les intérêts nets payés ou à payer et reçus ou à recevoir sur toutes les opérations de swaps sont comptabilisés dans les frais de la dette publique. Lorsque des dérivés sont décomptabilisés, le cumul des gains ou des pertes de réévaluation associée à l’instrument décomptabilisé est inversé et reclassé à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités.

La juste valeur des accords de swaps et des contrats à terme sur devises correspond au montant estimé que le gouvernement recevrait ou paierait, en fonction des facteurs du marché, si les accords ou contrats étaient résiliés le 31 mars. Elle est établie en actualisant les flux de trésorerie attendus des accords de swaps et des contrats à terme sur devises en calculant les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence, au moyen des taux d’intérêt du marché et des taux de change. Une juste valeur positive (négative) indique que le gouvernement recevrait (verserait) un paiement si les accords ou les contrats étaient résiliés le 31 mars. Le gouvernement classe l’évaluation de la juste valeur des swaps de devises et des contrats à terme sur devises au niveau 2 dans la hiérarchie de la juste valeur.

Incertitude relative à la mesure

L’évaluation des swaps de devises et des contrats à terme sur devises est basée sur des données observables et classée au niveau 2 dans la hiérarchie de la juste valeur. Par conséquent, il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente à ces dérivés.

Le tableau suivant illustre les dérivés au 31 mars :

Tableau 34Juste valeur des dérivés
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Juste Valeur Juste Valeur
Passifs
Swaps de devises 4 125 4 632
Contrats à terme sur devises et autres dérivés 6 57
Total 4 131 4 689
Actifs
Swaps de devises 2 872 3 228
Contrats à terme sur devises et autres dérivés 56 32
Total 2 928 3 260

a) Accords de swaps de devises

Le gouvernement a conclu des accords individuels de swaps de devises avec différentes contreparties, ce qui lui permet de gérer plus facilement la structure de sa dette. Les modalités de ces accords non réglés sont établies à l’aide des ententes maîtresses de l’International Swaps and Derivatives Association (ISDA), qui sont en place avec chacune des contreparties. Les swaps de devises servent principalement à financer des niveaux d’actifs en devise étrangère dans les comptes d’opérations de change. Dans les accords de swap de devises, on convertit la dette en dollars canadiens et d’autres devises en dollars américains ou en d’autres devises à un taux d’intérêt fixe ou un taux d’intérêt variable. Habituellement, les positions de swap du gouvernement sont détenues jusqu’à échéance.

La juste valeur des swaps de devises au 31 mars 2024 selon la date d’échéance, exprimée en dollars canadiens, est la suivante :

Tableau 35Accords de swaps de devises
(en millions de dollars)

  Montant
2025 (négatif 287)
2026 951
2027 (négatif 57)
2028 30
2029 (négatif 444)
2030 et ultérieurs (négatif 1 447)
Total (négatif 1 254)

b) Contrats à terme sur devises

Les ententes de prêt du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI), y compris dans les comptes d’opérations de change, sont libellées en droits de tirage spéciaux (DTS). Cependant, le gouvernement finance certains de ces prêts avec des dollars américains, tandis que d’autres sont effectués directement en DTS. Par conséquent, le fait que la valeur des DTS soit fondée sur un panier des grandes monnaies internationales (le dollar américain, l’euro, le yen japonais, la livre sterling britannique et le renminbi chinois) entraîne une disparité des devises étrangères; ainsi, la fluctuation de la valeur de l’actif de prêt n’est pas compensée de manière égale par la fluctuation de la valeur des emprunts finançant cet actif. Conséquemment, le gouvernement conclut des contrats à terme afin de couvrir ce risque de change.

Le montant nominal de référence d’un contrat à terme sur devises s’entend du montant utilisé pour calculer les flux de trésorerie contractuels. Les contrats à terme sur devises non réglés au 31 mars, dont le montant nominal libellé en dollars canadiens s’élève à 5 106 millions de dollars (5 144 millions de dollars au 31 mars 2023), arrivent à échéance au cours du prochain exercice.

14. Autres passifs

Les autres passifs comprennent :

Tableau 36Autres passifs
(en millions de dollars)

  2024 2023
Comptes du Régime de pensions du Canada 159 306
Autres
Compte des rentes sur l'État 60 68
Comptes de dépôt et en fiducie 2 016 2 339
Autres comptes à fins déterminées 4 728 4 626
Total partiel 6 804 7 033
Total des autres passifs 6 963 7 339

a) Comptes du Régime de pensions du Canada

Comme il est expliqué à la note 1, les opérations financières du Régime de pensions du Canada (RPC) ne sont pas comprises dans les présents états financiers consolidés.

Le RPC est un programme d’assurance sociale fédéral-provincial créé en vertu d’une loi du Parlement. Il est obligatoire et est en vigueur partout au Canada, à l’exception de la province de Québec. L’objectif du programme est d’assurer aux travailleurs et leur famille une protection en cas de perte de revenu causée par la retraite, l’invalidité ou le décès. Le RPC est financé au moyen des cotisations reçues des employés, des employeurs et des travailleurs autonomes ainsi que par les revenus tirés de placements. Les placements du RPC sont détenus et administrés par l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (l’Office). En tant qu’administrateur du RPC, le pouvoir de verser des prestations conféré au gouvernement se limite au solde consolidé de l’actif net du RPC. Au 31 mars, la juste valeur de l’actif net consolidé du RPC se chiffre à 600 471 millions de dollars (549 500 millions de dollars en 2023) pour le Compte du RPC et à 39 742 millions de dollars (24 443 millions de dollars en 2023) pour le Compte supplémentaire du RPC.

Aux termes de la Loi sur le Régime de pensions du Canada, les transactions du RPC sont comptabilisées dans les Comptes du Régime de pensions du Canada (les Comptes) inclus dans les comptes du Canada. Les Comptes comptabilisent également les montants transférés à l’Office ou reçus de ce dernier. Le solde des Comptes de 159 millions de dollars (306 millions de dollars en 2023) correspond au dépôt du RPC auprès du receveur général du Canada, et conséquemment, est présenté à titre de passif. Le dépôt auprès du receveur général du Canada est composé du solde du Compte du RPC de 126 millions de dollars (276 millions de dollars en 2023) et du solde du Compte supplémentaire du RPC de 33 millions de dollars (30 millions de dollars en 2023).

b) Autres

Les comptes de dépôt et en fiducie sont un groupe de passifs représentant les obligations financières du gouvernement en sa qualité d’administrateur de certains fonds reçus ou perçus par celui-ci à des fins déterminées, et qu’il aura à débourser selon le cas. Le passif net du gouvernement est présenté après réduction des comptes applicables pour les titres détenus en fiducie. Certains comptes rapportent de l’intérêt lequel est imputé à l’intérêt sur la dette publique. Certains des plus importants comptes de dépôt et en fiducie sont notamment le compte des dépôts de garantie pour échanges de devises d’un montant de 687 millions de dollars (1 044 millions de dollars en 2023) et le compte du Fonds des bandes indiennes d’un montant de 571 millions de dollars (561 millions de dollars en 2023). Ces comptes ont été établis afin de comptabiliser l’argent comptant reçu à titre de soutien au crédit conformément à une convention accessoire avec des institutions financières et comptabiliser les fonds appartenant aux bandes indiennes à travers le Canada en vertu de la Loi sur les Indiens.

Les autres comptes à fins déterminées sont des comptes de passifs utilisés pour comptabiliser les opérations faites en vertu d’autorisations obtenues du Parlement au moyen de la Loi sur la gestion des finances publiques ou d’autres lois particulières. Certains comptes rapportent de l’intérêt lequel est imputé à l’intérêt sur la dette publique. Le plus important des autres comptes à fins déterminées est le Compte de prestation de décès de la fonction publique qui totalise un montant de 4 222 millions de dollars (4 131 millions de dollars en 2023). Ce compte a été établi en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique, afin de fournir une assurance-vie aux membres cotisants de la fonction publique.

15. Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie comprend les fonds publics déposés et les fonds en transit moins les chèques et mandats en circulation. Les équivalents de trésorerie sont composés principalement de dépôts à terme n’excédant normalement pas 31 jours.

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se détaillent comme suit :

Tableau 37Trésorerie et équivalents de trésorerie
(en millions de dollars)

  2024 2023
TrésorerieLien vers la note 1 du tableau 37 67 059 49 006
Équivalents de trésorerie 8 000 Lien vers la note 2 du tableau 37
Total de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 75 059 49 006

16. Impôts à recevoir

Les impôts à recevoir comprennent les revenus fiscaux, les intérêts, les pénalités et les autres revenus cotisés ou estimés, mais qui n’ont pas encore été perçus au 31 mars. Ils comprennent également d’autres créances ayant trait à des sommes percevables par l’entremise du régime fiscal, telles que les impôts des provinces et territoires, les cotisations d’assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs selon le cas.

Méthodes comptables importantes

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l’exercice sont présentés comme impôts à recevoir à l’état consolidé de la situation financière.

Les impôts à recevoir sont évalués à la valeur nette réalisable. Une provision pour créances douteuses est comptabilisée pour les créances dont le recouvrement est jugé incertain. La dotation annuelle pour la provision pour créances douteuses est passée en charge et imputée aux autres charges.

La provision pour créances douteuses d’impôts à recevoir est la meilleure estimation faite par la direction des montants non recouvrables qui ont été cotisés ainsi que les intérêts et pénalités reliés.

La provision pour créances douteuses d’impôts à recevoir comprend deux éléments. Une provision générale est calculée en fonction de l’âge et du type de comptes d’impôts à recevoir en utilisant des taux basés sur l’expérience historique de recouvrement. Une provision particulière est calculée après l’examen annuel de tous les comptes de plus de 25 millions de dollars. On ajuste chaque année la provision pour créances douteuses en fonction d’une dotation annuelle pour les créances douteuses et on y soustrait les montants radiés en cours d’exercice parce qu’ils sont irrécouvrables.

Incertitude relative à la mesure

Les impôts à recevoir et la provision pour créances douteuses sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation de montants estimés qui n’ont pas encore fait l’objet d’une cotisation ou d’une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que des avis d’opposition aux cotisations d’impôts et de taxes fédéraux produits par les contribuables.

Les hypothèses clés utilisées dans l’estimation des revenus fiscaux sont les acomptes provisionnels, les retenues à la source, les renseignements historiques sur les taux de remboursement ainsi que les paiements reçus lors de la production des déclarations de revenus.

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2024 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques. Les expériences historiques liées aux estimations des impôts à recevoir et à la provision pour créances douteuses peuvent ne pas être pertinentes pour prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d’un écart important au cours de l’exercice à venir.

Les impôts à recevoir et autres sommes recouvrables par l'entremise du système fiscal et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

Tableau 38Impôts à recevoir et autres débiteurs
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Total des impôts et taxes à recevoir Provision pour créances douteuses Lien vers la note 1 du tableau 38 Net total des impôts et taxes à recevoir Provision pour créances douteuses Lien vers la note 1 du tableau 38 Net
Impôts sur le revenu à recevoir
Particuliers 107 183 10 565 96 618 96 964 9 995 86 969
Employeurs 34 930 2 284 32 646 33 572 1 713 31 859
Sociétés 40 787 6 212 34 575 33 638 5 257 28 381
Non-résidents 4 436 643 3 793 3 605 521 3 084
Taxes sur les produits et services à recevoir 38 972 6 764 32 208 33 231 5 668 27 563
Droits de douane à l'importation à recevoir 821 196 625 758 157 601
Autres taxes et droits d'accise à recevoir 3 157 577 2 580 2 776 251 2 525
Total 230 286 27 241 203 045 204 544 23 562 180 982

17. Autres créances

Les autres créances représentent les réclamations financières facturées ou à recevoir découlant de montants dus au gouvernement à la fin de l’exercice, y compris les trop-payés de prestations liées à la COVID-19 consignés à titre de créances, et les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Méthodes comptables importantes

Les revenus (autres que les revenus fiscaux) non perçus à la fin de l’exercice sont présentés comme autres créances à l’état consolidé de la situation financière.

Un bénéficiaire d’un paiement de prestations liées à la COVID-19 est obligé de le rembourser s’il n’y était pas admissible. Ces trop-payés sont présentés comme autres créances lorsqu’ils sont déterminés et lorsque la direction dispose d’une base de mesure appropriée.

Les autres créances sont évaluées au coût amorti. Une provision pour créances douteuses est comptabilisée pour les créances dont le recouvrement est jugé incertain. La dotation annuelle pour la provision pour créances douteuses est passée en charge et imputée aux autres charges.

La provision pour créances douteuses pour les réclamations financières facturées ou à recevoir représente la meilleure estimation par la direction du montant à recevoir irrécouvrable. La provision est déterminée sur la base d’une analyse de l’expérience historique des pertes et d’une évaluation des conditions économiques actuelles.

Incertitude relative à la mesure

Des incertitudes relatives à la mesure au 31 mars 2024 existent en raison des incertitudes entourant les perspectives économiques.

Les expériences historiques liées aux estimations des autres créances et à la provision pour créances douteuses peuvent ne pas être pertinentes pour prévoir les résultats futurs, ce qui peut entraîner une plus grande possibilité d’un écart important au cours de l’année à venir.

Il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure concernant les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Les autres créances et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

Tableau 39Impôts à recevoir et autres débiteurs
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Créances brutes Provision pour créances douteuses Créances nette Créances brutes Provision pour créances douteuses Créances nette
Autres créances 8 854 2 214 6 640 8 276 1 846 6 430
Trop-payés de prestations COVID-19 11 356 6 291 5 065 6 962 2 261 4 701
Total partiel 20 210 8 505 11 705 15 238 4 107 11 131
Liquidités données en nantissement à des contrepartiesLien vers la note 1 du tableau 39 2 294 2 294 2 401 2 401
Total 22 504 8 505 13 999 17 639 4 107 13 532

Le tableau qui suit présente une analyse chronologique des réclamations financières facturées ou à recevoir.

Tableau 40Analyse chronologique des réclamations financières facturées ou à recevoir
(en millions de dollars)

  2024 2023
Réclamations financières facturées ou à recevoir
Pas en souffrance 4 758 5 069
Nombre de jours de retard
1 à 30 642 921
31 à 60 428 288
61 à 90 122 606
91 à 365 2 111 3 041
Plus de 365 3 644 1 206
Total 11 705 11 131

18. Comptes d'opérations de change

Les comptes d’opérations de change représentent les actifs et passifs financiers du gouvernement liés aux réserves officielles internationales du Canada, détenues principalement dans le Compte du fonds des changes (CFC), et l’adhésion du Canada au Fonds monétaire international (FMI).

Méthodes comptables importantes

Les achats et les ventes de titres détenus dans le CFC sont comptabilisés à la date de transaction. Les dépôts à court terme et les titres négociables sont évalués au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Le coût amorti est calculé en prenant en compte les coûts de transaction et tout escompte ou toute prime découlant de l’achat des titres. Les DTS sont comptabilisés au coût.

Le gouvernement détermine, à la fin de chaque période de déclaration, s’il y a eu une perte dans la valeur des placements détenus dans le CFC. Lorsque les conditions indiquent une perte de valeur qui n’est pas une baisse temporaire, la valeur comptable du placement est réduite pour refléter ce montant recouvrable. Une perte de valeur d’un placement de portefeuille qui n’est pas une baisse temporaire survient lorsque la valeur réelle du placement pour le gouvernement devient inférieure à la valeur comptable et que l’on s’attend à ce que la dépréciation persiste longtemps ou la valeur comptable ne pourrait ne pas être réalisable.

Les actifs des comptes d’opérations de change englobent également les souscriptions du Canada au capital du FMI et les prêts à recevoir du FMI et des fonds fiduciaires établis par le FMI, qui sont comptabilisés au coût.

Les passifs des comptes d’opérations de change comprennent les allocations de DTS et les effets à payer au FMI, qui sont comptabilisés au coût.

Les revenus de placements gagnés afférents aux comptes d’opérations de change, les réductions pour refléter une moins-value durable de la valeur des titres, ainsi que les revenus et les frais associés aux soldes du FMI, sont inclus dans les revenus nets des opérations de change.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante relative à la mesure afférente aux comptes d'opérations de change.

Le tableau suivant présente les soldes des actifs des comptes d'opérations de change :

Tableau 41Comptes d'opérations de change
(en millions de dollars)

  2024 2023
Réserves internationales détenues dans le Compte du fonds des changes
Dépôts
Dollar américain 11 710 8 306
Dollar américain - dépôts à court terme 218
Euro 552 630
Livre sterling britannique 431 161
Yen japonais 93 96
Total 13 004 9 193
Comptes à recevoir
Dollar américain 134
Titres négociablesLien vers la note 1 du tableau 41
Dollar américain 77 649 73 074
Euro 18 344 15 780
Livre sterling britannique 12 128 10 034
Yen japonais 6 298 8 883
Total 114 419 107 771
Avoirs de droits de tirage spéciaux 31 992 31 768
Total des réserves internationales détenues dans le Compte du fonds des changes 159 415 148 866
Actifs du Fonds monétaire international
Souscriptions 19 757 20 043
Prêts 67
Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance 494
Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité 474 414
Total des comptes d'opérations de change actifs 180 140 169 390

Le tableau suivant présente les soldes des passifs des comptes d'opérations de change :

Tableau 42Comptes d'opérations de change
(en millions de dollars)

  2024 2023
Passifs du Fonds monétaire international
Allocations de droits de tirage spéciaux 29 668 30 098
Effets à payer 14 438 14 053
Total des comptes d'opérations de change passifs 44 106 44 151

a) Réserves internationales du Canada détenues dans le Compte du fonds des changes

Les objectifs législatifs du CFC, aux termes de la Loi sur la monnaie, sont d’aider à contrôler et à protéger la valeur du dollar canadien sur les marchés internationaux et de fournir une source de liquidités au gouvernement, au besoin. Le CFC représente la plus importante composante des réserves officielles internationales du Canada avec un portefeuille principalement constitué de titres liquides libellés en devises étrangères, de dépôts et d’avoir de droits de tirage spéciaux (DTS). 

Les avoirs de DTS sont des actifs des réserves internationales productifs d’intérêts créés par le FMI. Les DTS ne sont pas considérés comme une monnaie, et ne constituent pas une créance directe sur le FMI; les DTS représentent plutôt une créance potentielle sur les monnaies librement utilisables des autres membres du FMI. Le FMI alloue des DTS à ses membres qui participent à son département des DTS, comme le Canada. Lors d’une allocation de DTS par le FMI, un participant reçoit des avoirs de DTS (actifs) et assume un montant égal d’allocations de DTS (passifs). En tant que détenteur de DTS, le Canada a le droit de les échanger contre un montant équivalent de monnaies librement utilisables, ou d’autres actifs des réserves internationales, avec des autre pays membres. La valeur de change du DTS est fondée sur un panier pondéré de cinq grandes devises internationales (le dollar américain, l’euro, le renminbi chinois, le yen japonais et la livre sterling britannique). Les DTS peuvent aussi être utilisés pour effectuer des transactions diverses entre le détenteur et d’autres participants du département des DTS, le FMI, et d’autres détenteurs de DTS prescrits. Les DTS servent également d’unité de compte pour le FMI et certaines autres organismes internationaux.

Il n'y a pas eu de moins-values durables de titres négociables détenues dans le CFC en 2024 (néant en 2023).

b) Fonds monétaire international actifs

En tant que membre du FMI, le Canada a souscrit au capital du FMI pour un montant correspondant à sa quote-part, qui reflète largement sa position relative dans l’économie mondiale. Les quotes-parts sont libellées en DTS. La souscription au FMI du Canada, ou sa quote-part, est de 11 024 millions de DTS, soit 19 757 millions de dollars, au 31 mars 2024 (11 024 millions de DTS, soit 20 043 millions de dollars en 2023). Les souscriptions au FMI sont également un facteur déterminant du droit de vote d’un membre au sein du FMI, de la part d’un membre dans les nouvelles allocations générales de DTS, du montant maximum de prêts qu’un membre peut obtenir du FMI dans le cadre de l’accès normal et du montant maximum de ressources financières qu’un membre peut être obligé de fournir au FMI.

Le Canada prête des fonds au FMI et à certains fonds fiduciaires établis par le FMI, qui sont utilisés par le FMI pour fournir du financement à d’autres membres. Le Canada, ainsi que certains autres pays membres du FMI, participe à des accords de prêt avec le FMI (les Nouveaux accords d’emprunt, ou NAE; et les Accords d’emprunt bilatéraux, ou AEB) et avec le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FFRPC) et le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FFRD) du FMI. Les prêts résultant de ces accords qui sont considérés comme faisant partie des réserves officielles internationales du Canada sont inclus dans les actifs des comptes d’opérations de change.

Collectivement, le montant maximal des prêts directs consentis dans le cadre des NAE et des AEB du FMI est limité à l’équivalent de 11 279 millions de DTS, soit 20 214 millions de dollars, au 31 mars 2024 (11 279 millions de DTS, soit 20 507 millions de dollars, en 2023). Le montant des prêts consentis dans le cadre du FFRPC est de 2 700 millions de DTS au 31 mars 2024 (2 000 millions de DTS en 2023). L'encours total des prêts au FFRPC est de 960 millions de DTS, soit 1 720 millions de dollars, au 31 mars 2024 (710 millions de DTS, soit 1 291 millions de dollars, en 2023), dont 276 millions de DTS, soit 494 millions de dollars, sont inclus dans les actifs des comptes d’opérations de change (néant en 2023) et 684 millions de DTS, soit 1 226 millions de dollars, sont inclus dans les autres prêts, placements et avances (710 millions de DTS, soit 1 291 millions de dollars, en 2023). L’engagement de prêt dans le cadre du FFRD est de l’équivalent de 2 000 millions de dollars (2 000 millions de dollars en 2023).

c) Fonds monétaire international passifs

Le Canada est un participant au département des DTS du FMI (participant) et, à ce titre, il a reçu des allocations de DTS du FMI. Lors d’une allocation de DTS par le FMI, un participant assume les obligations liées à ses allocations de DTS (passif) et reçoit un montant égal d’avoirs en DTS (actif). Les allocations de DTS représentent une obligation de fournir, sur demande, des monnaies librement utilisables à un autre participant en échange d’un montant équivalent de DTS, lorsque cet autre participant en a besoin à cause de sa balance des paiements, ou de la situation ou de l’évolution de ses réserves. Le marché du DTS fonctionne généralement sur une base volontaire et les accords d’échange volontaire se font par l’entremise du FMI, qui traite la plupart des transactions de DTS entre un groupe de participants au DTS qui ont accepté d’échanger des DTS contre des monnaies spécifiques dans des limites d’échange fixées. L’obligation du Canada de fournir des monnaies en échange d’un montant équivalent de DTS est généralement limitée, car le Canada a conclu un arrangement permanent avec le FMI qui précise l’étendue des avoirs de DTS du Canada et le nombre maximum de transactions par semaine. Les allocations de DTS du Canada sont de 16 554 millions de DTS, soit 29 668 millions de dollars, au 31 mars 2024 (16 554 millions de DTS, soit 30 098 millions de dollars, en 2023).

En contrepartie partielle de sa souscription au capital du FMI, le Canada a émis des effets non négociables, non productifs d’intérêts au FMI, qui sont payables à vue et qui peuvent être remboursés ou réémis, selon les besoins du FMI pour la monnaie canadienne. Ces effets à payer est de 8 056 millions de DTS, soit 14 438 millions de dollars, au 31 mars 2024 (7 729 millions de DTS, soit 14 053 millions de dollars, en 2023).

19. Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

L’actif et le passif nets des sociétés d’État entreprises et des autres entreprises publiques sont comptabilisés à titre de placement par le gouvernement. Le gouvernement détient d'autres investissements émis par des sociétés d'État et d'autres entreprises publiques. De plus, le gouvernement a des prêts et avances à recevoir de ces entités.

Méthodes comptables importantes

Les participations dans les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques, sont comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation en vertu de laquelle le coût de la participation du gouvernement est réduit par les dividendes et redressé pour refléter le résultat net annuel de ces sociétés, et l’élimination des gains et des pertes inter organismes non réalisés. Toutes ces sociétés suivent les Normes internationales d’information financière (IFRS). Selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, les comptes de ces sociétés ne sont pas redressés pour être harmonisés aux méthodes comptables du gouvernement et les autres éléments du résultat global sont comptabilisés au déficit accumulé et à la dette nette du gouvernement dans l’état consolidé des gains et pertes de réévaluation.

Les autres placements comprennent l’achat d’instruments financiers sur le marché primaire, tels que des obligations émises par des sociétés d’État entreprises et d’autres entreprises publiques. Les autres placements sont évalués au coût amorti, en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif.

Certaines sociétés d’État entreprises offrent des prêts à des emprunteurs à l’extérieur du périmètre comptable du gouvernement. Certains de ces prêts seront recouvrés au moyen de crédits ultérieurs du gouvernement en vertu de divers programmes de subvention qui fournissent des fonds directement liés au remboursement du prêt. Pour ces prêts à recevoir, le montant qui devrait être remboursé par des crédits ultérieurs est comptabilisé afin de ramener la valeur comptable des prêts à un montant qui se rapproche du montant à recouvrer auprès de sources extérieures au périmètre comptable du gouvernement.

Incertitude relative à la mesure

Chaque société d’État entreprise et autre entreprise publique a des incertitudes liées à la mesure qui sont inhérentes à leur organisation, telles que celles liées à la pension et aux avantages sociaux futurs et autres passifs. Il existe une incertitude relative à la mesure quant à l’estimation du montant des prêts qui doivent être remboursés par voie des crédits ultérieurs du gouvernement qui est basée sur les montants que devraient recevoir les emprunteurs qualifiés en vertu de divers programmes de subventions gouvernementales et le pourcentage de ces subventions qui devrait être appliqué au solde impayé des prêts.

a) Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

Le tableau suivant présente les prêts, participations et avances comptabilisés par le gouvernement pour les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques significatives :

Tableau 43Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
(en millions de dollars)

  2024 2023
Placements dans les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
Société canadienne d'hypothèques et de logementLien vers la note 1 du tableau 43 12 831 12 153
Exportation et développement Canada 12 157 12 683
Financement agricole Canada 8 736 8 577
Banque de développement du Canada 16 527 16 139
Administrations portuaires canadiennes 4 723 4 511
Société d'assurance-dépôts du Canada 6 849 6 031
Corporation de développement des investissements du Canada (négatif 686) 257
Fonds de croissance du Canada 1 359
Société canadienne des postes 5 257 6 216
Banque du Canada (négatif 6 660) (négatif 1 632)
Autres 842 835
Redressements interorganismes (négatif 14 085) (négatif 15 919)
Total des placements 47 850 49 851
Autres placements
Obligations hypothécaires du CanadaLien vers la note 1 du tableau 43 7 580
Prêts et avances
Financement agricole Canada 43 097 40 268
Banque de développement du Canada 29 490 26 864
Société canadienne d'hypothèques et de logement 22 128 19 818
Corporation de développement des investissements du Canada 16 896 16 132
Autres 297 295
Total des prêts et avances 111 908 103 377
Moins :
Prêts que l'on prévoit recouvrer au moyen de crédits ultérieurs 1 994 2 177
Total des prêts, placements et avances aux sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 165 344 151 051

Le tableau suivant présente le sommaire de la situation financière et des résultats financiers des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques :

Tableau 44Sociétés d'État entreprises
(en millions de dollars)

  2024 2023
Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total
Actifs
Actifs financiers 497 112 315 574 812 686 483 056 386 210 869 266
Actifs non financiers 49 193   49 193 42 369   42 369
Total des actifs 546 305 315 574 861 879 525 425 386 210 911 635
Passifs 623 868 176 076 799 944 702 469 143 396 845 865
Capitaux propres du Canada déclaré     61 935     65 770
Redressements interorganismes     (négatif 14 085)     (négatif 15 919)
Capitaux propres du Canada     47 850     49 851
Revenus 34 631 9 949 44 580 32 500 8 759 41 259
Charges 42 814 4 265 47 079 36 737 2 949 39 686
Profit déclaré     (négatif 2 499)     1 573
Redressements et autres     1 839     2 305
Perte (Profit)     (négatif 660)     3 878
Autres variations des capitaux propres
Redressements de capitaux propres et autres     13     27
Autres éléments du résultat global     (négatif 221)     1 628
DividendesLien vers la note 1 du tableau 44     (négatif 1 423)     (négatif 1 695)
CapitalLien vers la note 2 du tableau 44     290     (négatif 8 717)
Total partiel     (négatif 2 001)     (négatif 4 879)
Capitaux propres du Canada au début de l'exercice     49 851     54 730
Capitaux propres du Canada à la fin de l'exercice     47 850     49 851
Passifs éventuels     8 652     8 134
Obligations contractuelles     56 980      

b) Biens non publics

Les biens non publics (BNP), tels que définis par la Loi sur la défense nationale, comprennent les fonds et les biens fournis aux membres des Forces canadiennes ou par ces derniers et ils sont administrés pour leur bénéfice et leur bien-être par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC). Les SBMFC sont chargés de fournir certains programmes, services et activités de bien-être et de maintien du moral par l’intermédiaire de trois divisions opérationnelles, les Économats des Forces canadiennes (CANEX), les Programmes de soutien du personnel et les Services financiers du Régime d’assurance-revenu militaire (RARM). En vertu de la Loi sur la défense nationale, les BNP sont spécifiquement exclus de la Loi sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement fournit certains services reliés aux activités liées aux BNP tels que les locaux et la sécurité pour lesquels aucun frais n’est exigé en retour. Le coût pour fournir ces services est inclus à les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. En 2024, les SBMFC ont administré des revenus et des charges estimés respectivement à 462 millions de dollars (352 millions de dollars en 2023) et 420 millions de dollars (372 millions de dollars en 2023) et avaient des capitaux propres nets estimés à 897 millions de dollars au 31 mars 2024 (851 millions de dollars au 31 mars 2023). Ces montants sont exclus des états financiers consolidés du gouvernement du Canada.

20. Autres prêts, placements et avances

Les autres prêts, placements et avances sont des réclamations financières par le biais des instruments d’emprunt détenus par des tiers qui sont dus au gouvernement et des titres de participation obtenus par l’emploi de crédits parlementaires, à l’exception des participations dans les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques.

Méthodes comptables importantes

Les autres prêts, placements et avances sont initialement comptabilisés au coût et, le cas échéant, sont actualisés pour refléter les conditions avantageuses. Les conditions avantageuses comprennent les cas où les prêts sont consentis à long terme, à faible taux d’intérêt ou sans intérêt, ou inclus des clauses libératoires, et sont comptabilisé comme une dépense de paiement de transfert au moment de la comptabilisation initiale. Les autres prêts et avances sont ensuite évalués au coût après amortissement.

Lorsque nécessaire, une provision pour moins-value est comptabilisée afin de réduire la valeur comptable des autres prêts, placements et avances à des montants qui correspondent approximativement à leur valeur de recouvrement nette. La provision pour moins-value des autres prêts, placements et avances reflète la possibilité de recouvrement et le risque de perte sur la base des événements passés, des conditions actuelles, et des circonstances connues. L’estimation de la provision pour moins-value tient compte de la cote de crédit de l’emprunteur ou du groupe d’emprunteurs du nantissement fourni de l’historique, des recouvrements récents, de la situation économique du pays ou du secteur d’activité et de toute autre circonstance connue ayant une incidence sur la possibilité de recouvrement. Quand il est déterminé qu’ils sont irrécouvrables, sans perspective réaliste de recouvrement, les autres prêts, placements et avances sont radiés. Les recouvrements subséquents sont comptabilisés à titre de revenus lorsqu’ils sont reçus.

Les placements de portefeuille sont évalués au coût après amortissement, sauf s’ils sont cotés sur un marché actif, auquel cas ils sont évalués à leur juste valeur.

Incertitude relative à la mesure

Les autres prêts, placements et avances sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l’utilisation d’estimations relatives à la provision pour moins-value qui reflète la possibilité de pertes liées aux défauts éventuels ainsi que pour déterminer si les placements sont assortis de conditions avantageuses et l’évaluation de ces conditions avantageuses.

L’estimation de la provision pour autres prêts, placements et avances est régulièrement revue et affinée en fonction de plusieurs facteurs, notamment : les taux de pertes historiques, les valeurs résiduelles, le jugement d’experts, les hypothèses de la direction et des approches fondées sur des modèles qui tiennent compte des conditions économiques actuelles. Les expositions liés aux prêts aux gouvernements nationaux peuvent varier d'une année à l'autre en fonction de facteurs tels que la performance économique de l'emprunteur. Les incertitudes liées à ces expositions peuvent entraîner des changements importants dans la provision pour moins-value pour les emprunteurs pour lesquels le Canada a une exposition suffisamment importante. De même, toute modification des conditions des placements du Canada (telles que les modifications du taux d’intérêt, les conditions de renonciation, le rendement attendu des placements et le montant du capital initial qui devrait être restitué) entraînerait un examen des estimations utilisées pour déterminer les conditions avantageuses associées. L’expérience historique est limitée en ce qui concerne le recouvrement des prêts consentis dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), ce qui pourrait entraîner un écart important dans l’évaluation des prêts à recevoir.

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par catégorie :

Tableau 45Autres prêts, placements et avances
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Valeur Comptable Provision pour moins-value Valeur Nette Valeur Comptable Provision pour moins-value Valeur Nette
Placements de portefeuille Lien vers la note 1 du tableau 45 2 394 70 2 324 2 142 65 2 077
Souscriptions au capital – organisations internationales 18 350 18 350 17 893 17 893
Prêts et avances
Prêts compte d'urgence pour les entreprises canadiennes 8 507 4 942 3 565 40 153 15 572 24 581
Prêts canadiens aux étudiants et prêts canadiens aux apprentis 22 814 4 926 17 888 24 311 4 740 19 571
Contributions remboursables sans condition 9 053 995 8 058 8 483 1 046 7 437
Autres prêts et avances 25 799 13 176 12 623 22 334 13 941 8 393
Total des prêts et avances 66 173 24 039 42 134 95 281 35 299 59 982
Total des autres prêts, placements et avances 86 917 42 459 44 458 115 316 53 257 62 059

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par devise :

Tableau 46Prêts, placements et avances par devise
(en millions de dollars)

  2024 2023
  Prêts, placements et avances en devise de base Taux de change Prêts, placements et avances CAD Prêts, placements et avances CAD
Dollar canadien 78 827   78 827 106 331
Dollar américain 4 985 1,3542 6 751 7 694
Droits de tirage spéciaux 684 1,7922 1 226 1 291
Autres devises diverses     113
Total     86 917 115 316

Les placements de portefeuille comprennent des placements tels que des obligations, des placements en actions, des fonds du marché monétaire et des titres à revenu fixe.

Les souscriptions au capital se composent de capital émis et rachetable. La majorité de ces placements sont traités comme étant assortis de conditions avantageuses, car ils ne fournissent pas de rendement, mais sont remboursables au moment où l’organisation cesse ses activités ou lors de son retrait.

Les prêts accordés dans le cadre du programme CUEC ne portaient pas intérêt jusqu’au 18 janvier 2024. Ces prêts comprenaient des incitations au remboursement sous la forme d’une remise de prêt jusqu’à concurrence de 20 000 dollars pour les prêts de 60 000 dollars, lorsque le remboursement du prêt était effectué en totalité au 18 janvier 2024 (le 28 mars 2024 avec une demande de refinancement). Les prêts qui ne sont pas remboursés au 18 janvier 2024, ne sont plus éligibles à la radiation, mais font l’objet d’une prolongation unique de trois ans et d’un taux d’intérêt de 5 % par an à compter du 19 janvier 2024. Aucun remboursement de capital n’est requis avant le 31 décembre 2026, date à laquelle la totalité du prêt et tous les intérêts courus et impayés deviennent dus et exigibles. En 2024, 21 339 millions de dollars de prêts ont été remboursés et 10 223 millions de dollars ont été radiés (3 159 millions de dollars de prêts remboursés en 2023 et 1 349 millions de dollars radiés). 15 041 millions de dollars de prêts éligibles à une radiation au cours des années précédentes ont été inclus dans les dépenses de paiement de transfert dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités au cours de la période pendant laquelle les prêts ont été émis. Un renversement de 2 574 millions de dollars de dépenses de paiement de transfert est inclus dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux prêts qui n’ont pas pris avantage de la radiation par la date limite. La provision pour moins-value inclue 4 942 millions de dollars pour les pertes de crédit estimées et néant pour les radiations (2 702 millions de dollars pour les pertes de crédit estimées et 12 870 millions de dollars pour les radiations en 2023).

À partir du 1er avril 2023, les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien d’aide financière aux étudiants et prêts canadiens aux apprentis sont consentis sans intérêts et ne produisent plus d’intérêts. Un montant de conditions avantageuses de 4 323 millions de dollars (3 307 millions de dollars attribuables aux montants impayés sur les prêts émis avant le 1er avril 2023 et 1 016 millions de dollars attribuables aux nouveaux prêts émis en 2023-2024) est comptabilisé comme une charge de paiement de transfert dans l’État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités. Les prêts sont comptabilisés nets du montant de conditions avantageuses, qui sera amorti sur la durée des prêts. La période de remboursement est habituellement de 10 ans, jusqu’à concurrence de 15 ans. Les remboursements ne sont pas exigés pendant que les emprunteurs terminent leurs études, sont inscrits dans leur programme d’apprentissage, ou pendant une période de 6 mois après l’achèvement. Le tableau suivant présente une analyse chronologique des prêts canadiens aux étudiants et de prêts canadiens aux apprentis :

Tableau 47Analyse chronologique des prêts canadiens aux étudiants
(en millions de dollars)

  2024 2023
Prêts d'études canadiens et de prêts canadiens aux apprentis
Pas en souffrance 19 113 20 939
Nombre de jours en souffrance
1 à 90 977 726
91 à 365 154 127
Douteux 2 570 2 519
Sous-total 22 814 24 311
Moins : provision 4 926 4 740
Total 17 888 19 571

Les contributions remboursables sans condition sont administrées dans le cadre d’un programme de paiements de transfert afin d’atteindre des objectifs tels que la stimulation du développement économique et la fourniture d’une aide internationale à l’appui des objectifs de développement durable. Les bénéficiaires sont censés rembourser la totalité ou une partie des avances étant donné qu’il y a un rendement financier prévu. Ces contributions remboursables sans condition sont en substance des prêts. Certaines contributions ne portent pas intérêt et d’autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,3 % et 7,0 %. En règle générale, les contributions remboursables sans condition sont assorties de conditions avantageuses, leurs versements finaux étant exigibles entre 1 et 30 ans après le déboursé initial. Les contributions remboursables sans condition sont comptabilisées en partie comme des dépenses de paiement de transfert dans l'État consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités lorsque leur valeur économique est réduite en raison de leurs conditions avantageuses.

Les autres prêts et avances se composent principalement de prêts à des organisations internationales et de prêts à des gouvernements nationaux. Les prêts et avances aux organisations internationales sont principalement consentis à des banques et à des associations qui utilisent ces fonds pour faire des prêts aux pays en développement à des conditions très avantageuses. Les prêts aux gouvernements nationaux consistent principalement en des prêts consentis aux gouvernements nationaux afin de soutenir la résilience économique, l’aide au développement ou l’expansion du commerce d’exportation. Certains prêts ne portent pas intérêt et d’autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,6 % et 10,3 %. Ces prêts sont remboursables sur une période de 1 à 55 ans avec des versements finaux exigibles 
en 2071.

21. Immobilisations corporelles et stocks

Les immobilisations corporelles comprennent les actifs matériels acquis, construits, développés ou améliorés, dont la durée de vie utile s’étend au-delà de l’exercice et que l’on prévoit utiliser de façon continue pour la production de biens ou pour la prestation de services, y compris les activités militaires. Les immobilisations corporelles comprennent : les terrains; les bâtiments; les travaux et infrastructures; le matériel et l’outillage incluant le matériel informatique et les logiciels; les véhicules incluant les navires, aéronefs et autres; les améliorations locatives et les actifs en construction. Les immobilisations corporelles incluent aussi des actifs loués en vertu de contrats de location-acquisition. Les options de renouvellement pour les actifs sous contrats de location-acquisition sont typiquement pour des périodes de 3 à 5 ans et sont exercées au choix du locataire. Certaines immobilisations corporelles sont liées à des partenariats public-privé (PPP), le gouvernement conclut des ententes à long terme avec des partenaires du secteur privé pour concevoir, construire, acquérir ou améliorer des immobilisations corporelles, et exploiter et/ou entretenir ces immobilisations une fois qu’elles sont prêtes à être utilisées. Les partenaires du secteur privé, qui financent partiellement ou totalement les transactions, ne se voient pas accorder de droits de propriété sur les actifs.

Les stocks sont constitués de pièces de rechange et fournitures détenues pour utilisation lors de la prestation future des programmes et ne sont principalement pas destinés à la revente.

Méthodes comptables importantes

Les coûts d’acquisition de terrains, de bâtiments, de matériel et d’autres immobilisations sont capitalisés comme immobilisations corporelles et, à l’exception des terrains, sont amortis par passation en charges sur la durée de vie utile estimative des actifs. Pour certaines immobilisations corporelles dont les coûts ne sont pas facilement disponibles, comme les vieux bâtiments, les coûts actuels estimatifs ont été extrapolés rétroactivement d’une manière systématique et logique pour estimer les coûts d’origine. Lorsque des parties significatives d’une immobilisation ont des durées de vie utile différentes, elles peuvent être comptabilisées comme des parties distinctes (composantes principales) des immobilisations corporelles et amorties sur la durée de vie utile de chacune des composantes principales. Les durées de vie utile estimatives des immobilisations corporelles sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Les actifs acquis en vertu de contrats de location-acquisition sont comptabilisés à la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles au titre de la location en utilisant le taux d’actualisation approprié qui est habituellement le plus faible du taux d’intérêt implicite du contrat ou du taux d’intérêt marginal du gouvernement à la date d’entrée en vigueur du contrat. Ces actifs sont amortis sur la durée du contrat ou sur la durée de vie utile estimative de l’actif selon la catégorie d’actifs lorsque les modalités permettent la transmission de la propriété au gouvernement. L’obligation correspondante est comptabilisée dans la dette non échue à l’état consolidé de la situation financière.

Lorsque la conjoncture indique qu’une immobilisation corporelle ne contribue plus à la capacité du gouvernement de fournir des biens et des services, ou que la valeur des avantages économiques futurs qui se rattachent à l’immobilisation corporelle est inférieure à sa valeur comptable nette, le coût de l’immobilisation corporelle est réduit pour refléter sa baisse de valeur.

Les immobilisations corporelles ne comprennent pas les biens immeubles situés sur les réserves, telles que définies par la Loi sur les Indiens; les œuvres d’art, les collections de musées et les terres publiques auxquelles il est impossible d’attribuer un coût d’acquisition; et les actifs incorporels. Le coût d’acquisition des œuvres d’art et des collections de musées comprenant surtout des peintures, des sculptures, des dessins, des estampes, des photographies, des monuments, des films et des vidéos, est passé en charge dans l’exercice au cours duquel ces actifs sont acquis.

Les stocks sont évalués au coût. Les stocks qui n’ont plus de potentiel de service sont évalués au moindre du coût ou de la valeur de réalisation nette. Les articles dont le coût n’est pas facilement disponible sont évalués en utilisant les meilleures estimations de la direction pour en déterminer le coût d’origine selon l’information disponible.

Incertitude relative à la mesure

Les immobilisations corporelles sont sujettes à une incertitude relative à la mesure en raison de l’estimation de la durée de vie utile des actifs. L’estimation de la durée de vie utile attendue prend en considération les facteurs suivants : l’expérience, les tendances dans l’industrie, l’évolution des technologies et la période d’exploitation attendue des immobilisations corporelles.

Les durées de vie utile estimatives des immobilisations corporelles et la méthode d’amortissement appliquée sont évaluées périodiquement pour voir si elles sont encore pertinentes. L’incidence de toute révision des estimations est comptabilisée sur une base prospective. La révision des estimations des durées de vie utile pourrait modifier les charges d’amortissement futures et les valeurs comptables futures des immobilisations corporelles.

Il faut faire preuve de jugement pour déterminer le niveau adéquat de composantes lorsqu’une immobilisation corporelle est constituée de plusieurs éléments pour lesquels il est approprié d’appliquer des taux d’amortissement différents.

Les stocks sont sujets à l’incertitude relative à la mesure en raison de l’estimation de la valeur nette de réalisation à la clôture de l’exercice, et tient notamment compte de l’estimation de la valeur des stocks désuets.

À l'exception des terrains, le coût des immobilisations corporelles utilisées pour les activités du gouvernement est généralement amorti selon la méthode de l'amortissement linéaire sur la durée de vie utile estimative des actifs, comme suit :

Tableau 48Politique sur les immobilisations corporelles
(en millions de dollars)

   
Bâtiments 10 à 125 ans
Travaux et infrastructures 5 à 100 ans
Matériel et outillage 2 à 30 ans
Véhicules 2 à 50 ans
Améliorations locatives le moindre de la durée de vie utile de l'amélioration ou de la durée du bail
Actifs en construction lorsque mis en service et selon la catégorie d'actifs
Actifs loués en vertu de contrats de location-acquisition selon la catégorie d'actifs ou sur la durée du contrat

Le tableau suivant présente un sommaire des opérations et des soldes des principales catégories d'immobilisations corporelles :

Tableau 49Immobilisations corporelles
(en millions de dollars)

  Coût Amortissement cumulé Valeur comptable nette 2024Lien vers la note 2 du tableau 49 Valeur comptable nette 2023
  Solde d'ouverture Acquisitions Cessions AjustementsLien vers la note 1 du tableau 49 Solde de clôture Solde d'ouverture Charge d'amortissement Cessions Ajustements Solde de clôture
Terrains 2 316 49 (négatif 2) 23 2 386 2 386 2 316
Bâtiments 41 356 264 (négatif 124) 1 326 42 822 22 305 912 (négatif 83) 9 23 143 19 679 19 051
Travaux et infrastructures 24 627 146 (négatif 136) 754 25 391 11 986 681 (négatif 117) (négatif 14) 12 536 12 855 12 641
Matériel et outillage 45 205 1 252 (négatif 430) 1 352 47 379 32 002 2 266 (négatif 388) (négatif 93) 33 787 13 592 13 203
Véhicules 50 541 361 (négatif 327) 1 706 52 281 32 762 1 341 (négatif 308) (négatif 38) 33 757 18 524 17 779
Améliorations locatives 4 384 18 (négatif 90) 219 4 531 2 763 228 (négatif 81) (négatif 15) 2 895 1 636 1 621
Actifs en construction 28 147 11 390Lien vers la note 3 du tableau 49 (négatif 157) (négatif 5 977) 33 403 33 403 28 147
Actifs loués en vertu de contrats de location- acquisition 4 319 105Lien vers la note 3 du tableau 49 (négatif 50) 4 374 1 740 205 (négatif 50) 2 1 897 2 477 2 579
Total 200 895 13 585 (négatif 1 316) (négatif 597) 212 567 103 558 5 633 (négatif 1 027) (négatif 149) 108 015 104 552 97 337

22. Instruments financiers

Le gouvernement utilise des instruments financiers variés pour gérer les risques financiers associés à ses actifs et passifs financiers. Il ne détient pas ou n’utilise pas d’instruments dérivés à des fins de transaction ou spéculation.

a) Aperçu de la classification et des risques

Les instruments financiers du gouvernement, leur classification et la nature de certains risques auxquels ils peuvent être exposés sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 50Aperçu de la classification et des risques
(en millions de dollars)

  Millions $ Note Crédit Liquidité Devise Intérêts
Passifs financiers par classe
Évalués au coût amorti
Autres comptes créditeurs et charges à payer 79 894 8   X    
Dette de marché
Dette intérieureLien vers la note 1 du tableau 50 1 350 669 11   X   X
Dette étrangère 21 246 11   X X X
Dépôt de garantie pour les swaps 687 14   X    
Garanties de prêts 618 431 9 X      
Évalués à la juste valeur
Passifs dérivés 4 131 13   X X X
Actifs financiers par classe
Évalués au coût ou coût amorti
Trésorerie et équivalents de trésorerie 75 059 15 X      
Autres créances, nettes d'une provision 13 999 17 X      
Liquidités données en nantissement 2 294 17 X   X X
Comptes d'opérations de change   18 X   X X
Compte du fonds des changes
Dépôts 13 004   X   X  
Titres négociables 114 419   X   X X
Autres prêts, placements et avances   20        
Contributions remboursables sans condition 8 058   X   X  
Prêts à recevoir
Prêts étudiant 17 888   X      
Prêts du CUEC 3 565   X      
Souscriptions au capital – organisations internationales   X      
Autre 12 623   X   X  
Évalués à la juste valeur
Actifs dérivés 2 928 13 X   X X
Placements deLien vers la note 2 du tableau 50 portefeuille 1 511 20 X   X X

b) Risque de crédit

Le risque de crédit correspond au risque qu’une contrepartie ne respecte pas ses obligations contractuelles et que ce manquement entraîne une perte financière.

Sauf en ce qui concerne les garanties de prêts, l’exposition maximale du gouvernement au risque de crédit est la valeur comptable des actifs financiers. L’exposition maximale au risque de crédit relative aux garanties est le principal non remboursé, comme il est indiqué à la note 9b).

Trésorerie et équivalents de trésorerie

Le gouvernement a déposé des fonds à la Banque du Canada, et la direction estime que le risque de perte qui s’y rattache est faible. Le solde de la trésorerie prudentielle est détenu par la Banque du Canada.

Compte du fonds des changes

Tel que stipulé dans l’Énoncé de politique de placement (EPP) du gouvernement du Canada qui régit l’acquisition, la gestion et la cession d’actifs détenus dans le Compte du fonds des changes (CFC), afin de contribuer à la réalisation de l’objectif qui consiste à préserver la valeur du capital, une entité doit être réputée comme ayant une cote de crédit de A- ou plus afin d’être admissible aux placements dans le CFC. La détermination de la qualité de crédit s’appuie sur les cotes de crédit externes et les analyses de crédit internes.

 Au 31 mars 2024, la majorité de ces placements s’étaient vu attribuer une cote de AAA par les agences de cotation externes. Les cotes externes sont fondées sur la deuxième cote la plus élevée parmi celles fournies par Moody’s Investors Service, Standard & Poor’s, Fitch Ratings et Dominion Bond Rating Service.

Tableau 51Compte du fonds des changes
(en millions de dollars)

  Exposition maximale au risque de crédit
AAA 92 372
AA- à AA+ 15 749
A- à A+ 6 298
Total 114 419
Concentration du risque de crédit

La concentration du risque de crédit se produit quand une proportion importante du portefeuille est investie dans des titres sujets au risque de crédit, avec des caractéristiques similaires ou sujets à des conditions similaires d’ordre économique, politique ou autre. Le CFC peut détenir des titres à revenu fixe émis par des États souverains, des banques centrales, des entités à financement public ainsi que par des organisations supranationales jouissant d’une notation de crédit élevée. Le CFC peut également effectuer des dépôts ou d’autres opérations, dans les limites des plafonds prescrits et sujet au critère de notation, auprès d’institutions financières commerciales. L’EPP assure que le portefeuille d’actifs du CFC est prudemment diversifié par rapport au risque de crédit, en imposant des limites sur les titres détenus par classe d’émetteur (État souverain, agence, organisme supranational, société ou institution financière commerciale), par émetteur individuel ou contrepartie, et par type d’instrument. Il précise en outre le traitement des titres détenus qui ne satisfont pas aux critères d’admissibilité ou aux limites en raison de circonstances exceptionnelles telles que des diminutions de cotes. Le tableau suivant présente la juste valeur des placements détenus dans le CFC au 31 mars 2024, par devise et par classe d’émetteur :

Tableau 52Concentration du risque de crédit
(en millions de dollars)

  EUR GBP JPY USD Total
  $ % $ % $ % $ % $ %
Titres émis par :
États souverains 7 443 43 5 601 48 6 240 100 46 817 64 66 101 60
Entités infranationales 1 118 6 622 5 3 652 5 5 392 5
Organismes supranationaux 4 568 27 4 069 35 14 868 20 23 505 22
Agences implicites 4 092 24 1 348 12 8 273 11 13 713 13
Valeur juste des titres détenus par le CFC 17 221 100 11 640 100 6 240 100 73 610 100 108 711 100
Valeur comptable des titres détenus par CFC 18 344 12 128 6 298 77 649 114 419
Autres créances

Il n’y a pas de concentration importante du risque de crédit relative aux réclamations financières facturées ou à recevoir. Une analyse de la chronologie de ces actifs financiers et des provisions pour évaluation connexes utilisées pour montrer ces comptes à leur valeur de recouvrement nette est présentée à la note 17.

Les autres créances comprennent aussi les liquidités données en nantissement à des contreparties aux accords de swaps. Le risque de crédit associé à ces accords est discuté vis-à-vis des instruments financiers dérivés ci-dessous.

Autres prêts, placements et avances

Le gouvernement prend délibérément un risque de contrepartie relatif aux autres prêts, placements et avances avec des conditions avantageuses afin d’appuyer la réalisation de ses divers objectifs stratégiques. D’autres prêts sont consentis en vertu de dispositions législatives ou selon les critères établis dans le cadre de divers programmes de prêts. Ces prêts ont été consentis à divers emprunteurs tels que de petites entreprises et des organisations à but non lucratif, des étudiants, des gouvernements nationaux et des organisations internationales.

Les prêts consentis aux petites entreprises et aux organisations à but non lucratif dans le cadre du programme CUEC avaient pour but d’aider ces entités à faire face à la pandémie et à demeurer résilientes. Les prêts aux étudiants consentis dans le cadre du Programme canadien d’aide financière aux étudiants sont destinés à aider les étudiants à financer leurs études postsecondaires. D’autres prêts et contributions remboursables sans condition sont accordés à divers bénéficiaires, y compris des organisations internationales, des banques, des associations et des gouvernements nationaux en vertu de diverses lois ou de divers programmes; ces instruments peuvent être assortis de conditions avantageuses. Ces instruments ne sont pas accordés en fonction d’une évaluation du risque de crédit de l’emprunteur, mais en fonction de critères propres à chaque programme. Dans le cadre de ces programmes, divers niveaux de risque de crédit sont présumés.

Des provisions pour moins-value sont appliquées en conséquence afin de tenir compte de leur valeur de réalisation nette. Des provisions pour moins-value tiennent compte de la cote de crédit de l’emprunteur ou du groupe d’emprunteurs, de l’historique récent des recouvrements, de la situation économique du pays ou du secteur d’activité et de toute autre circonstance connue ayant une incidence sur la possibilité de recouvrement. Ces comptes sont décrits en détail à la note 20.

Dérivés

En ce qui concerne les swaps de devises et les contrats à terme sur devises, le gouvernement gère son risque de crédit en s’associant principalement avec des contreparties ayant une qualité de crédit acceptable.

Le risque de crédit associé aux swaps de devises est atténué par des dispositions de compensation dans les ententes maîtresses de l’ISDA, qui régissent les swaps de devises conclus par le gouvernement et qui donnent au gouvernement le droit, en cas de défaut d’une contrepartie, de régler tous les contrats avec cette contrepartie dans le cadre des ententes maîtresses ISDA en question sur une base nette. Cela réduit l’exposition maximale au risque de crédit sur les swaps de devises en cas de défaut d’une contrepartie, dans la mesure où le gouvernement peut compenser les montants dus par cette contrepartie avec les obligations dues à cette dernière au titre de tous les contrats dérivés couverts par l’entente maîtresse de l’ISDA en question.

Le risque de crédit est également géré au moyen de dispositions sur le nantissement dans les accords de swaps et les contrats à terme sur devises. Le gouvernement conclut des accords bilatéraux, appelés annexes sur le soutien au crédit, pour les swaps de devises avec certaines contreparties conformément aux ententes maîtresses de l’ISDA. Selon les modalités de ces ententes, le gouvernement peut être tenu de donner en nantissement et/ou de recevoir des garanties admissibles. Dans le cours normal des activités, ces montants donnés en nantissement (lesquels peuvent inclure des liquidités et/ou des titres) seront remis au constituant du gage lorsque toutes les obligations auront été réglées. Les garanties détenues en titres de contreparties n’ont pas été comptabilisées à l’état consolidé de la situation financière, parce que le gouvernement n’acquiert pas de propriété économique à moins que le constituant du gage ne respecte pas ses obligations. Les montants donnés en nantissement par les contreparties au gouvernement peuvent être liquidés si les pertes sur créances ne sont pas atténuées.

Les montants donnés en nantissement par les contreparties en vertu d’accords bilatéraux « annexes sur le soutien au crédit» au 31 mars 2024 sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 53Instruments financiers
(en millions de dollars)

  Montant nominal Juste valeur
Trésorerie 687 687
Titres 3 796 3 870
Total 4 483 4 557

Les montants donnés par les contreparties sont suffisants pour couvrir la totalité de l’exposition nette du gouvernement à la perte de crédit en vertu des contrats dérivés. Le gouvernement n’a pas de concentration de risque de crédit importante auprès d’un établissement donné et ne prévoit pas de perte sur créances d’une contrepartie en ce qui a trait aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises.

Le tableau suivant présente les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par cote de crédit, en fonction des cotes de crédit publiées par Standard & Poor’s et des profils de crédit indépendants à la fin de l’exercice :

Tableau 54Valeurs contractuelles ou les valeurs nominales des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par cote de crédit
(en millions de dollars)

Cotes de crédit 2024 2023
A+ 37 190 36 578
A 64 310 63 096
A- 20 105 15 705
Total 121 605 115 379

c) Risque de liquidité

Le risque de liquidité est le risque qu’une entité éprouve des difficultés à honorer ses engagements liés à des passifs financiers. 

L’objectif fondamental de la stratégie de gestion de la dette du gouvernement est de fournir un financement stable à faible coût pour remplir ses obligations financières et ses besoins en liquidité. Le gouvernement a accès à de multiples programmes d’emprunt sur le marché canadien et sur les marchés des devises étrangères. Aux termes de la Loi autorisant certains emprunts (LACE) et de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP), le Parlement autorise le ministre des Finances à emprunter de l’argent au nom de Sa Majesté le Roi du chef du Canada. Les détails de ces programmes sont fournis à la note 3c) Pouvoir d'emprunter.

Dans le cadre de son plan de liquidité prudentielle, les niveaux globaux de liquidité du gouvernement sont gérés de manière à maintenir un niveau permettant de couvrir au moins un mois des flux de trésorerie nets projetés, y compris les versements de coupons et les besoins en refinancement de la dette. Le gouvernement détient des actifs financiers liquides prenant la forme de dépôts en dollars canadiens, dont 20 milliards de dollars en espèces expressément destinés à la liquidité prudentielle, et de réserves de change afin d’être en mesure de respecter ses obligations de paiement, dans l’éventualité où l’accès normal aux marchés financiers serait perturbé ou retardé. 

Les emprunts en devises du gouvernement sont détenus dans le Compte du fonds des changes afin de procurer des liquidités et de fournir les fonds requis pour favoriser les conditions favorables au dollar canadien sur le marché des changes.

Le tableau suivant détaille les échéances contractuelles des passifs financiers importants du gouvernement. Les montants représentent les flux de trésorerie non actualisés des passifs financiers selon la date la plus rapprochée à laquelle le gouvernement peut être tenu de payer. Le tableau comprend le principal et les flux de trésorerie des intérêts :

Tableau 55Risque de liquidité
(en millions de dollars)

Flux de trésorerie non actualisés des passifs financiers Dans moins d'un an ou sur demande Dans plus d'un an, mais moins de cinq ans Dans plus de cinq ans Total
Dette contractée sur les marchés (note 11) 453 333 480 079 648 631 1 582 043
Dérivés Lien vers la note 1 du tableau 55 (note 13) 15 758 48 054 76 793 140 605
Autres passifs financiers Lien vers la note 2 du tableau 55 (note 8) 79 209 678 591 80 478
Total 548 300 528 811 726 015 1 803 126

d) Risque de marché

Le risque de marché est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations de la valeur marchande. Le risque de marché comprend trois catégories de risque : le risque de taux d’intérêt, le risque de change et autres risques de prix.

i. Risque de change

Le risque de change est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des cours des monnaies étrangères. Le gouvernement est exposé au risque de change en raison des fluctuations des flux de trésorerie futurs en devises, à savoir ceux qui sont associés aux placements dans le Compte du fonds des changes, à la dette étrangère, aux prêts aux organisations internationales et aux dérivés, y compris les garanties.

Compte du fonds des changes

Le risque de change est géré suivant une stratégie de mise en concordance de la devise et de la durée des actifs du Compte du fonds des changes avec les emprunts connexes en devises du gouvernement. Au 31 mars 2024, les répercussions des variations des taux de change touchant les actifs du Compte du fonds des changes et les passifs finançant les actifs se compensent naturellement entre eux, ce qui fait qu’il n’y a pas de répercussions importantes sur la dette nette du gouvernement. Les actifs associés au FMI ne sont que partiellement égalés par les emprunts en devises, car les actifs sont libellés en DTS. Toutefois, les risques de change résiduels relatifs aux prêts au FMI ont été atténués par la conclusion de contrats à terme sur devises.

La majorité des actifs et des passifs en devises du compte d’opérations de change du gouvernement sont détenus dans quatre portefeuilles de devises, soit le dollar américain, l’euro, la livre sterling britannique et le yen japonais. Le tableau suivant présente l’incidence nette sur le Compte du fonds des changes ainsi que sur la dette en devises, les swaps de devises et les contrats à terme sur devises connexes d’une hausse de 1 % du dollar canadien au 31 mars 2024 par rapport au dollar américain, à l’euro, à la livre sterling britannique et au yen japonais.

Tableau 56Risque de change
(en millions de dollars)

  2024 2023
Devise
Dollar américain (négatif 2) (négatif 8)
Euro 2 4
Livre sterling britannique (négatif 4) (négatif 4)
Yen japonais (négatif 1) (négatif 1)
Incidence nette (perte ou gain) d'une hausse de 1 % du dollar canadien par rapport aux devises (négatif 5) (négatif 9)

Le gain net de change incluse dans les revenus nets des opérations de change, dans les autres revenus et dans les autres charges à l’état consolidé des résultats et du déficit accumulé lié aux activités s’élève à 158 millions de dollars (gain net de change de 414 millions de dollars en 2023).

ii. Risque de taux d'intérêt

Le risque de taux d’intérêt est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des taux d’intérêt du marché.

L’exposition du gouvernement au risque de taux d’intérêt découle principalement de fluctuations possibles des flux de trésorerie futurs associés à des swaps de devises à taux variables en raison de changements dans les taux d’intérêt du marché.

Le tableau suivant montre l’analyse de sensibilité de l’impact net possible d’une hausse des taux d’intérêt de 100 points de base au 31 mars sur les swaps de devises.

Tableau 57Risque de taux d'intérêt
(en millions de dollars)

  2024
Diminution dans les dérivésLien vers la note 1 du tableau 57 1 320
Augmentation dans la charge d'intérêt 226

Le risque de taux d’intérêt pour le Compte du fonds des changes est géré suivant une stratégie de mise en concordance de la durée des actifs avec les emprunts du gouvernement, la dette étrangère et les swaps de devises, selon la stratégie de mise en concordance des actifs et des passifs. En faisant correspondre la durée des actifs à celle des passifs, une variation des taux d’intérêt a un effet similaire sur la juste valeur des actifs et des passifs.

La dette intérieure du gouvernement, les équivalents de trésorerie et certains autres prêts, placements et avances ont généralement des taux d’intérêt fixes. Bien qu’il existe un risque de taux d’intérêt parce que la juste valeur de ces instruments sera influencée par les changements dans les taux d’intérêt du marché, il n’y aura pas d’effet sur les états financiers consolidés, car ces instruments financiers sont évalués au coût ou au coût amorti.

iii. Autre risque de prix

L’autre risque de prix est le risque que la juste valeur ou les flux de trésorerie futurs d’un instrument financier fluctuent en raison des variations des prix du marché (autres que celles découlant du risque de taux d’intérêt ou du risque de change), que ces variations soient causées par des facteurs propres à l’instrument en cause ou à son émetteur, ou par des facteurs touchant tous les instruments financiers similaires négociés sur le marché.

En 2022, le gouvernement a interrompu l’émission de nouvelles obligations à rendement réel. Cependant, il est exposé à un risque d’inflation lié à ses obligations à rendement réel existantes, car les paiements d’intérêts et de principal sont rajustés en fonction des variations de l’indice des prix à la consommation (IPC). Si l’IPC applicable aux obligations à rendement réel augmentait de 5 % au 31 mars 2024, la valeur comptable des obligations à cette date augmenterait de 3 769 millions de dollars (3 671 millions de dollars en 2023), le rajustement étant immédiatement comptabilisé comme une charge. Un tel changement ferait aussi augmenter les charges d’intérêt annuelles de 79 millions de dollars. Une diminution de l’IPC aurait l’effet contraire, c’est-à-dire qu’elle entraînerait une baisse de la valeur comptable des obligations, le rajustement étant immédiatement comptabilisé comme un revenu, et entraînerait une diminution des charges d’intérêt annuelles.

Outre le risque d’inflation, le gouvernement n’est pas exposé à un autre risque de prix important.

23. Obligations contractuelles et droits contractuels

a) Obligations contractuelles

Les activités du gouvernement, de par leur nature, donnent lieu à d’importants contrats et accords à caractère pluriannuel, incluant des traités internationaux, des protocoles et des accords d’envergure et d’importance variées. Le détail des obligations contractuelles est fourni à la section 11 (non auditée) de ce volume.

Méthodes comptables importantes

Les obligations contractuelles sont des obligations financières du gouvernement envers des tiers qui deviendront des passifs lorsque les conditions de ces contrats ou accords en vue de l’acquisition de biens et de services ou de la fourniture de paiements de transfert seront respectées. Les principales obligations contractuelles sont communiquées lorsqu’on peut établir des estimations raisonnables pour celles-ci. Dans le cas des accords perpétuels, la divulgation est prévue pour une durée de dix ans malgré l’obligation existant à perpétuité. Les obligations contractuelles ne comprennent pas les obligations du gouvernement liées à des programmes continus, comme les programmes en matière de santé, d’aide sociale, d’éducation et les transferts majeurs aux provinces et personnes. Dans de tels cas, le gouvernement n’a pas d’obligations contractuelles envers des tiers et dispose d’un pouvoir discrétionnaire complet quant à la modification de la mise en œuvre de ces programmes.

Incertitude relative à la mesure

Alors qu’il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure des obligations contractuelles, une certaine incertitude relative à la mesure est inhérente à toutes les estimations. Les obligations contractuelles pour les accords de paiement de transfert et les organisations internationales sont soumises à des incertitudes relatives à la mesure lorsque les obligations dépendent d’une activité future de l’autre partie sous-jacentes à l’accord, nécessitant l’utilisation d’estimations pour la présentation des charges futures. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l’expérience ou les conditions économiques générales. Pour les accords perpétuels spécifiquement, il existe des incertitudes relatives à la mesure due à la sélection d’une base de mesure sur dix ans, ainsi qu’à l’utilisation d’un indice de prix pour développer l’estimation.

Le tableau suivant présente un sommaire des principales obligations contractuelles qui donneront lieu à des dépenses au cours d’exercices futurs et pour lesquelles on peut établir des estimations raisonnables :

Tableau 58Obligations contractuelles
(en millions de dollars)

Paiements minimaux prévus à effectuer en : Accords de paiements de transfertLien vers la note 1 du tableau 58 Acquisitions d'immobilisations et achats Contrats de location exploitation Organisations internationalesLien vers la note 2 du tableau 58 Total
2025 56 878 22 010 501 2 275 81 664
2026 40 595 18 768 506 1 311 61 180
2027 20 888 11 205 465 478 33 036
2028 14 929 9 760 436 275 25 400
2029 9 102 4 979 340 198 14 619
2030 et ultérieurs 22 015 17 193 1 284 748 41 240
Total 164 407 83 915 3 532 5 285 257 139

b) Droits contractuels

Les activités du gouvernement comprennent parfois la négociation de contrats ou d’accords avec des tiers lui donnant droit à des actifs et à des revenus dans l’avenir. Les droits se rattachent principalement à la vente de biens et de services, à la location de biens, et à des ententes de redevances et de partage des revenus et des bénéfices, tandis que les autres droits contractuels sont combinés aux fins de la présentation de l’information financière. Le gouvernement a des ententes qui prévoient des droits contractuels sur les revenus futurs en fonction d’un pourcentage du revenu ou des bénéfices de l’autre partie à l’entente, ou en fonction de la réception d’un montant pour chaque unité de biens vendue. Les conditions de ces contrats ou accords peuvent ne pas permettre une estimation raisonnable des revenus futurs.

Méthodes comptables importantes

Les droits contractuels aux ressources économiques découlant de contrats ou d’accords qui donneront lieu à des actifs et à des revenus dans l’avenir sont présentés lorsqu’on peut établir des estimations raisonnables.

Incertitude relative à la mesure

Les droits contractuels sont soumis à une incertitude relative à la mesure en raison des conditions de certains accords qui donnent lieu à des droits contractuels. Certains droits dépendent des ventes ou de toute autre activité future de l’autre partie à l’accord, nécessitant l’utilisation d’estimations pour la présentation des revenus futurs. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l’expérience ou les conditions économiques générales.

Dans les cas où les conditions des contrats et des accords permettent une estimation raisonnable, les principaux droits contractuels sont résumés dans le tableau ci-dessous. Le détail des droits contractuels est fourni à la section 11 (non auditée) de ce volume.

Tableau 59Droits contractuels
(en millions de dollars)

Revenus pré à recevoir en : Ventes de biens et de services Locations de biens Redevances et ententes de partage des revenus et des bénéfices Autres Droits contractuels assujettis à une clause de non-divulgation Total
2025 3 381 550 3 563 2 4 499
2026 3 497 577 3 42 2 4 121
2027 3 647 597 2 37 3 4 286
2028 3 750 614 2 34 3 4 403
2029 3 913 627 2 59 3 4 604
2030 et ultérieurs 12 632 716 12 115 164 13 639
Total 30 820 3 681 24 850 177 35 552

24. Informations sectorielles

L’information sectorielle du gouvernement est fondée sur la structure des portefeuilles ministériels, laquelle regroupe les activités des ministères, organismes et sociétés d’État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables, et les sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques telles que décrites à la note 1 et à la note 19.

Méthodes comptables importantes

La présentation par secteur est préparée conformément aux méthodes comptables adoptées pour la préparation et la présentation des états financiers consolidés du gouvernement. Les transferts intersectoriels sont évalués à la valeur d’échange.

Incertitude relative à la mesure

Il n’y a pas d’incertitude importante relative à la mesure afférente à l’information sectorielle.

Dans le tableau ci-dessous, les cinq principaux portefeuilles ministériels sont présentés séparément, et la colonne Autres portefeuilles ministériels comprend les montants pour tous les autres portefeuilles ministériels ainsi que la provision pour évaluation et autres éléments. Les tableaux suivants présentent les informations sectorielles par portefeuille ministériel et sociétés d’État entreprises et autres entreprises publiques avant l’élimination des opérations internes qui sont éliminées dans la colonne des redressements, avant de parvenir au total pour l’exercice clos le 31 mars :

Tableau 60Informations sectorielles
(en millions de dollars)

  2024
  Emploi, développement de la main d'œuvre Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique, Institutions démocratiques et Affaires Intergouvernementales Autres porte feuilles ministériels Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques RedressementsLien vers la note 1 du tableau 60 Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 312 705 312 705
Autres taxes et droits 29 507 39 908 69 415
Total des revenus fiscaux 342 212 39 908 382 120
Cotisations d'assurance-emploi 30 156 (négatif 596) 29 560
Produits issus de la tarification de la pollution 10 278 225 10 503
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 3 217 3 217
Revenus nets des opérations de change et revenus de placements 16 3 949 2 323 4 290
Autres revenus de programmes 4 441 827 402 15 204 3 625 26 868 (négatif 21 508) 29 859
Total des autres revenus 4 457 4 776 404 15 204 3 625 27 191 3 217 (négatif 21 508) 37 366
Total des revenus 34 613 4 776 404 367 694 43 533 27 416 3 217 (négatif 22 104) 459 549
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 76 036 76 036
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 5 612 87 893 6 668 100 173
Assurance-emploi et mesures de soutien 23 130 23 130
Prestations pour enfants 1 26 338 26 339
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 4 838) (négatif 4 838)
Subvention salariale d'urgence du Canada (négatif 420) (négatif 420)
Retour des produits issus de la tarification de la pollution 9 783 75 9 858
Autres paiements de transfert 14 474 (négatif 604) 1 131 8 679 1 759 71 450 (négatif 518) 96 371
Total des paiements de transfert 114 415 87 289 1 131 44 380 1 759 78 193 (négatif 518) 326 649
Autres charges, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 12 562 2 319 32 187 16 169 17 497 80 852 (négatif 21 572) 140 014
Total des charges de programmes, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 126 977 89 608 33 318 60 549 19 256 159 045 (négatif 22 090) 466 663
Frais de la dette publique 47 007 64 1 216 (négatif 15) 47 273
Total des charges, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 126 977 136 615 33 382 60 549 19 257 159 261 (négatif 22 105) 513 936
(Gains) pertes actuarielles nettes 6 540 1 503 (négatif 554) 7 489
Total des charges 126 977 136 615 39 922 60 549 20 760 158 707 (négatif 22 105) 521 425

Tableau 61Informations sectorielles année précédente
(en millions de dollars)

  2023
  Emploi, développement de la main d'œuvreLien vers la note 2 du tableau 61 Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique, Institutions démocratiques et Affaires IntergouvernementalesLien vers la note 2 du tableau 61 Autres porte feuilles ministérielsLien vers la note 2 du tableau 61 Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques RedressementsLien vers la note 1 du tableau 61 Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 315 004 315 004
Autres taxes et droits 24 066 40 158 64 224
Total des revenus fiscaux 339 070 40 158 379 228
Cotisations d'assurance-emploi 27 422 (négatif 508) 26 914
Produits issus de la tarification de la pollution 7 740 301 8 041
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 6 452 6 452
Revenus nets des opérations de change et revenus de placementsLien vers la note 2 du tableau 61 14 1 939 (négatif 10) 431 2 374
Autres revenus de programmesLien vers la note 2 du tableau 61 3 066 891 411 11 680 3 178 23 907 (négatif 18 327) 24 806
Total des autres revenus 3 080 2 830 401 11 680 3 178 24 338 6 452 (négatif 18 327) 33 632
Total des revenus 30 502 2 830 401 358 490 43 336 24 639 6 452 (négatif 18 835) 447 815
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 69 392 69 392
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 4 489 82 826 3 469 90 784
Assurance-emploi et mesures de soutien 21 836 21 836
Prestations pour enfants 2 24 551 24 553
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs (négatif 3 544) (négatif 3 544)
Subvention salariale d'urgence du Canada (négatif 257) (négatif 257)
Retour des produits issus de la tarification de la pollution 6 994 2 6 996
Autres paiements de transfert 11 851 6 118 1 332 7 892 484 72 115 (négatif 593) 99 199
Total des paiements de transfert 104 026 88 944 1 332 39 180 484 75 586 (négatif 593) 308 959
Autres charges, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 8 423 1 322 31 590 11 511 14 958 80 023 (négatif 18 231) 129 596
Total des charges de programmes, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 112 449 90 266 32 922 50 691 15 442 155 609 (négatif 18 824) 438 555
Frais de la dette publique 34 678 66 1 222 (négatif 12) 34 955
Total des charges, excluant les (gains) pertes actuarielles nettes 112 449 124 944 32 988 50 691 15 443 155 831 (négatif 18 836) 473 510
(Gains) pertes actuarielles nettes 8 040 1 813 (négatif 226) 9 627
Total des charges 112 449 124 944 41 028 50 691 17 256 155 605 (négatif 18 836) 483 137

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