Guide du client sur la qualité de l'impression

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1. Introduction

Le Guide du client sur la qualité de l'impression est l'œuvre de, Service publics et Approvisionnement Canada (SPAC). Le présent document décrit les principes et les méthodes que doivent suivre les ministères fédéraux et les fournisseurs pour la sélection du niveau de la qualité de l'impression le mieux assorti au produit en question et la préparation des originaux qui permettront d'atteindre le niveau de qualité voulu.

Le présent guide décrit la procédure la plus appropriée que doivent suivre le client et le fournisseur afin d'atteindre le niveau de qualité voulu.

Les trois niveaux supérieurs de la qualité qui sont décrits dans le présent document sont les seuls auxquels s'appliquent les exigences particulières visant les originaux. Ces trois niveaux de la qualité sont, dans l'ordre croissant, l'édition informative, l'édition soignée et l'édition prestige.

D'autres publications de la SPAC portent également sur les niveaux de la qualité de l'impression, de la reproduction des couleurs, de la composition, des formulaires, des enveloppes, des étiquettes, de la reliure, ainsi que sur un guide pour l'inspection des imprimés.

Tous commentaires et toutes propositions de modification doivent être adressés à :

Gestionnaire, Division des approvisionnements d'imprimerie
Constitution Square
360 rue Albert, 12e étage
Ottawa ON K1A 0S5
613-998-0440

2. Description et sélection des niveaux de la qualité de l'impression

2.1 Édition prestige

Puisque l'impression d'ouvrages « prestige » coûte très cher, ce niveau doit être choisi seulement si la publication en question respecte l'une ou l'autre des conditions suivantes :

  • L'aspect visuel revêt une importance exceptionnelle et les petits défauts esthétiques attireront vraisemblablement des observations défavorables concernant la publication en question (par exemple le papier du Cabinet du premier ministre)
  • La publication requiert des techniques spéciales d'impression telles que le procédé collotypie
  • La qualité des images, qu'il s'agisse de similigravures, d'illustrations au trait ou d'images multicolores, est essentielle à l'utilité de la publication. C'est le cas notamment des publications dans lesquelles les similigravures doivent permettre de distinguer les détails subtils de la faune ou de la flore

2.2 Édition soignée

Ce niveau de la qualité est fortement recommandé si la publication en question respecte l'une ou l'autre des conditions suivantes :

  • La publication a une durée de vie utile prévue de dix ans ou plus et doit être reliée à la colle ou porter une couverture cartonnée
  • Les illustrations ont une valeur fonctionnelle (plutôt que simplement esthétique) et doivent être d'une qualité supérieure à la moyenne (par exemple les journaux professionnels)
  • La publication revêt une importance assez grande et, par conséquent, doit être d'une qualité supérieure (par exemple les publications à diffusion internationale)

2.3 Édition informative

La plupart des publications de l'administration fédérale sont comprises dans cette catégorie. Il ne faut pas considérer ce niveau de qualité comme étant médiocre; il s'agit plutôt de la norme pour la production d'imprimés de bonne tenue réalisés selon les pratiques normales de l'industrie. Les publications contiennent ordinairement des illustrations au trait d'une seule couleur ou des illustrations polychromes et ont une durée de vie utile prévue de moins de dix ans.

3. Les originaux

3.1 Conseils généraux relatifs à tous les niveaux de la qualité

Les originaux à reproduire peuvent être fournis à l'entrepreneur sous forme électronique ou sur support papier.

Toutes les instructions techniques à respecter pour l'impression doivent être clairement indiquées. Si les originaux sont fournis sous forme de fichiers électroniques, les instructions doivent figurer dans un fichier distinct. Si les travaux d'artiste sont fournis sur support papier, les instructions doivent être clairement indiquées sur les travaux.

Si les transparents ou le matériel imprimé que l'imprimeur doit photographier ou balayer par lecteur optique et insérer dans le travail à imprimer sont fournis, toutes les instructions quant aux dimensions, à la position et aux repères d'élaguage doivent être clairement indiquées pour chaque illustration. Les instructions sur toutes les copies des illustrations à faible résolution fournies à la place des travaux d'artiste sous forme électronique doivent correspondre aux instructions sur les originaux imprimés.

Dans le cas de travaux complexes, les travaux d'artiste imprimés doivent être réalisés sur carton afin d'empêcher le pliage ou le plissage. Les segments servant à l'impression polychrome doivent être solidement assujettis au carton portant les travaux d'artiste et doivent porter les marques de repérage et les instructions spéciales. Les cartons portant les travaux d'artiste doivent être protégés au moyen d'une jaquette.

3.2 Le niveau « édition prestige » et le client

3.2.1 Photos originales non numérisées

Il est préférable de soumettre les originaux en couleurs sur du film à grain pour clichés transparents.

L'équilibre des couleurs des diapositives doit correspondre, autant que possible, à celui voulu dans l'ouvrage final. S'il est impossible de respecter cette exigence, il y a lieu de corriger les couleurs des originaux par photographie avant la sélection des couleurs.

Bien que les films de 35 mm soient très populaires, les films de format supérieur améliorent le détail et présentent moins de défauts esthétiques au moment de l'agrandissement. Voici la liste des formats maximaux d'agrandissement en ce qui a trait au niveau « édition de prestige ».

Table caption required *****
Format du film original Agrandissement maximal non rogné recommandé
35 mm 5 po x 7 po
2 1/4 po x 2 1/4 po
(6 cm x 6 cm)
14 po x 14 po
4 po x 5 po; 8 po x 10 po pour les reproductions de grand format ou la reproduction d'originaux scientifiques

Les diapositives dont le ton et l'équilibre des couleurs sont identiques peuvent être divisées en groupes, pourvu qu'il ne soit pas nécessaire d'apporter à l'une de ces diapositives des modifications spéciales. Si les diapositives ne se ressemblent pas, il faut les séparer afin d'obtenir la meilleure reproduction possible des couleurs.

Lorsque des éditions bilingues sont imprimées, il faut s'assurer que le film de sélection des couleurs fourni pour chaque version est identique. Les deux films doivent être réalisés de la même façon à partir des négatifs de sélection des couleurs originaux et ne doivent pas être doublés l'un à partir de l'autre.

Lorsque l'équilibre des couleurs entre la photo originale et la copie doit être suffisamment exact pour servir à des fins scientifiques ou médicales, le photographe doit ajouter aux photos des cibles de contrôle de la couleur et de la gamme des gris. Celles-ci peuvent être placées en dehors de l'image ou peuvent constituer une image distincte s'il manque d'espace. Ces cibles de contrôle doivent accompagner chaque photographie dont les nuances, le traitement ou d'autres caractéristiques de couleurs sont soupçonnés d'avoir changé.

Tous les originaux sur film doivent être exempts d'égratignures, d'empreintes digitales et d'autres défauts esthétiques, et doivent être placés dans des enveloppes protectrices.

Les photos noir et blanc en ton continu de sujets ordinaires doivent avoir un indice de densité d'environ 1,25.

Les similigravures et les photos obtenues par des procédés mécaniques doivent être utilisées lorsque les originaux ne sont pas disponibles.

3.2.2 Travaux d'artiste fournis

Voir les conseils généraux.

Le texte composé prêt à photographier ou à mettre sur film doit être réalisé au moyen d'une composeuse laser et doit respecter les exigences du niveau « édition prestige » qui sont énoncées dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de la composition. Les textes produits par imprimantes laser de bureau ne sont pas acceptables pour ce niveau de qualité.

Si des travaux d'artiste existants doivent être modifiés, seuls des paragraphes entiers peuvent être repiqués sur les pages composées et seulement quatre repiquages par page photoprête entière sont permis, autrement la page doit être composée de nouveau.

3.2.3 Teintes tramées, lignages et photographies

Une trame de 133 lignes suffit ordinairement pour obtenir des reproductions de similigravure de bonne qualité. Si des copies plus détaillées sont nécessaires, une trame de 150 ou de 175 lignes donnera de meilleurs résultats, pourvu que les photos originales soient plus détaillées que la moyenne et que le papier d'édition soit convenable. La sélection de la trame et du papier appropriés peut se faire en collaboration avec l'imprimeur.

Les teintes tramées de moins de 10 % et de plus de 90 % peuvent présenter des problèmes de reproduction et devraient être évitées. Lorsqu'il est nécessaire de délimiter une série de teintes, il y a lieu d'assurer une différence d'au moins 10 % entre les diverses teintes.

3.2.4 Sélection du papier d'édition

La sélection du papier doit se faire en tenant compte de l'image imprimée et de l'objet de la publication. Les papiers fins conviennent mieux aux publications du niveau « édition prestige », surtout en ce qui concerne les reproductions en couleurs. L'indice de transparence du papier, déterminé par opacimètre, ne doit pas être inférieur à 93 %. D'autre part, on ne peut pas exiger le niveau « édition prestige » pour le texte et les illustrations à imprimer sur du plastique, du tissu, du carton et du papier journal.

3.2.5 Encre

Lorsqu'on indique la couleur d'encre désirée, il faut toujours préciser le numéro des nuanciers Pantone (PMS) ou autres systèmes de codage.

S'il s'agit de la réimpression d'un travail et que la couleur de l'encre doit correspondre à celle de la première impression, il faut s'assurer que celle-ci correspond effectivement à la couleur d'encre demandée. Sinon, il faut envoyer un spécimen au fournisseur pour lui permettre d'obtenir la couleur appropriée. Il ne faut jamais envoyer en même temps un spécimen et un numéro de couleur sans indiquer clairement celui dont le fournisseur doit s'inspirer.

3.2.6 Contrôle de la qualité

Le client ainsi que l'imprimeur doivent évaluer tous les originaux afin d'en déterminer la compatibilité avec le niveau « édition prestige ».

Les originaux en couleurs doivent être évalués sous l'éclairage normalisé de 5 000K.

Les bleus et les autres épreuves semblables doivent servir seulement à vérifier le contenu ou la disposition et ne doivent pas être utilisés pour déterminer la qualité des similigravures. Si un client désire une indication précise de la qualité de la similigravure, il devrait demander une épreuve photographique.

Les évaluations de la qualité doivent se faire conformément aux prescriptions du niveau « édition prestige », qui sont énoncées dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de l'impression.

3.3 Le niveau « édition soignée » et le client

3.3.1 Photos originales

Les images en couleurs peuvent être fournies sous forme de diapositives ou de photos réfléchissantes.

Les agrandissements non rognés ne doivent pas être plus de huit fois plus grands que le format du film original.

Les photos en couleurs dont le ton et l'équilibre sont identiques peuvent être sélectionnées en groupes, pourvu qu'il ne soit pas nécessaire d'apporter à l'une de ces photos des modifications spéciales. Dès que les photos ne se ressemblent pas, il faut sélectionner les couleurs séparément afin d'obtenir la meilleure reproduction possible des couleurs.

Lorsque des éditions bilingues sont imprimées, il faut s'assurer que les films de sélection des couleurs fournis pour chaque version sont identiques. Les films doivent être réalisés de la même façon à partir des négatifs de sélection des couleurs originaux et ne doivent pas être reproduits l'un à partir de l'autre.

Tous les originaux sur film doivent être exempts d'égratignures, d'empreintes digitales et d'autres défauts esthétiques, et doivent être placés dans des enveloppes protectrices.

Les photos noir et blanc en ton continu de sujets ordinaires doivent avoir un indice de densité d'environ 1,25.

Les similigravures et les photos obtenues par des procédés mécaniques doivent être utilisées seulement lorsque les originaux ne sont pas disponibles.

3.3.2 Travaux d'artiste fournis

Voir les conseils généraux.

Le texte composé prêt à photographier ou à mettre sur film doit être réalisé au moyen d'une composeuse laser et doit respecter les exigences du niveau « édition prestige » qui sont énoncées dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de la composition. Les textes produits par imprimantes laser de bureau ne sont pas acceptables pour ce niveau de qualité.

Si des travaux d'artiste existants doivent être modifiés, seuls des paragraphes entiers peuvent être repiqués sur les pages composées et seulement quatre repiquages par page photoprête entière sont permis, autrement la page doit être composée de nouveau.

3.3.3 Teintes tramées et lignages

Une trame de 133 lignes suffit ordinairement pour obtenir des reproductions de similigravure de bonne qualité. Si des copies plus détaillées sont nécessaires, une trame de 150 lignes peut être utilisée, pourvu que les originaux soient plus détaillés que la moyenne. La sélection de la trame et du papier appropriés peut se faire en collaboration avec l'imprimeur.

Les teintes tramées de moins de 20 % et de plus de 80 % peuvent présenter des problèmes de reproduction et devraient être évitées. Lorsqu'il est nécessaire de délimiter une série de teintes, il y a lieu d'assurer une différence d'au moins 10 % entre diverses teintes.

3.3.4 Sélection du papier d'édition

Lorsque la qualité de la reproduction des couleurs revêt une importance primordiale, il faut choisir du papier fin à surface lisse. L'indice de transparence du papier, déterminé par opacimètre, ne doit pas être inférieur à 90 %. La sélection du papier le plus économique et le plus apte à donner les résultats voulus peut se faire en collaboration avec l'imprimeur.

3.3.5 Encre

Il est important de s'assurer que le numéro de couleur d'encre demandé pour une réimpression correspond exactement à celui de la première impression. Si ce n'est pas le cas, il faut envoyer un spécimen imprimé au fournisseur pour lui permettre d'obtenir la couleur appropriée. Il ne faut jamais envoyer en même temps un spécimen et un numéro de couleur sans indiquer clairement celui dont le fournisseur doit s'inspirer.

3.3.6 Contrôle de la qualité

Le client ainsi que l'imprimeur doivent évaluer les originaux et les copies prêtes à photographier afin d'en déterminer la compatibilité avec le niveau « édition soignée ».

Les originaux en couleurs devraient être évalués sous l'éclairage normalisé de 5 000K.

Les bleus et les autres épreuves semblables doivent servir seulement à vérifier le contenu ou la disposition et ne doivent pas être utilisés pour déterminer la qualité des similigravures. Si un client désire une indication précise de la qualité de la similigravure, il devrait demander une épreuve photographique.

Les évaluations de la qualité doivent se faire conformément aux prescriptions du niveau « édition soignée », qui sont énoncées dans la publication SPAC intitulée Niveaux de la qualité de l'impression.

3.4 Le niveau « édition informative » et le client

3.4.1 Photos originales

Les images en couleurs peuvent être fournies sous formes de transparents, de photos réfléchissantes ou d'images numérisées. Les photographies numérisées doivent être faites à l'aide d'un appareil ayant une résolution minimale de 300 ppp.

L'équilibre des couleurs des diapositives et des photos doit correspondre autant que possible à celui voulu dans l'ouvrage final. Puisque la plus grande partie de la sélection des couleurs se fera par groupes, il est préférable que le coloris des photos de chaque groupe soit semblable.

Lorsque des éditions bilingues sont soumises pour l'impression, il faut s'assurer que le film de sélection des couleurs fourni pour chaque version est identique.

Les similigravures et les photos obtenues par des procédés mécaniques peuvent être utilisées, mais cette pratique est à déconseiller.

3.4.2 Travaux d'artiste fournis

Voir les conseils généraux.

Le texte composé prêt à photographier ou à mettre sur film doit être réalisé de manière à respecter au moins les exigences du niveau « édition informative » qui sont énoncées dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de la composition. Les textes produits par imprimantes laser de bureau sont aussi acceptables pour ce niveau de qualité.

3.4.3 Teintes tramées et lignages

Une trame de 133 lignes est le maximum permis au niveau « édition informative » pour la reproduction d'originaux de bonne qualité sur un bon papier. Les originaux et le papier de qualité inférieure exigent un lignage moins fin.

Il doit y avoir au moins 20 % de différence entre les teintes tramées. Les teintes de plus de 80 % ou de moins de 20 % ne doivent pas être utilisées.

3.4.4 Sélection du papier d'édition

Si la reproduction de similigravures représente une partie importante du travail, il faut choisir du papier fin à la surface lisse. L'opacité du papier ne devrait pas être moins de 87 %.

3.4.5 Encre

Il est important de s'assurer que le numéro de couleur d'encre demandé pour une réimpression correspond exactement à celui de la première impression. Si ce n'est pas le cas, il faut envoyer un spécimen imprimé au fournisseur pour lui permettre d'obtenir la couleur appropriée. Il ne faut jamais envoyer en même temps un spécimen et un numéro de couleur sans indiquer clairement celui dont le fournisseur doit s'inspirer.

3.4.6 Contrôle de la qualité

Les originaux en couleurs devraient être évalués sous l'éclairage normalisé de 5 000K.

Les bleus et les autres épreuves semblables doivent servir seulement à vérifier le contenu ou la disposition et non à déterminer la qualité des similigravures.

Les évaluations de la qualité doivent se faire conformément aux prescriptions du niveau « édition informative », qui sont énoncées dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de l'impression 1998.

4. Qualité de la reproduction des couleurs

Trois niveaux de qualité de la reproduction des couleurs ont été définis. Ils sont, dans l'ordre croissant, l'« édition informative » l'« édition soignée » et l'« édition prestige ». Ces désignations sont utilisées, en plus des niveaux de la qualité de l'impression, pour préciser le niveau de la qualité des illustrations en couleurs. Selon le niveau choisi, le client et le fournisseur doivent suivre certaines méthodes de contrôle de la qualité. Les directives à suivre par le fournisseur sont énoncées en détail dans la publication de SPAC intitulée Niveaux de la qualité de la reproduction des couleurs . Il est essentiel de suivre ces directives parce qu'elles seules permettent de garantir que l'ouvrage imprimé sera conforme aux prescriptions. Le client ne doit pas oublier que la durée, le coût et l'ampleur des travaux de production augmentent considérablement selon le niveau de qualité.

4.1 Édition prestige

À ce niveau de la qualité, le client peut indiquer, pour chaque original en couleurs, s'il désire une reproduction exacte des couleurs ou une reproduction sélective des couleurs.

L'expression « reproduction exacte des couleurs » signifie que l'image finale doit ressembler le plus possible à l'original. Pour obtenir ce résultat, le client doit soumettre des originaux possédant un équilibre parfait des couleurs.

L'expression « reproduction sélective des couleurs » signifie que l'image finale doit s'écarter, suivant les prescriptions, de l'original fourni. Dans ce cas, le client doit préciser par écrit quelles sont les couleurs ou les parties de l'original dont il est question. Le client doit être prêt à consentir à des compromis et doit s'assurer que ces souhaits sont réalisables.

Les premières épreuves en couleurs doivent servir uniquement à l'évaluation préliminaire de la reproduction des couleurs et l'imprimeur ne doit pas s'en servir comme guide.

Les épreuves-gammes des couleurs fournies sous formes d'épreuves d'une seule couleur et des quatre couleurs primaires doivent être tirées par l'imprimeur ou un sous-imprimeur de sélection des couleurs. Elles doivent ensuite être approuvées par le client avant leur tirage final. Par conséquent, le fournisseur doit corriger et réimprimer les négatifs de sélection des couleurs jusqu'à ce qu'ils satisfassent le client. Au niveau « édition prestige », l'imprimeur doit s'assurer que l'image finale correspond à l'épreuve approuvée, peu importe la méthode et le matériel utilisés. Dans certains cas, les épreuves devront être tirées en imposition de presse et, le cas échéant, il faut consulter l'imprimeur.

Toutes les épreuves doivent être tirées au moyen des encres et du papier qui serviront à l'impression finale. Pour obtenir une bonne évaluation des couleurs des épreuves, il faut s'assurer que le repérage des illustrations est exact et que l'éclairage est à une intensité de 5000K.

Lorsque l'imprimeur a l'intention de se servir d'un ensemble de négatifs de sélection des couleurs qui proviennent d'un autre fournisseur, il doit tirer un autre ensemble d'épreuves-gammes. Si les couleurs de ces épreuves sont inacceptables, il faut corriger les couleurs des négatifs de sélection et en tirer des épreuves jusqu'à ce qu'elles satisfassent le client. Même si l'imprimeur décide d'utiliser des négatifs de sélection autres que les siens, il doit respecter l'épreuve approuvée comme s'il avait fourni les sélections lui-même.

Étant donné que l'achat de nouveaux négatifs de sélection des couleurs et que la correction des négatifs sont coûteux, il faut faire tous les efforts pour faire imprimer les éditions multiples en même temps et par le même imprimeur.

Si on a l'intention de faire réimprimer un ouvrage quelconque, il y a lieu d'entreposer, dans un endroit sombre, un ensemble des épreuves-gammes ainsi qu'un enregistrement des encres et du papier utilisés.

4.2 Édition soignée

Afin d'aider le client et le fournisseur à déterminer un équilibre des couleurs, il faut tirer des premières épreuves que le client doit approuver avant l'impression finale. Même si ces épreuves facilitent l'évaluation de la qualité de la reproduction des couleurs, il faut être prudent, car il y a toujours une différence entre la première épreuve et la feuille imprimée. Seuls sont acceptables les systèmes de tirage de premières épreuves utilisant des films teints ou nuancés fixés en permanence sur un support.

Il incombe au fournisseur de produire des images dont les couleurs reflètent celles des premières épreuves approuvées.

Le fournisseur doit s'assurer que l'impression en couleurs se fait conformément aux prescriptions du niveau « édition soignée » indiquées dans la publication intitulée Niveaux de la qualité de la reproduction des couleurs. Toutes les évaluations de la qualité de l'ouvrage final se feront en fonction de ces prescriptions.

4.3 Édition informative

Les illustrations en couleurs du niveau « édition informative » doivent être réalisées sous forme de « couleurs agréables ». Cela signifie que l'ouvrage final doit respecter les tolérances commerciales moyennes et satisfaire le lecteur moyen, même si les couleurs ne sont pas identiques à celles de l'original.

À ce niveau de qualité, il est nécessaire de soumettre des épreuves en couleurs à l'approbation du client. Le fournisseur doit quand même assurer une reproduction acceptable des couleurs. Les épreuves peuvent être tirées d'un film ou être numérisées si une méthode d'impression électronique a été employée. Si une méthode d'impression électronique a été employée, il peut être plus commode pour le client de se rendre chez l'imprimeur afin d'approuver les premières épreuves réalisées de sorte que l'impression puisse se poursuivre sans interruption.

Le fournisseur doit s'assurer que l'impression en couleurs se fait conformément aux prescriptions du niveau « édition informative » indiquées dans la publication intitulée Niveaux de la qualité de la reproduction des couleurs. Toutes les évaluations de la qualité de l'ouvrage final se feront en fonction de ces prescriptions.

Date de modification :
2019-11-13